Antisémitisme et extrémisme violent: un évènement est organisé au Siège de l’ONU le 18 octobre pour sensibiliser sur la lutte à mener
Un événement est organisé le 18 octobre, au Siège de l’ONU à New York, pour sensibiliser sur le regain actuel de l’antisémitisme et de l'extrémisme violent dans le monde. Les organisateurs -l’UNESCO, le Rapporteur spécial sur la liberté de religion ou de conviction et le Département de la communication globale (DCG) des Nations Unies– veulent appeler les États Membres et toutes les parties prenantes à renforcer et investir dans l’éducation pour combattre et prévenir l’antisémitisme.
L’événement donnera la parole à des experts sur l’antisémitisme, les libertés religieuses et les droits de l’homme pour attirer l’attention sur la nécessité d’une réponse concertée.
L’attaque brutale d’une synagogue à Halle, en Allemagne, illustre une tendance globale inquiétante à l’extrémisme violent, et des recherches montrent que les attaques antisémites ont augmenté de 13% l’an dernier.
« Nous avons passé le seuil où les actes antisémites pouvaient être perçus comme des réminiscences isolées du passé. L’antisémitisme frappe et tue de nouveau », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, après l’attaque en Allemagne. Pour elle, « cette résurgence de l’extrémisme violent nécessite une réponse ferme de tous les États Membres pour protéger les communautés juives et les droits de l’homme ». Pour l’UNESCO, a-t-elle ajouté, la prévention démarre avec l’éducation.
« L’éducation est un vaccin contre l’antisémitisme », a déclaré la Secrétaire générale adjointe à la communication globale, Melissa Fleming, en soulignant le besoin de démarrer la prévention dès le plus jeune âge. « Au-delà des salles de classe, c’est aussi en ligne que les messages de tolérance doivent supplanter les appels à la haine. »
« Le développement de sociétés ouvertes résilientes aux idéologies extrémistes, y compris la propagande antisémite, nécessite des investissements dans l’éducation et une formation pour sensibiliser aux divers mécanismes qui laissent l’antisémitisme prospérer », a déclaré le Rapporteur spécial sur la liberté de religion ou de conviction, Ahmed Shaheed. « Les acteurs de la société civile peuvent aussi jouer un rôle vital dans le combat contre l’antisémitisme y compris en établissant des réseaux interreligieux pour faire progresser la cohésion sociale. »
L’événement amplifiera le message du rapport du Rapporteur spécial (A/74/358) sur « L’élimination de toutes les formes d’intolérance religieuse » présenté à l’Assemblée générale le 17 octobre, et plus particulièrement la seconde partie de ce rapport, « Combattre l’antisémitisme pour éliminer la discrimination et l’intolérance fondées sur la religion ou la conviction. »
Le temps d’une réunion-débat, qui aura lieu de 13 h 15 à 14 h 30 dans la salle de conférence 6, les orateurs commenteront les conclusions du rapport et ses recommandations pour les États Membres et les différentes entités de l’ONU qui veulent faire face à ce problème.
Un discours inaugural sera prononcé par le professeur Irwin Cotler, ancien Procureur général et ancien Ministre de la justice du Canada. La réunion-débat entendra les experts suivants: Raffi Gregorian, Directeur et adjoint du Secrétaire général adjoint au Bureau de lutte contre le terrorisme (BLT); Felice Gaer, de l’Institut Jacob Blaustein pour l’avancement des droits humains; Dina Wyler, membre du corps diplomatique juif du Congrès juif mondial; et Mark Weitzman, du Centre Simon Wiesenthal.
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