Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 22 août 2018
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
Annan
En début de journée, le Secrétaire général, M. António Guterres, a signé le registre de condoléances qui a été ouvert en l’honneur de l’ancien Secrétaire général, Kofi Annan.
En lui rendant hommage, M. António Guterres a déclaré que Kofi Annan était un des meilleurs parmi nous, un homme qui a su incarner les valeurs des Nations Unies et que nous sommes fiers d’avoir pu appeler notre collègue.
Il a ajouté que durant ses années en poste, Kofi Annan a su ranimer le sentiment de possibilité à la fois au sein et à l’extérieur de l’Organisation sur ce que l’ONU pouvait et devait être pour les peuples du monde.
Le Secrétaire général a ajouté que Kofi Annan était la véritable voix des sans-voix, qui ne se dérobait pas devant les questions les plus difficiles et qui a œuvré avec créativité pour combler les écarts et protéger les plus vulnérables. Il a défendu ses positions sans antagoniser autrui. Son humilité, son sens de l’humour, sa courtoisie et son charme allaient de pair avec sa sagesse et sa force immenses.
En cette période de clivage politique croissant et de conflits prolongés, nous avons plus que jamais besoin de l’esprit pacificateur de Kofi Annan, a affirmé le Secrétaire général.
M. Guterres était accompagné du Représentant permanent du Ghana qui est également intervenu au cours de la cérémonie. Le registre de condoléances est ouvert à l’ensemble du personnel, des journalistes et toute autre personne munie d’une carte d’accès lui permettant d’emprunter l’entrée des visiteurs. Il restera ouvert à la signature jusqu’à au moins vendredi.
Conseil de sécurité
Le Conseil de sécurité a tenu une réunion sur la situation au Moyen Orient au cours de laquelle la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques, Mme Rosemary DiCarlo, a fait un exposé. Les membres ont ensuite tenu des consultations sur ce même sujet.
Myanmar
Ce samedi 25 août marquera le premier anniversaire de la plus récente éruption de violence dans l’État Rakhine, au Myanmar, qui a forcé plus de 700 000 Rohingya à prendre la fuite pour le Bangladesh.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que malgré certains signes encourageants émanant du Gouvernement du Myanmar, des progrès substantiels doivent être réalisés de manière urgente pour garantir un accès effectif aux organisations humanitaires et répondre aux causes sous-jacentes de la crise, notamment la liberté de mouvement, la sureté et une voie d’accès à la citoyenneté pour toutes les communautés.
L’accès humanitaire aux parties nord de Rakhine demeure extrêmement limité, niant une aide vitale à ceux qui en ont désespérément besoin. Comme l’a indiqué le Coordonnateur résident et Coordonnateur de l’action humanitaire au Myanmar, M. Knut Ostby, l’ONU « se tient prête à se rendre là où elle aura un accès effectif », mais celui-ci n’a pas encore été autorisé par le Gouvernement.
Les Nations Unies demeurent profondément préoccupées par la situation humanitaire à Rakhine. Environ 650 000 personnes sont dans le besoin dans l’ensemble de l’État Rakhine, dont plus de 176 000 qui se trouvent dans le nord. La plupart des organisations humanitaires qui travaillaient dans le nord de l’État Rakhine pendant des années n’ont toujours pas pu reprendre leurs programmes et services pour cette population qui est l’une des plus vulnérables au monde.
Les Nations Unies continuent par ailleurs de recevoir des informations sur des actes de violence. Plus de 11 000 nouveaux réfugiés sont arrivés au Bangladesh entre janvier et juin de cette année.
Yémen
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) signale que le nombre de cas présumés de choléra au Yémen serait en train d’augmenter, suscitant des préoccupations sur la possibilité d’une « troisième vague » de l’épidémie.
Depuis avril 2017, plus de 1,1 million de cas présumés et plus de 2 300 décès y étant liés ont été signalés, en en faisant la plus importante épidémie jamais enregistrée.
Les partenaires humanitaires œuvrent pour éviter une résurgence à large échelle. Ce mois-ci, ils ont vacciné plus de 385 000 personnes contre le choléra dans les districts à haut risque de Hodeïda et d’Ibb.
Les travailleurs humanitaires de l’ONU sont également préoccupés par l’endommagement des infrastructures de santé, d’eau, d’assainissement et d’hygiène en raison du conflit. L’accès à ces services est essentiel pour éviter une autre épidémie de choléra.
Toutes les parties au conflit doivent honorer leurs engagements en vertu du droit international humanitaire de protéger les civils et les infrastructures civiles.
ONG
La Conférence annuelle du Département de l’information pour les organisations non gouvernementales a entamé ses travaux aujourd’hui avec pour thème cette année « Nous, peuples ... Trouver ensemble des solutions mondiales aux problèmes mondiaux ». Elle mettra l’accent sur les valeurs du multilatéralisme pour résoudre des problèmes d’envergure mondiale et sur l’occasion d’établir des partenariats plus rapprochés entre l’ONU et la société dans le contexte du Programme 2030.
Des informations supplémentaires sont disponibles sur le site www.un.org/ngo2018 et en suivant le hashtag #unngo2018 sur Twitter.
Déclarations
Avant le jour férié du 21 août, le Secrétaire général a publié une déclaration sur la péninsule coréenne dans laquelle il indique avoir hâte de discuter de la manière dont il pourrait soutenir davantage les parties dans leurs efforts diplomatiques pour instaurer une paix durable, la sécurité et une dénucléarisation complète et vérifiable de la péninsule coréenne au cours de la semaine de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Dans une autre déclaration, le Secrétaire général a condamné les meurtres commis en début de semaine dans le nord-est du Nigéria et a indiqué qu’il reste profondément préoccupé par la persistance de la violence dans la région du bassin du lac Tchad.