Journée pour l’élimination de la pauvreté: Le Secrétaire général plaide pour une mondialisation qui bénéficie à tous les enfants, à leurs familles et à la société
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, célébrée le 17 octobre:
L’élimination de l’extrême pauvreté est au cœur des efforts déployés partout sur la planète pour atteindre les objectifs de développement durable et construire un avenir durable pour toutes et tous. Mais nous ne pourrons réussir à ne laisser personne de côté que si nous aidons en priorité les plus défavorisés.
Cette année, c’est autour du thème « Agir ensemble pour donner aux enfants, à leurs familles et à la société les moyens de mettre fin à la pauvreté » que nous célébrons le trentième anniversaire de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant.
Pour un enfant, la probabilité de vivre dans l’extrême pauvreté est deux fois plus élevée que pour un adulte. La pauvreté condamne de nombreux enfants à une vie d’obstacles et se perpétue souvent d’une génération à l’autre. De plus, si nous ne prenons pas dès à présent des mesures ambitieuses, les enfants d’aujourd’hui devront faire face demain aux conséquences désastreuses des changements climatiques.
Aussi bien dans les zones de conflit que dans le cyberespace, qu’elles soient victimes du travail forcé ou de l’exploitation sexuelle, les filles sont particulièrement vulnérables, mais elles sont aussi une force de changement. Plus une fille fréquente longtemps l’école, plus ses revenus sont élevés tout au long de sa vie et moins elle risque de se marier à un âge précoce; par ailleurs, la santé et l’éducation de ses enfants en subissent aussi l’effet positif; la scolarisation des filles est donc un élément déterminant pour briser le cycle de la pauvreté.
On ne pourra mettre fin à la pauvreté des enfants sans s’attaquer à la pauvreté des ménages, la première procédant souvent de la seconde. L’accès à des services sociaux de qualité doit être une priorité, alors même qu’aujourd’hui près des deux tiers des enfants n’ont aucune protection sociale. Des mesures en faveur des familles sont également indispensables, comme l’aménagement des modalités de travail, les congés parentaux et l’aide à la garde d’enfants.
En cette Journée internationale, renouvelons notre engagement à atteindre l’objectif de développement durable no 1 et à parvenir à une mondialisation équitable qui bénéficie à tous les enfants, à leurs familles et à la société.