Le Secrétaire général appelle à l’action pour mettre les femmes et les filles à l’abri du harcèlement, des pratiques néfastes et de toute autre forme de violence
On trouvera, ci-après, le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, célébrée le 25 novembre:
Toute femme et toute fille a droit à une vie exempte de violence. Et pourtant, cette atteinte aux droits de l’homme se produit de diverses manières dans chaque communauté, et touche particulièrement les personnes les plus marginalisées et vulnérables. Dans le monde, plus d’une femme sur trois a subi des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie; 750 millions de femmes ont été mariées avant l’âge de 18 ans, et plus de 250 millions ont subi des mutilations génitales.
Les militants des droits des femmes sont pris pour cibles dans des proportions alarmantes, et la violence à l’égard des personnalités politiques féminines entrave les progrès concernant les droits civils, politiques, sociaux, économiques et culturels des femmes.
Il est désormais largement admis que la violence à l’égard des femmes, y compris le harcèlement et les pratiques traditionnelles néfastes, constituent des obstacles majeurs à la réalisation des droits fondamentaux et compromettent directement l’inclusion et la participation des femmes à la pérennisation de la paix. Si nous ne réglons pas ce problème, nous ne pourrons jamais mener à bien le Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Il est temps de renforcer notre action collective pour faire cesser, une fois pour toutes, la violence contre les femmes et les filles. Il nous faut pour cela œuvrer tous ensemble et en même temps, dans nos pays, régions et communautés respectifs, vers le même objectif.
L’ONU lutte contre la violence à l’égard des femmes par de nombreux moyens, y compris le Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies à l’appui de la lutte contre la violence à l’égard des femmes; l’Initiative Spotlight, lancée avec l’Union européenne pour harmoniser notre action avec celle des gouvernements et de la société civile, et l’initiative mondiale « Des villes sûres et des espaces publics sûrs ».
En outre, ma politique de tolérance zéro à l’égard du harcèlement sexuel à l’Organisation fait partie de la Stratégie sur la parité des sexes qui a été lancée en septembre. Nous nous sommes également engagés à poursuivre la campagne « Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes », désormais intitulée « Tous Unis d’ici à 2030 ».
Le moment est venu pour nous d’agir ensemble, afin que les femmes et les filles du monde entier puissent vivre à l’abri du harcèlement, des pratiques traditionnelles néfastes et de toute autre forme de violence.