En cours au Siège de l'ONU

SG/2242

Le Président de la Commission de l’Union africaine et le Secrétaire général de l’ONU réaffirment leur soutien aux efforts de la CEDEAO pour résoudre la crise en Guinée-Bissau

 On trouvera ci-après une déclaration conjointe de l’Union africaine et des Nations Unies sur la situation en Guinée-Bissau:

Le Président de la Commission de l’Union africaine, M. Moussa Faki Mahamat, et le Secrétaire général des Nations Unies, M. António Guterres, expriment leur inquiétude face à la crise politique prolongée en Guinée-Bissau malgré les multiples opportunités offertes aux principaux acteurs politiques pour arriver à un arrangement consensuel.  Ils dénoncent les mesures prises par ceux qui cherchent à faire obstacle et à empêcher le règlement de la crise.

Ils condamnent les mesures prises récemment par les autorités nationales pour empêcher le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et de Cabo Verde (PAIGC) de convoquer et de tenir son congrès, notamment la directive donnée aux services de sécurité nationale d’évacuer et de fermer le siège du parti.  Ils demandent à toutes les autorités compétentes de respecter strictement le droit international en matière de droits de l’homme et de droit humanitaire, et d’éliminer immédiatement toutes les restrictions au droit de réunion pacifique, au droit à la participation politique et à la liberté d’expression.

Le Président de la Commission de l’Union africaine et le Secrétaire général des Nations Unies approuvent pleinement les récentes décisions prises par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la Guinée-Bissau, en marge du Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, Éthiopie, le 27 janvier, qui ont été approuvées par la trentième session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine le 29 janvier 2018, et saluent le communiqué publié par la mission ministérielle de la CEDEAO qui s’est rendue en Guinée-Bissau les 31 janvier et 1er février.  Ils soutiennent les mesures prises par la CEDEAO contre les « obstructionnistes politiques » dans le pays.  Ils réitèrent leur soutien au caractère central de l’Accord de Conakry qui prévoit, entre autres, la nomination d’un premier ministre qui recueille le consensus, et appellent les principaux acteurs politiques à appliquer fidèlement et de toute urgence cet accord, ainsi que la feuille de route de la CEDEAO à laquelle ils ont tous adhéré.

Le Président de la Commission de l’Union africaine et le Secrétaire général des Nations Unies réaffirment leur engagement à continuer à suivre de près tous les développements politiques et à soutenir les efforts de la CEDEAO pour résoudre rapidement la crise prolongée en Guinée-Bissau, étant également prêts à prendre des mesures supplémentaires si la situation le justifiait.

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