2016: Chute du nombre des morts parmi le personnel de l’ONU malgré la multiplication des attaques directes
En dépit de la complexité croissante du contexte de sécurité et de l’augmentation sans précédent des attaques directes contre les Nations Unies, le nombre des victimes du personnel civil de l’Organisation des Nations Unies* a diminué, selon le Secrétaire général António Guterres.
Dans son rapport sur « La Sécurité et la Protection du Personnel Humanitaire et la Protection du Personnel des Nations Unies » soumis à l’Assemblée générale et publié hier, le Secrétaire général souligne que l’environnement sécuritaire mondial a peu de chance de s’améliorer dans un avenir proche tant que les enjeux sociaux, politiques et économiques qui sous-tendent l’insécurité persistent.
Le rapport analyse la sécurité globale et les incidents sécuritaires impliquant le personnel et les locaux des Nations Unies durant l’année 2016 et le premier semestre de l’année 2017.
« L’insécurité mondiale ne semble pas s’atténuer », souligne le rapport, alors même que la communauté internationale continue de demander à l’Organisation des Nations Unies d’être présente dans les endroits les plus dangereux du monde.
Le rapport indique que les attaques directes contre les locaux des Nations Unies ont augmenté de 35 en 2015 à 56 en 2016, faisant de celle-ci la pire année répertoriée en termes d’attaques. Vingt-huit membres du personnel des Nations Unies ont perdu la vie en 2016 et au premier semestre de 2017, au total, en raison d’actes de violence et d’incidents liés à la sécurité. Cela inclut les deux membres d’un groupe d’experts déployés en République démocratique du Congo.
Le rapport indique que le nombre de victimes civiles des Nations Unies a chuté à l’un de ses plus bas niveaux au cours des cinq dernières années, et attribue ce progrès au renforcement des capacités des Nations Unies en matière de sécurité tout en soulignant les difficultés auxquelles sont confrontés les programmes et le personnel des Nations Unies dans cet environnement.
Aux termes du rapport, les groupes extrémistes, malgré leurs revers, ont maintenu une large portée opérationnelle dans le monde en s’adaptant à la pression internationale. Le rapport relève une inquiétude vis-à-vis la propagande de l’État Islamique qui, de nouveau, s’est récemment concentrée sur le personnel et sur les établissements diplomatiques internationaux, y compris les Nations Unies.
Par ailleurs, le Secrétaire général est préoccupé par la sécurité du personnel des Nations Unies recruté localement. Enfin, selon le rapport, le personnel féminin est particulièrement vulnérable à certains types d’incidents de sécurité.
Le rapport note que, selon les informations communiquées par les organisations humanitaires non gouvernementales (ONG), plus de 51 membres du personnel d’ONG ont été tués en 2016 et au premier semestre de 2017. Une recrudescence alarmante des attaques contre les véhicules des ONG semble se poursuivre. En outre, le niveau de violence qui affecte le personnel et les établissements médicaux est particulièrement préoccupant.
Selon le Secrétaire général des Nations Unies, « la protection du personnel des Nations Unies et du personnel humanitaire relève de la responsabilité collective de la communauté internationale ». Il demande aux gouvernements hôtes de traduire en justice ceux qui ont commis des crimes contre l’Organisation des Nations Unies.
Pour plus d’informations, contactez Florence Poussin, téléphone portable: +1 917 288 1037, email: poussin@un.org, ou Suchada Kulawat, téléphone portable: +1 917 601 4822, email: kulawats@un.org, Département de la sûreté et de la sécurité des Nations Unies.
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* Le terme ne renvoie pas aux membres militaires des contingents nationaux ni aux unités de police constituées lorsqu’elles sont déployées avec leur contingent.