Le Secrétaire général attire l’attention sur l’urgence d’une aide aux personnes en détresse psychologique après une tragédie
On trouvera, ci-après, le message du Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, prononcé à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, le 10 octobre:
En cette Journée mondiale de la santé mentale, l’Organisation des Nations Unies aimerait souligner qu’il est essentiel de pouvoir offrir des soins de santé mentale à toutes les personnes qui en ont besoin, quels que soient leur situation et le lieu où elles vivent. Cette année, nous avons choisi d’appeler l’attention sur le fait qu’il est urgent d’apporter immédiatement une aide aux personnes qui se trouvent en détresse psychologique après avoir survécu à une tragédie.
Les épisodes traumatiques peuvent prendre plusieurs formes. Aujourd’hui, les situations d’urgence liées à des conflits ou des catastrophes naturelles se succèdent à un rythme sans précédent. Chaque année, des millions de personnes sont victimes d’atteintes sexuelles, de crimes violents ou d’accidents traumatisants.
Trop souvent, les personnes qui connaissent de telles souffrances ne reçoivent pas immédiatement de l’aide, ou très peu. Dans les situations de crise humanitaire, cela tient au fait qu’il y a rarement sur place des spécialistes de santé mentale correctement formés. Pourtant, il est tout à fait possible de former les premiers intervenants, par exemple les policiers ou les pompiers, le personnel médical d’urgence et les agents humanitaires, pour qu’ils soient en mesure d’apporter un soutien psychologique d’urgence à ceux qui en ont besoin. C’est l’enseignement que l’on peut tirer de la gestion de l’épidémie d’Ebola en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone, et c’est aussi la démarche généralement suivie en Syrie et en faveur de milliers de personnes déplacées en Grèce, au Nigéria et au Soudan du Sud.
L’offre de premiers soins de soutien psychologique n’est que l’un des aspects des services de santé mentale qui doivent faire partie intégrante des systèmes de santé nationaux des gouvernements qui ont souscrit au Plan d’action global pour la santé mentale 2013-2020 de l’Organisation mondiale de la Santé. Il est de la responsabilité des États de mettre en place de solides systèmes de soins à court et long terme. Les organisations de la société civile doivent les aider dans leurs efforts en faisant œuvre de sensibilisation, en menant des programmes au sein de la population et en réalisant des études. Enfin, nous devons tous nous demander comment nous pouvons de notre côté aider nos amis, les membres de notre famille et nos voisins.
En cette Journée mondiale de la santé mentale, exprimons notre compassion et notre empathie à l’égard de ceux qui ont survécu à un épisode traumatique et faisons en sorte qu’ils puissent recevoir toute l’aide dont ils ont besoin aussi longtemps que cela sera nécessaire.