ORG/1634

Le Comité des commissaires aux comptes de l’ONU (CCC) approuve 11 rapports d’audit

(Adapté de l’anglais)

Le Comité des commissaires aux comptes de l’ONU (CCC) a approuvé 11 rapports d’audit lors de sa dix-septième session, le 26 juillet dernier au Siège de l’ONU à New York.  Comme certains organismes de l’ONU ont tardé à présenter leurs états financiers de 2015, le CCC adoptera les 16 autres rapports, en septembre prochain, dont son propre rapport multisectoriel sur ses conclusions et recommandations. 

Les 11 rapports approuvés contiennent un large éventail de recommandations visant à améliorer le coût-efficacité des programmes. 

Dans ses observations, le CCC note que la mise en œuvre du progiciel de gestion intégré-Umoja appliqué à 33 000 fonctionnaires et dans 400 lieux d’affectation représente une réalisation majeure, compte tenu de la complexité du projet et de son lancement difficile.  Mais le CCC estime que le Secrétariat de l’ONU doit montrer qu’il peut contrôler les coûts et réaliser les économies et l’efficacité promises pour présenter un plan propre à convaincre les États de consentir à d’autres investissements.

Le CCC note aussi l’impact positif des Normes comptables internationales pour le secteur public (IPSAS) sur les organismes des Nations Unis.  Certains comme l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) doivent encore améliorer des domaines tels que l’évaluation des stocks et créer un mécanisme pour capturer les coûts des logiciels développés à l’interne pour faciliter la capitalisation des actifs incorporels.  À ce jour, huit organismes ont fini de calculer les passifs liés aux avantages du personnel.  Le CCC estime qu’ils doivent surveiller de près tout accroissement des passifs, payés selon le principe de la répartition, pour ne pas avoir à puiser dans les prochaines ressources et compromettre l’exécution des mandats. 

Le CCC constate aussi l’augmentation des contributions préaffectées à l’UNICEF, à l’UNRWA, au FNUAP et à ONU-Femme, ce qui veut dire que ces organismes ont moins de marge pour s’adonner aux activités davantage liées à leur mandat.

Le CCC voit aussi des problèmes dans le contrôle, la redevabilité et la gouvernance des opérations dispersées dans le monde.  Par exemple, le HCR continue de faire des progrès dans l’évaluation des risques de fraudes mais il n’a toujours pas les données sur la rentabilité des initiatives telles que l’aide en espèces, la gestion de la flotte ou l’enregistrement biométrique. 

S’agissant de la gestion du risque institutionnel que le CCC voit comme un outil « stratégique et fondamental », les organismes en sont encore à des stades différents. 

Le CCC identifie par ailleurs, des marges de progression dans la gestion des programmes et des projets, en particulier dans la sélection, le suivi et la conclusion des projets mis en œuvre par des partenaires d'exécution.  Il souligne la nécessité d’approfondir le Cadre de politique harmonisée concernant les transferts de fonds (HACT) réintroduit en 2014 dans certains fonds et programmes. 

Le Plan de réhabilitation et de modernisation du Siège l’ONU à New York, qui est dans sa phase finale, après la conception du projet, il y a 14 ans, aura coûté 2,3 milliards de dollars.  Le Secrétariat doit, selon le CCC, gérer les risques résiduels et maintenir la discipline dans la gestion du temps et du budget.  Il doit prouver qu’il a des plans d’entretien « crédibles » pour préserver le site rénové. 

Le détail des recommandations du CCC est disponible sur le site www.un.org/en/auditors/board/index.shtml.  Les rapports sur l’année fiscale qui s’est terminée le 31 décembre 2015 seront postés entre août et octobre de cette année.

Le Comité des commissaires aux comptes (CCC) est composé de M. Mussa Juma Assad (Présidente), Contrôleur et Vérificateur général des comptes de la République-Unie de Tanzanie; M. Shashi Kant Sharma, Contrôleur et Vérificateur général des comptes de l’Inde; et M. Kay Scheller, Président de la Cour des comptes de l’Allemagne, qui a remplacé M. Amyas Morse, Contrôleur et Vérificateur général des comptes du Royaume-Uni.  Chaque membre a un mandat de six ans non renouvelable.  

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