Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 10 mars 2017
(La version française du point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
Afghanistan
Le Conseil de sécurité s’est réuni ce matin pour discuter de la situation en Afghanistan et pour renouveler le mandat de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA).
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afghanistan, M. Tadamichi Yamamoto, a mis en évidence l’environnement sécuritaire difficile qui persiste dans le pays et qui, en 2016, a conduit la MANUA à enregistrer un nombre record de victimes civiles en une seule année. La détérioration de la situation sécuritaire a également eu des conséquences sur le nombre de déplacements internes qui a atteint en 2016 son niveau le plus élevé.
Il a souligné qu’« un conflit et une violence sans fin ne sont tout simplement pas acceptables. Nous devons tous faire de la paix notre nouvel et absolu impératif ».
Turquie
Un nouveau rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme donne des détails sur ce qu’il considère comme des violations graves de droits, commises entre juillet 2015 et décembre 2016 dans le sud-est de la Turquie.
Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, M. Zeid Ra’ad Al Hussein, a reconnu les défis complexes auxquels la Turquie a dû faire face lors de la tentative de coup d’État de juillet 2016 et pour répondre à une série d’attaques terroristes.
Il a cependant déclaré que la détérioration apparente de la situation des droits de l’homme dans le pays était une source de préoccupation, soulignant qu’elle ne ferait qu’exacerber les tensions et conduire à l’instabilité.
Iraq
Hier, les travailleurs humanitaires en Iraq ont pu accéder de nouveau à l’ouest de Mossoul, pour fournir des colis d’urgence contenant des rations alimentaires, de l’eau et des fournitures essentielles d’hygiène à près de 4 000 personnes dans deux quartiers du sud-ouest de la ville.
Les humanitaires continuent de mener des missions pour accéder aux zones nouvellement reprises, là où la sécurité le permet, afin d’établir les conditions de la distribution de l’aide aux personnes extrêmement vulnérables de ces zones et de planifier les distributions supplémentaires.
Yémen
Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) indique que l’intensification des hostilités dans l’ouest et le centre du Yémen continue de forcer des dizaines de milliers de personnes à fuir leurs maisons, beaucoup devant actuellement lutter pour survivre dans des conditions très difficiles. Plus de 62 000 personnes auraient été déplacées au cours des six dernières semaines.
Sur la côte occidentale du Yémen, les récents combats dans la province de Taizz ont conduit au déplacement de plus de 48 400 personnes. La majorité de ces personnes se sont déplacées au sein même de Taizz ou ont fui vers Hudaydah.
La plupart des personnes déplacées ont grandement besoin d’aide et ont trouvé refuge dans les espaces communaux et publics, comme les écoles et les centres de santé, tandis que d’autres vivent dans des bâtiments inachevés ou même à ciel ouvert.
Le HCR et ses partenaires ont rapidement répondu aux besoins des personnes nouvellement déplacées de Taizz, en fournissant par exemple des abris et des articles de secours à ceux qui arrivent dans les districts d’Hudaydah et d’Ibb.
Colombie
La violence continue de déplacer des milliers de personnes en Colombie, en dépit de l’accord de paix signé en novembre dernier entre le Gouvernement et les Forces armées révolutionnaires de Colombie, affirme le HCR.
Les combats entre les groupes armés irréguliers qui cherchent à contrôler le territoire dans la région de la côte pacifique colombienne ont entraîné le déplacement de plus de 3 500 personnes depuis le début de 2017.
Tout en reconnaissant les efforts déployés par le Gouvernement pour consolider la paix et veiller à ce que les droits des victimes soient pris en compte, le HCR se dit profondément préoccupé par le nombre croissant de déplacements qui affectent plusieurs communautés, et réaffirme la nécessité d’assurer la protection de la population civile et de lui apporter une aide.
Soudan du Sud
Plus de 338 000 personnes de Leer, Mayendit, Koch et Panyijiar ont bénéficié d’une aide humanitaire depuis que la famine a été déclarée à Leer et à Mayendit.
Dans le comté de Mayendit, les activités de secours, y compris la réponse au choléra, restent perturbées car les travailleurs humanitaires ont été contraints de trouver de nouvelles installations le 26 février, après avoir été avisés par les autorités locales de la nécessité de quitter les lieux à cause des affrontements.
Des cas de choléra ont maintenant été confirmés dans la ville de Malakal, ce qui porte le nombre de comtés affectés à 14 dans ce qui est la plus longue et plus vaste épidémie de la maladie au Soudan du Sud depuis son indépendance en 2011. Les efforts de réponse sont en cours. Depuis le premier cas signalé en juin 2016, on a enregistré 5 574 cas de choléra, dont 137 se sont conclus par le décès.
Madagascar
Maintenant que le cyclone Enawo a quitté le pays, les conditions permettent maintenant une évaluation des dégâts, indiquent les travailleurs humanitaires. Le cyclone de catégorie 4 a entraîné des inondations de villes, de maisons, d’écoles et d’infrastructures, y compris les hôpitaux. Il a conduit au déplacement de milliers de personnes.
Les équipes déployées sur le terrain ont entrepris des évaluations et les résultats commencent à arriver. De nombreuses zones restent inaccessibles. Le Coordonnateur résident des Nations Unies, le Gouvernement et les partenaires ont survolé les zones touchées pour évaluer l’ampleur des dégâts. Jusqu’à 760 000 personnes, dans neuf régions, pourraient être touchées directement par le plus fort cyclone qui a frappé le pays en 13 ans.
Commission des stupéfiants
La soixantième session de la Commission des stupéfiants s’ouvrira lundi prochain à Vienne, en Autriche.
Parmi les participants figurent Son Altesse Royale la princesse Bajrakitiyabha Mahidol, de Thaïlande, Ambassadrice de bonne volonté de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) sur l’état de droit pour l’Asie du Sud-Est; le Directeur exécutif du Bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime, M. Yury Fedotov; et la Directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Mme Margaret Chan.
Plus de 100 évènements parallèles auront lieu, pendant cinq jours, sur des thèmes tels que les soins et le traitement des personnes atteintes de troubles liés à la consommation de drogues, la compréhension des défis du Mékong, la lutte contre le terrorisme et son financement, les routes de l’héroïne en Europe, ou encore les réponses aux nouvelles substances psychoactives.
Tableau d’honneur
L’Équateur a effectué le paiement de la totalité de sa contribution au budget ordinaire de l’Organisation et devient ainsi le cinquante-huitième État Membre à le faire.