En cours au Siège de l'ONU

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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 18 juillet 2016

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

 

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU:

VIH/sida

Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, est aujourd’hui en Afrique du Sud pour la Conférence AIDS2016.  Il y a rencontré des représentants du Gouvernement, y compris le Vice-Président de l’Afrique du Sud, M. Cyril Ramaphosa, les organisations de la société civile, les professionnels de la santé et les scientifiques travaillant sur l’épidémie.  

Pendant une conférence de presse tenue au cours de cet événement, il a souligné que des progrès mondiaux remarquables avaient été réalisés.  Alors que nous célébrons aujourd’hui la Journée internationale Nelson Mandela, le Secrétaire général a rappelé que Madiba avait apporté son courage dominant à la cause du sida, soutenant les personnes affectées par le VIH.  Ce fut un tournant, a-t-il indiqué.

Il a appelé la Conférence de Durban 2016 à marquer l’engagement d’une nouvelle ère où nous terminerons ce que nous avons commencé: l’ère d’une réponse accélérée.  Pour mettre fin à cette épidémie, nous devons combler les lacunes qui empêchent les gens d’accéder aux services et de vivre avec dignité.  

Il a affirmé que nous devons accroître les ressources, la science et les services, et nous devons protéger et promouvoir les droits des personnes vivant avec le VIH, les hommes homosexuels, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les transgenres, les travailleurs du sexe, les consommateurs de drogues injectables et les prisonniers.

Kenya

Dimanche dernier, le Secrétaire général a participé, au Kenya, à l’ouverture de la quatorzième Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, la CNUCED.  Il a déclaré que la CNUCED, avec son approche intégrée sur le commerce et le développement, avait un rôle vital à jouer dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.  Il a ajouté que le commerce, la finance, la technologie et l’investissement pouvaient être des forces positives pour mettre fin à la pauvreté.

Le Secrétaire général a également parlé à la presse à Nairobi après une rencontre avec le Président du pays, M. Uhuru Kenyatta.  Il a salué l’engagement du Gouvernement kenyan à respecter ses obligations internationales en ce qui concerne le rapatriement volontaire, sûr et digne des réfugiés de Somalie.  

Il a également remercié le Président Kenyatta pour son leadership et son engagement personnel aux côtés des Nations Unies pour veiller à ce que la paix revienne à Juba et dans le reste du Soudan du Sud.

Rwanda

La situation au Soudan du Sud a été l’un des sujets phares traités par le Secrétaire général à Kigali, au Rwanda, au cours du Sommet de l’Union africaine qui s’y est déroulé le week-end dernier.  Il y a rencontré de nombreux dirigeants de la région, y compris les Présidents du Tchad, de l’Ouganda et du Rwanda, ainsi que le Premier Ministre de l’Éthiopie, entre autres.

Lors d’un sommet extraordinaire de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), il a déclaré que la population du Soudan du Sud avait besoin d’entendre la région et le monde parler d’une seule voix pour mettre fin à la violence aveugle dans le pays.  Il a ajouté que les espoirs et les rêves des Sud-Soudanais avaient été ternis du fait de l’enrichissement et du renforcement du pouvoir des parties belligérantes.

Il a réitéré la nécessité pour le Conseil de sécurité de prendre des mesures sur trois fronts: imposer un embargo immédiat sur les armes au Soudan du Sud; adopter des sanctions ciblées supplémentaires à l’encontre des dirigeants et des chefs militaires qui essayent de faire dérailler le processus de paix; et fortifier la Mission des Nations Unies dans le pays.  

Il a également indiqué que la restauration du Gouvernement de transition d’unité nationale dépendrait de la démilitarisation complète de Juba.  Il a en outre ajouté que ce dont ce conflit a besoin est d’une solution politique viable.

Le compte-rendu de ses réunions et de ses propos était disponible en ligne.

Soudan du Sud

La Mission des Nations Unies en République du Soudan du Sud (MINUSS) signale que la situation à Juba reste calme mais tendue.  La Mission signale également des cas de tirs sporadiques à Leer le week-end dernier, y compris près de la base d’opération temporaire de la MINUSS.

