Le Secrétaire général salue la désignation de M. Manfred Nowak, spécialiste des droits de l’homme, pour diriger l’Étude mondiale sur les enfants privés de liberté
Le Secrétaire général se félicite que la direction de l’« Étude mondiale approfondie consacrée aux enfants privés de liberté » ait été confiée à M. Manfred Nowak, Professeur de droit international et des droits de l’homme à l’Université de Vienne. De nationalité autrichienne, M. Nowak est également le Secrétaire général du Centre interuniversitaire européen pour les droits de l’homme et la démocratisation de Venise. Il a été Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture et membre du Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires.
L’« Étude mondiale approfondie consacrée aux enfants privés de liberté » a été demandée au Secrétaire général par l’Assemblée générale* qui l’a prié de présenter des pratiques exemplaires et des recommandations sur les mesures à prendre pour faire respecter les droits de l’enfant. En réponse, le Secrétaire général a confié l’Étude à un Groupe de travail qui, composé des entités pertinentes du système de l’ONU, vient de placer à sa tête M. Manfred Nowak. Le Groupe de travail est épaulé par un Conseil consultatif réunissant des experts de différentes régions.
L’Assemblée a jugé utile de commanditer cette Étude parce qu’en dépit des progrès réalisés dans le domaine des droits des enfants, tels que définis dans la Convention du même nom, trop d’engagements restent inappliqués, s’agissant en particulier des enfants privés de liberté, qui, souvent, demeurent invisibles et oubliés.
La plupart des pays ne disposent pas de données sur le nombre d’enfants privés de liberté, ni sur les motifs, la longueur et les lieux de leur détention. La peur et les idées fausses, bien souvent véhiculées par les médias, font qu’une certaine sévérité est privilégiée à l’égard des enfants aux prises avec la loi.
De plus en plus d’enfants sont privés de liberté, à un âge trop précoce et avec un coût personnel et sociétal immense. La privation de liberté bloque non seulement le développement de l’enfant et sa capacité à avoir une vie saine et constructive, mais elle représente aussi un fardeau financier pour le budget de l’État.