La pandémie de COVID-19 booste le développement de l’administration en ligne malgré la persistance du fossé numérique
NEW YORK, 10 juillet (Département des affaires économiques et sociales) -– Maintenant que la COVID-19 provoque de multiples fermetures, de plus en plus de pays et de mairies lancent des stratégies d’administration en ligne, à coup d’initiatives novatrices. Toutefois, un grand nombre de personnes n’a toujours pas accès aux services en ligne, indique l’édition 2020 de l’Étude des Nations Unies sur l’administration en ligne.
Ce sont le Danemark, la République de Corée et l’Estonie qui sortent en tête du classement des États. Ils sont suivis, cette année, par la Finlande, l’Australie, la Suède, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, les États-Unis, les Pays-Bas, Singapour, l’Islande, la Norvège et le Japon.
Parmi les pays les moins avancés, le Bhoutan, le Bangladesh et le Cambodge ont quitté le milieu de l’édition 2020 de l’indice de développement de l’administration électronique pour se hisser au premier rang. Maurice, les Seychelles et l’Afrique du Sud dominent quant à eux le peloton africain. Globalement, 65% des États Membres ont un rang élevé voire très élevé dans l’indice.
La pandémie de COVID-19, a expliqué le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, M. Liu Zhenmin, a renouvelé et ancré le rôle de l’administration en ligne, qu’il s’agisse des services traditionnels ou des innovations pour gérer la crise.
En ripostant précisément à cette urgence sanitaire, les gouvernements ont mis en place de nouveaux outils comme des portails d’information sur la COVID-19, des hackathons, services en ligne pour la distribution de médicaments, des rendez-vous médicaux virtuels, des applications d’autodiagnostique et des permis en ligne pour pouvoir circuler pendant les couvre-feux. De nombreux pays ont déployé très rapidement des applications de traçage, de télétravail et de téléapprentissage, comme le Canada, l’Australie, la Chine, l’Estonie, la Croatie ou encore le Royaume-Uni.
Le classement dans l’indice tend à confirmer le lien avec entre administration en ligne et niveau de revenus des pays mais les ressources financières ne sont pas le seul facteur, a révélé le Secrétaire général adjoint aux affaires économique et sociales. « La volonté politique, le leadership stratégique et l’engagement en faveur des services en ligne font gagner des places. »
Le fossé numérique est pourtant bien là: sept États africains à bas revenus sur huit appartiennent au groupe des pays les moins avancés. La moyenne des pays d’Afrique, soit 0,3914, représente un tiers de la moyenne mondiale dans l’indice.
L’Étude des Nations Unies sur l’administration en ligne, publiée par le Département des affaires économiques et sociales (DESA), est préparée sur une période de plus de deux ans, selon une méthodologie bien établie. Sa valeur est d’ailleurs reconnue dans le rapport du Groupe de travail de haut niveau du Secrétaire général sur la coopération numérique.
Maintenant que l’Étude est parue, des séminaire techniques seront organisés sur Internet pour discuter des conclusions, dont les thèmes de la participation en ligne, de la gestion des données et des capacités de transformation numérique. Des sessions seront aussi organisées, au niveau des régions, par les commissions régionales des Nations Unies.
L’Étude paraîtra en anglais, en arabe, en chinois, en espagnol et en russe, grâce à la collaboration des partenaires extérieurs.
Pour des informations sur l’Étude et le calendrier des activités prévues, veuillez vous rendre sur le site https://bit.ly/EGovernmentSurvey, #EGovernmentSurvey.
Vous pouvez aussi contacter: M. Dan Shepard, Département de la communication globale, shepard@un.org, et Mme Helen Rosengren, Département des affaires économiques et sociales, rosengrenh@un.org.