Suite aux opérations de recherche d’armes menées vendredi dernier dans l’enceinte des Nations Unies à Tomping, la Mission rapporte qu’un exercice similaire a été mené samedi dernier au site de protection des civils 1 qui est adjacent à la Maison des Nations Unies.  L’opération a conduit à la confiscation d’un certain nombre d’articles, y compris des petites armes et des munitions, des machettes et des uniformes militaires.  Pendant ce temps, un total de 140 employés non essentiels de la MINUSS a été relocalisé temporairement hors de Juba.  La Mission continue d’effectuer toutes ses opérations critiques.

Les humanitaires signalent également de nouveaux arrivants dans plusieurs des sites pour personnes déplacées à Juba, y compris les deux sites de l’ONU, à savoir la Maison des Nations Unies et Tomping.  Le nombre de déplacés à la suite des récents combats est maintenant estimé à près de 15 000, dont plus de 10 830 se trouvant dans des sites de la MINUSS et plus de 4 100 à l’extérieur.  Les organisations humanitaires continuent d’apporter leur aide dans plusieurs des endroits touchés.

La communauté humanitaire condamne le pillage récent des entrepôts du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Juba.  Ces entrepôts stockaient de la nourriture pour au moins 220 000 personnes et des moyens de subsistance pour des milliers de familles vulnérables au Soudan du Sud.  Les humanitaires ont également condamné le pillage des concessions humanitaires à Leer pendant les récents combats.  

Ils notent que ces incidents auront un impact important sur les opérations humanitaires à un moment où les besoins sont croissants.  Ils soulignent que la destruction et les dommages d’installations humanitaires et la violence contre les travailleurs humanitaires sont inacceptables et doivent cesser.

Syrie

Les travailleurs humanitaires déclarent que la violence continue dans la ville syrienne d’Alep, avec des attaques aériennes dans l’est la ville et des centaines de tirs de mortiers et de projectiles visant l’ouest d’Alep la semaine dernière, ce qui a causé de nombreux morts et blessés parmi les civils.  Les hôpitaux auraient également été touchés par les combats.

En raison de la fermeture de la route Castello, la dernière route d’accès à l’est la ville d’Alep, l’aide humanitaire et les produits ne peuvent y parvenir.  La liberté de mouvement des quelque 200 000 à 300 000 personnes, ayant urgemment besoin d’assistance dans l’est d’Alep, est également réduite.

Bien qu’il y ait assez de nourriture dans l’est de la ville pour au moins 145 000 personnes pour une période d’un mois, et suffisamment de fournitures médicales essentielles pour environ quatre mois, le réapprovisionnement en carburant est crucial pour fournir les installations médicales en énergie, ainsi que les installations d’assainissement d’eau et les boulangeries.  Le rationnement d’articles a déjà été signalé.  L’accès à des aliments frais, y compris les fruits et légumes, est limité selon des rapports.  Un convoi devant franchir les lignes de fronts a été approuvé par le Gouvernement de la Syrie.

Un accès humanitaire sûr, sans entrave, et soutenue à l’est d’Alep, par les moyens les plus efficaces est essentiel pour sauver des vies et réduire les souffrances.

République centrafricaine

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a salué aujourd’hui la libération des 11 derniers otages camerounais qui étaient détenus pendant deux ans par un groupe armé dénommé Front démocratique de la Centrafrique.

La Mission a également appelé à la libération de plusieurs responsables locaux, y compris le maire de la localité de Baboua, toujours détenus par le même groupe.  La Mission a appelé tous les groupes armés à renoncer à la violence et à se joindre au processus de dialogue initié par le Gouvernement.

République islamique d’Iran

Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. Jeffrey Feltman, a informé le Conseil de sécurité, ce matin, du suivi de la mise en œuvre de résolution 2231 (2015) adoptée il y a un an pour endosser le Plan d’action global commun agréé entre six nations et l’Iran sur la non-prolifération.

Le premier rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la résolution 2231 (2015), publié aujourd’hui, informe le Conseil de sécurité que, depuis le 16 janvier 2016, le Secrétaire général n’a reçu aucun rapport et n’a eu connaissance d’aucune source d’information relative à la fourniture, la vente, le transfert ou l’exportation vers l’Iran de fournitures ayant un lien avec le nucléaire qui seraient contraire aux dispositions du Plan d’action global commun et de la résolution 2231 (2015).

