Le Secrétaire général plaide pour l’interdiction absolue de la torture, dans les lois comme dans les pratiques nationales, conformément à la Convention des Nations Unies contre la torture
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture, célébrée le 26 juin:
L’interdiction de la torture est absolue, en toutes circonstances.
Et pourtant, ce principe de base est foulé au pied chaque jour dans les centres de détention, les prisons, les postes de police, les instituts psychiatriques et autres.
J’estime encourageant que nous nous dirigions vers une ratification universelle de la Convention des Nations Unies contre la torture, qui a été ratifiée par 166 États. Il est essentiel de veiller à ce que les lois et pratiques nationales soient conformes à la Convention, afin que nous puissions effectivement passer à l’interdiction de la torture en théorie comme en pratique.
Les actes de torture se déroulent normalement à huis clos. Il est donc fondamental que les mécanismes internationaux et nationaux indépendants relatifs aux droits de l’homme entrouvrent ces portes. C’est exactement ce que fait le Sous-Comité pour la prévention de la torture des Nations Unies, lorsqu’il se rend chaque année dans plus d’une centaine de prisons et d’instituts et s’entretient avec plus d’un millier de détenus, de responsables et d’agents des forces de l’ordre et du personnel médical, en étroit partenariat avec les mécanismes de prévention nationaux.
Dans tous nos travaux, nous devons soutenir les victimes et veiller au respect de leur droit à la réadaptation et à l’indemnisation. Cette démarche axée sur les victimes guide le Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour les victimes de la torture, qui assiste près de 50 000 victimes chaque année dans quelque 80 pays. Elle nous aide également à mieux comprendre la torture sous ses multiples facettes, y compris le recours à la violence sexuelle et à la violence fondée sur le genre, et l’assistance particulière nécessitée par les divers groupes de victimes.
La torture est une tentative pernicieuse de briser la volonté d’un être humain. En cette Journée internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture, j’exhorte tous les États à mettre un terme à l’impunité dont bénéficient les responsables et à éliminer ces actes répréhensibles qui bafouent notre humanité commune.