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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 7 novembre 2018

(La version française du Point de presse quotidien
n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Déplacements du Secrétaire général

Le Secrétaire général part pour Paris ce week-end.

Il prendra part dimanche à la cérémonie de la Journée de l’armistice qui marque, cette année, le centième anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale.

Dans l’après-midi, le Secrétaire général fera une déclaration liminaire sur le multilatéralisme au tout premier Forum de Paris sur la paix qui est organisé par le Président français, M. Emmanuel Macron.

Lundi, le Secrétaire général se rendra pour la première fois au siège de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) pour prononcer un discours à l’ouverture du Forum sur la gouvernance d’Internet.

À Paris, le Secrétaire général aura aussi des entretiens bilatéraux avec le Président Macron et la Chancelière allemande, Mme Angela Merkel qui participe aussi au Forum de Paris sur la paix.

Le Secrétaire général s’envolera pour New York lundi après-midi.

Conseil des chefs de secrétariat

Le Secrétaire général a tenu aujourd’hui une réunion avec le Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies.

Cet après-midi, les membres du Conseil doivent discuter de la position commune du système des Nations Unies sur la politique des drogues, en prévision de la Réunion ministérielle de 2019 à Vienne.

Ils entendront aussi par vidéoconférence le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix qui sont tous deux sur le terrain pour évaluer la réponse du système des Nations Unies à la dernière épidémie d’Ebola.

DPKO/OMS

Le Directeur général de l’OMS, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, et le Chef du Département des opérations de maintien de la paix (DPKO), M. Jean-Pierre Lacroix, sont tous deux à Béni dans la Province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo, qui est l’épicentre de la dernière irruption d’Ebola. 

Ils se sont entretenus avec les autorités locales, les agences des Nations Unies, la société civile et les premiers intervenants à Beni pour évaluer la situation et discuter des moyens d’améliorer la réponse.  À ce jour, 311 cas d’Ebola ont été signalés. 

Le Directeur général et le Chef du DPKO ont salué le courage et la détermination des premiers intervenants et souligné les nombreux problèmes, dont la sécurité, en particulier pour les femmes.

M. Lacroix a déclaré que les professionnels de la santé dans les zones affectées font un travail crucial dans un environnement sécuritaire difficile et que la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) aide activement le Gouvernement à améliorer la sécurité.

Le docteur Ghebreyesus a ajouté que le travail fait 24 heures sur 24 pour mettre fin à Ebola le rend fier et sûr que l’épidémie sera vaincue malgré les nombreux problèmes. 

Demain, les deux hommes partiront pour Goma puis pour Kinshasa où ils ont prévu de répondre aux questions de la presse. 

Yémen

L’ONU est toujours profondément préoccupée par l’intensification du conflit au Yémen.  Ces dernières 24 heures, les combats se sont poursuivis dans la banlieue de la ville d’Hodeïda.  Environ 2 100 personnes auraient fui la zone proche des combats. 

Les agences humanitaires n’ont cessé d’alerter sur le fait que des combats prolongés dans la ville même d’Hodeïda ou tout incident qui interromprait les activités portuaires, pourraient conduire à une catastrophe humanitaire.

Les combats se sont aussi intensifiés sur d’autres fronts au Yémen, y compris dans le sud de la province d’Hodeïda et dans les provinces de Hajjah et de Saada.  Les premières estimations parlent de victimes civiles dans certaines zones mais leur nombre exact n’est pas encore connu. 

Vendredi dernier, le Secrétaire général avait souligné les mesures urgentes qui sont nécessaires pour atténuer les risques de famine au Yémen, y compris naturellement la nécessité de mettre immédiatement fin à la violence. 

Les Nations Unies continuent aussi d’appeler toutes les parties au conflit à faire tout leur possible pour respecter le droit humanitaire international, y compris la protection des personnes et infrastructures civiles.

République centrafricaine

Les agents humanitaires indiquent que les tensions demeurent élevées dans la ville de Batafango dans la préfecture d’Ouham, où un site de déplacés a été incendié après les affrontements et les représailles entre groupes armés opposés le 31 octobre et le 1er novembre derniers.

La Mission des Nations Unies (MINUSCA) indique pour sa part qu’elle a renforcé ses patrouilles alors que les antibalaka et les ex-Séléka continuent d’échanger des tirs sporadiques. 

Les affrontements ont poussé environ 30 000 personnes à fuir dont la majorité sont des déplacés qui ont déjà tout perdu. 

Les agents humanitaires sont toujours à Batafango et poursuivent leurs opérations même si leur travail est compromis par l’insécurité persistante et les menaces dont ils font l’objet. 

L’accès au seul hôpital de la région est extrêmement limité pour certains segments de la population.

Les ONG internationales ont créé des cliniques mobiles et augmenté la distribution d’eau à 30 000 personnes, de médicaments antipaludiques, de nourriture enrichie et de services psychosociaux aux gens touchés par la violence. 

FAO

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) indique qu’un décès sur cinq est associé à un mauvais régime alimentaire, ce qui est désormais un risque de santé publique plus grave que le paludisme, la tuberculose ou la rougeole. 

C’est ce que dit un nouveau document politique appuyé par la FAO, qui souligne la nécessité de réduire les pertes et les gaspillages de nourriture pour améliorer l’accès à une alimentation nutritive et saine.

Comme les aliments riches en nutriments dont les fruits, les légumes, les produits laitiers, la viande et le poisson sont hautement périssables, un tiers de toute la production alimentaire ne touche jamais l’assiette du consommateur. 

Le Directeur général de la FAO, M. José Graziano da Silva, a déclaré que pour s’attaquer à toute les formes de malnutrition et promouvoir des régimes alimentaires sains, il faut mettre en place des systèmes alimentaires qui accroissent la disponibilité, l’accessibilité et la consommation de produits frais et riches en nutriments.

Enfants migrants

Au Mexique, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a prévenu que beaucoup d’enfants embarqués dans la caravane des migrants montrent des signes d’anxiété et de stress psychologique.  Dans certains cas, les enfants expriment la peur d’être violentés ou séparés de leurs familles, alors que d’autres n’ont plus envie de jouer ou de participer aux activités récréatives organisées par le personnel de l’UNICEF sur place.

L’Agence et ses partenaires intensifient rapidement leur appui aux interventions psychosociales.  L’appui psychosocial peut contribuer à atténuer l’impact sur les enfants du fait d’être partis de chez eux et d’endurer des conditions de voyage très difficiles. 

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