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La réunion préparatoire à l’établissement du pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières a débuté au Mexique

La réunion préparatoire de la Conférence intergouvernementale chargée d’adopter le pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières a commencé le 4 décembre à Puerto Vallarta, au Mexique.

Organisée sur trois jours, cette réunion préparatoire lance la phase d’évaluation du processus de mise en place de ce pacte mondial.  C’est l’occasion pour les États Membres, la société civile et d’autres parties prenantes de dresser un état des lieux et d’analyser les informations, données et recommandations qui ont été recueillies au cours des consultations qui se sont déroulées entre avril et novembre 2017, afin de faire progresser le processus.

L’ouverture de la réunion s’est faite sous les auspices du Ministre des affaires étrangères du Mexique, M. Luis Videgaray Casa, et de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les migrations internationales, Mme Louise Arbour, qui y intervenait en sa qualité de Secrétaire générale de la Conférence intergouvernementale.

Dans son discours liminaire, Mme Arbour a souligné que la migration est une réalité mondiale en expansion.  « Les changements dans les structures de la population, les changements climatiques, les changements dans la nature de l’emploi et d’autres facteurs économiques, ainsi que les aspirations humaines fondamentales pour l’épanouissement personnel façonneront une grande partie de la nature à venir de la migration », a-t-elle notamment déclaré. 

Tout en reconnaissant que la migration est devenue une question sensible dans le monde, Mme Arbour a souligné que la migration est non seulement là pour rester, mais que ce phénomène risque d’augmenter à l’avenir, avertissant que « les décisions politiques doivent être prises sur la base de faits, et non de perceptions et de mythes ».

Elle a souligné que le pacte mondial est « une opportunité de réorienter le récit souvent toxique contre les migrants vers un récit plus précis qui reconnaît l’impact extrêmement positif de la migration et plus à même de relever ses défis de manière sobre et réaliste ».

« Notre capacité à mieux gérer la mobilité des personnes dépendra de l’adoption d’un pacte mondial aussi fort que possible, largement soutenu et axé sur les droits de l’homme, avec les besoins des plus vulnérables en son cœur », a estimé Mme Arbour pour qui le succès du pacte mondial reposera sur l’adhésion politique et morale du plus grand nombre d’États et de leur volonté de renforcer la coopération aux niveaux régional et international.

Dans son allocution, le Ministre des affaires étrangères du pays 1hôte, le Mexique, a souligné que la migration a des effets bénéfiques sur le plan mondial dans la mesure où elle contribue à renforcer le développement économique et social de la plupart des pays, indiquant par ailleurs qu’« aucun pays, indépendamment de sa taille et de sa puissance, ne saurait faire face au phénomène migratoire à lui seul ».

Le Ministre mexicain a par ailleurs dit « regretter » la décision des États-Unis, annoncée vendredi dernier, de se retirer des négociations sur le pacte mondial, qui sont « un effort pour améliorer la vie de millions de personnes ». 

« C’est une occasion manquée de faire preuve de leadership, une opportunité ratée d’influencer et de travailler ensemble sur une question qui concerne tout le monde », a notamment déploré le Ministre.

Cette réunion sera coprésidée par M. Juan José Ignacio Gómez Camacho, Représentant permanent du Mexique auprès des Nations Unies, et par M. Jürg Lauber, Représentant permanent de la Suisse auprès des Nations Unies, qui sera aussi le cofacilitateur du processus du pacte mondial.

Le pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières définira une série de principes, d’engagements et d’accords entre les États Membres concernant la migration internationale dans toutes ses dimensions.  Les discussions à Puerto Vallarta porteront sur les aspects mondiaux, régionaux, nationaux, locaux, communautaires et humains de la migration.

Le résumé de cette phase préparatoire, ainsi qu’un prochain rapport du Secrétaire général des Nations Unies qui sera publié en janvier 2018, serviront de base à l’avant-projet du pacte mondial.  Ce projet de texte sera utilisé lors des négociations intergouvernementales qui doivent se dérouler entre février et juillet 2018.  Le pacte doit ensuite être présenté pour adoption lors d’une conférence intergouvernementale sur les migrations internationales prévue à la fin 2018.

L’origine du pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières s’inscrit dans la Déclaration de New York adoptée lors du Sommet des Nations Unies pour les réfugiés et les migrants qui s’est tenu en septembre 2016, et au cours duquel les 193 États Membres ont convenu à l’unanimité qu’il fallait deux pactes mondiaux: l’un sur les réfugiés et l’autre sur les migrants.

Pour plus d’informations, veuillez contacter: à Puerto Vallarta, Giancarlo Summa (giancarlo.summa@un.org, +52 55 4820-0151).

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