Pour lutter contre le problème mondial de la drogue, le Secrétaire général recommande une démarche globale, fondée sur des données factuelles
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale de la lutte contre l’abus et le trafic de drogues, célébrée le 26 juin:
Le problème de la drogue est l’un des plus complexes de notre temps: il affecte tous les secteurs de la société et a des conséquences néfastes sur la santé et le bien-être, les familles et les collectivités, la sécurité et le développement durable.
Pour trouver une solution à ce problème, il faut adopter une démarche globale, comme cela a été souligné dans le document final adopté à l’unanimité à la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le problème mondial de la drogue tenue en 2016.
La coopération internationale et des mesures de détection et de répression efficaces sont essentielles pour venir à bout des réseaux de la criminalité organisée et des trafiquants de drogue, dans le plein respect des droits de l’homme et des règles et normes internationales.
Dans le même temps, nous devons favoriser davantage des approches fondées sur des données factuelles en matière de prévention, de traitement et de soutien.
Le document final issu de la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le problème mondial de la drogue définit des mesures concrètes pour une action équilibrée fondée sur le principe de la responsabilité partagée. Ce document traduit une volonté de souplesse puisque les pays peuvent appliquer des politiques nationales de lutte contre la drogue qui sont adaptées à leurs priorités et à leurs besoins, comme je l’ai fait quand j’étais Premier Ministre du Portugal.
Conformément aux trois conventions internationales relatives au contrôle des drogues, j’ai proposé que le fait de détenir de la drogue pour un usage personnel ne fasse pas l’objet de mesures de répression, que les ressources allouées à la prévention, au traitement et la réinsertion sociale soient augmentées, et que la criminalisation du trafic de drogue soit renforcée.
Il n’existe pas de solution simple, mais, en me fondant sur ma propre expérience, j’ai la ferme conviction que nous pouvons trouver une meilleure façon de lutter contre le problème mondial de la drogue.
J’engage les pays à s’appuyer sur les cadres internationaux convenus et à utiliser le consensus obtenu à la session extraordinaire de l’Assemblée générale comme guide en vue de développer les services de prévention, de traitement, de réadaptation et de réinsertion; de garantir l’accès aux médicaments sous contrôle, tout en empêchant leur détournement et leur usage illicite; de favoriser des solutions de remplacement à la culture illicite de plantes servant à fabriquer des drogues; et de mettre fin au trafic et la criminalité organisée. Toutes ces initiatives apporteraient une immense contribution à l’action que nous menons en vue d’atteindre les objectifs de développement durable.
Ensemble, nous pouvons faire en sorte que tous les êtres humains puissent vivre en bonne santé et dans la dignité et la paix, ainsi que la sécurité et la prospérité.