Le Secrétaire général lance la Stratégie et le Plan d’action des Nations Unies sur les discours de haine
Le Secrétaire général a lancé aujourd’hui la Stratégie et le Plan d’action des Nations Unies sur les discours de haine au cours d’une réunion d’information informelle avec les États Membres. L’objectif de la Stratégie est d’approfondir la compréhension qu’ont toutes les entités des Nations Unies de l’impact insidieux des discours de haine et de la manière dont elles peuvent s’y attaquer efficacement dans leur travail quotidien. La Stratégie appelle à un appui plus fort des États Membres et à un engagement plus marqué des entreprises privées, de la société civile et des médias.
La Stratégie offre des idées sur la manière de traiter des causes sous-jacentes et des moteurs des discours de haine et sur celle de réduire leur impact sur les sociétés.
« Les discours de haine sont intrinsèquement une attaque contre la tolérance, l’inclusion, la diversité et l’essence-même de nos normes et principes des droits de l’homme. Plus largement, ces discours compromettent la cohésion sociale comme elles érodent nos valeurs partagées et font le lit de la violence, en faisant reculer la cause de la paix, de la stabilité, du développement durable et des droits de l’homme pour tous », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, lors de sa réunion avec les États Membres.
Ces 75 dernières années, nous avons vu que les discours de haine sont les précurseurs des atrocités, dont le génocide, qu’il s’agisse du Rwanda, de la Bosnie ou du Cambodge. Plus récemment, les discours de haine ont été très fortement liés à une violence qui a donné lieu à des tueries de masse dans plusieurs parties du monde, dont la République centrafricaine, la Sri Lanka, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis. Les gouvernements et les entreprises technologiques s’efforcent de prévenir et de répondre à la haine orchestrée en ligne.
« Maintenant que de nouveaux canaux pour les discours de haine touchent à la vitesse de l’éclair des audiences plus larges que jamais, nous tous -Nations Unies, gouvernements, entreprises technologiques, instituts d’enseignement- devons intensifier notre riposte », a estimé M. Guterres.
Son Conseiller spécial pour la prévention du génocide, M. Adama Dieng, a ajouté: « Conformément à l’engagement très ancien des Nations Unies en faveur de la protection, de la promotion et de la mise en œuvre de toutes les normes internationales des droits de l’homme, la Stratégie et le Plan d’action ne prônent en aucun cas des restrictions à la liberté d’expression et d’opinion. Bien au contraire, ils consacrent une approche holistique qui vise à s’attaquer à tout le cycle des discours de haine, des causes sous-jacentes à leur impact sur les sociétés. La Stratégie et le Plan d’action considèrent que la multiplication des discours alternatifs et positifs est la réponse à opposer aux discours de haine. »
Pour renforcer le soutien des Nations Unies aux États Membres, le Secrétaire général a annoncé son intention de convoquer une conférence sur le rôle de l’éducation dans la lutte contre les discours de haine et dans l’amélioration de la résilience. Il a aussi fait de son Conseiller spécial pour la prévention du génocide le Point focal des Nations Unies pour la mise en œuvre de la Stratégie et du Plan d’action. À ce titre, le Conseil spécial va superviser et faciliter l’élaborer de directives plus spécifiques.
Pour de plus amples informations sur le lancement de la Stratégie et du Plan d’action des Nations Unies sur les discours de haine, prière de contacter Mme Simona Cruciani, par courriel: cruciani@un.org; ou par tél.:+1 917 367 5430.