Yémen: le Secrétaire général demande la fin des offensives terrestre et aérienne et la reprise des négociations pour une solution politique

La déclaration suivante a été communiquée aujourd’hui par le Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres:

Le Secrétaire général se dit profondément préoccupé par l’escalade rapide des confrontations armées et des frappes aériennes au cours des derniers jours à Sanaa et dans d’autres lieux au Yémen.  Les combats se sont déjà soldés par des dizaines de morts et des centaines de blessés, y compris parmi les civils.

Les combats entravent les mouvements de personnes et la fourniture de services vitaux à Sanaa.  Les ambulances et le personnel médical ne peuvent arriver jusqu’aux blessés et les gens ne peuvent pas sortir de chez eux pour s’acheter à manger ou toute autre denrée de base.  Le personnel humanitaire n’est pas non plus en mesure de se déplacer et de mettre en œuvre ses programmes nécessaires à la survie, alors que des millions de Yéménites dépendent de l’aide humanitaire pour survivre.  Le Secrétaire général exhorte toutes les parties au conflit à mettre fin à toute offensive terrestre et aérienne.

Cette dernière flambée de violence ne saurait venir à un pire moment pour le peuple yéménite qui est déjà aux prises avec la plus grande crise humanitaire du monde.  Le conflit et le blocus instauré le 6 novembre -qui n’a toujours pas été levé- sont à l’origine de nombreuses pénuries de denrées essentielles, en particulier la nourriture et l’essence, ce qui a provoqué une flambée des prix ainsi qu’un accès limité aux aliments, à l’eau potable et aux soins de santé.  Le Secrétaire général appelle à une reprise immédiate des importations commerciales sans quoi des millions d’enfants, de femmes et d’hommes risquent une famine massive, des maladies et la mort.

Le Secrétaire général lance un appel à toutes les parties au conflit pour qu’elles respectent leurs obligations en vertu du droit international humanitaire.  Il est primordial que les civils soient protégés, que les blessés puissent avoir accès aux soins médicaux et que toutes les parties facilitent l’accès humanitaire nécessaire à la survie.

Le Secrétaire général réitère qu’il n’y a pas de solution militaire au conflit au Yémen.  Il exhorte toutes les parties au conflit à collaborer de manière significative avec les Nations Unies pour revitaliser les négociations inclusives en vue d’un règlement politique.