Le Royaume-Uni, l’Australie et la République de Corée en tête de course pour mettre le « e-gouvernement » au service du Programme 2030
Le Royaume-Uni, l’Australie et la République de Corée, qui occupent les trois premières places de l’Index du développement de l’administration publique en ligne ou « e-gouvernement » (EGDI), sont en tête de course pour exploiter le potentiel des nouvelles technologies de l’information et des communications (TIC) dans la mise en œuvre des 17 objectifs et 169 cibles du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
L’Index, qui classe les pays selon le niveau d’informatisation des services publics, s’appuie sur trois critères: la portée et la qualité des services en ligne; l’état des infrastructures liées aux TIC; et les compétences des ressources humaines. Cette année, l’accent a été mis sur la manière dont le « e-gouvernement » peut contribuer à la mise en œuvre du Programme 2030, dont l’objectif 9 parle d’ailleurs de la promotion de l’innovation.
Justement, l’enquête a montré que le Royaume-Uni a poursuivi une stratégie d’innovation en matière d’« e-gouvernement », son « Government Digital Service » ayant été imité ailleurs dans le monde. L’Australie et la République de Corée viennent d’installer des infrastructures solides de télécommunications, d’investir dans la formation de leurs ressources humaines et d’élargir la portée des services publics en ligne.
Au niveau régional, l’Europe tient toujours le haut du pavé, suivie par les Amériques, l’Asie, l’Océanie et l’Afrique. Si le Royaume-Uni, l’Australie et la République de Corée mènent la danse dans leur continent, les États-Unis sont en tête dans les Amériques et à la douzième place mondiale. En Afrique, Maurice, qui est le pays plus performant, ne se hisse qu’à la 58e place mondiale.
Le « e-gouvernement » a progressé à un rythme rapide ces 15 dernières années. L’Index de 2016 montre que 29 pays ont un score « très élevé », oscillant entre 0,75 et 1, contre 10 pays seulement en 2003, 51% des pays ayant un score moyen ou bas, contre 73% en 2003. Depuis 2014, les 193 États Membres de l’ONU sont, sous une forme ou une autre, présents en ligne, ce qui est un résultat frappant par rapport à 2003, quand on ne comptait que 18 pays.
L’étude a montré que le « e-gouvernement » est un outil efficace pour faciliter les politiques intégrées qu’il faut pour une bonne mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, sans compter qu’il promeut des institutions transparentes et comptables de leurs actes grâce à la publication des données, l’accès des citoyens à ces données et leur participation à la prise de décisions. Le « e-gouvernement » est également un bon moyen de réduire la fracture numérique.
Des disparités demeurent en effet à l’intérieur et entre les pays. Or pour exploiter le potentiel du « e-gouvernement » en faveur du développement durable, l’enquête a montré qu’il faut des mesures pour élargir l’accès aux TIC et rendre les institutions publiques plus adaptées aux besoins des citoyens. L’objectif primordial d’éradiquer la pauvreté et « de ne laisser personne sur le côté », un principe clef du Programme 2030, doit demeurer au centre des politiques liées aux technologies de l’information et des communications pour parvenir à la transformation qu’exige le Programme 2030, a conclu l’étude.
L’Index est établi tous les deux ans par le Département des affaires économiques et sociales de l’ONU (DAES). Il constitue la seule étude mondiale sur le développement du « e-gouvernement » dans les 193 États Membres des Nations Unies permettant à ces derniers d’apprendre les uns des autres, d’identifier leurs forces et leurs faiblesses et de formuler les politiques et stratégies correctives. L’Index alimente aussi les discussions à l’Assemblée générale et au Conseil économique et sociale (ECOSOC) sur la question essentielle des TIC au service du développement.
L’enquête est disponible sur https://publicadministration.un.org/egovkb/ #UNegovsurvey2016
Pour plus d’informations, veuillez contacter Mme Xiao Mimi Wang, DAES, wang22@un.org, 1 (212) 963-0732 ou M. Dan Shepard, Département de l’information publique (DPI), shepard@un.org, 1 (212) 963-9495.