Également depuis le 16 janvier, le Conseil de sécurité ainsi que le Secrétariat n’a reçu aucune information relative à une fourniture, vente, transfert ou exportation vers l’Iran de fournitures liées aux missiles balistiques qui serait contraire aux dispositions de la résolution 2231 (2015), a indiqué M. Feltman.

Néanmoins, début mars 2016, durant des exercices militaires, l’Iran a lancé une série de missiles balistiques.  Alors qu’il revient au Conseil de sécurité d’interpréter ses propres résolutions, M. Feltman a noté que le Secrétaire général avait souligné que nous devions maintenir l’élan créé par la conclusion du Plan d’Action global commun, en accord avec son esprit constructif.  Dans ce contexte, le Secrétaire général exhorte l’Iran à éviter de lancer de tels missiles qui ont le potentiel d’augmenter les tensions dans la région.  L’intervention de M. Feltman est disponible au Bureau du Porte-parole. 

Yémen

Les pourparlers de paix yéménites accueillis par l’État du Koweït ont repris samedi soir à la demande de l’Envoyé spécial pour le Yémen, M. Ismail Ould Cheikh Ahmed, dans le cadre d’une session plénière avec des délégations du Gouvernement du Yémen, du Congrès populaire général et d’Ansar Allah. 

L’Envoyé spécial a indiqué que les phases à venir se concentreraient sur la consolidation de la cessation complète des hostilités, l’activation de la désescalade et du Comité de coordination et des comités locaux de désescalade, en addition de la formation des comités de sécurité qui devront superviser le retrait et le remise d’armes et l’ouverture de corridor de sureté pour la distribution de l’aide humanitaire.  M. Ould Cheikh Ahmed a dit que les parties devaient continuer de tenir des réunions au Koweït pour deux semaines supplémentaires.

Liban

Le Bureau du Coordonnateur résident et humanitaire des Nations Unies pour le Liban, M. Philippe Lazzarini, a publié le plus récent état des soutiens fournis au pays depuis le début de l’année.  Le niveau de financement au milieu de l’année indique la persistance d’un haut niveau d’implication des donateurs afin d’aider le Liban à atténuer l’impact de la crise syrienne.

À la fin du mois de juin, les ressources disponibles s’élevaient à 1,17 milliard de dollars, dont 828 millions obtenus cette année et 344 millions provenant de 2015.  Le soutien des donateurs s’est traduit par d’importants résultats depuis le début de l’année, dont la distribution d’aide alimentaire à près de 865 000 personnes; l’inscription de 197 000 enfants libanais et 150 000 enfants réfugiés dans les écoles publiques durant l’année scolaire 2015-2016; l’extension de quelque 86 kilomètres du réseau public d’approvisionnement en eau, qui a permis de fournir de l’eau potable à 670 000 personnes; et l’amélioration des systèmes municipaux de gestion des déchets solides, bénéficiant à 350 000 personnes.

Le Vice-Secrétaire général à l’ECOSOC

Le Vice-Secrétaire général de l’ONU, M. Jan Eliasson, s’est adressé ce matin au Forum politique de haut niveau sur le développement durable.  Notant le caractère ambitieux du Programme de développement durable à l’horizon 2030, il a dit que chaque pays devait accélérer le rythme de sa mise en œuvre. 

Il a souligné la nécessité d’un fort leadership pour rendre le Programme de développement durable à l’horizon 2030 transformateur.  Il a également ajouté que le système de l’ONU devrait continuer de soutenir les États Membres dans leurs efforts visant à mettre en œuvre ces objectifs et faire une différence pour les gens et la planète.

UNICEF

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a prévenu que malgré de remarquables progrès au niveau mondial pour lutter contre la pandémie du VIH/sida, beaucoup de travail restait à faire pour protéger les enfants et les adolescents de la contamination, de la maladie et de la mort.

Depuis 2000, l’action concertée pour prévenir la transmission de la mère à l’enfant dans les pays avec un fort taux de prévalence au VIH/sida, dont les États de l’Afrique subsaharienne, a permis de réduire le taux de transmission de près de 70 pour cent au niveau mondial. 

Mais le nombre de décès liés au sida parmi les adolescents de 15 à 19 ans a plus que doublé depuis 2000, selon l’UNICEF.  Au niveau mondial en 2015, il y avait en moyenne 29 nouvelles contaminations par heure parmi ce groupe d’âge.

Plus d’information est disponible sur le site de l’UNICEF.

Organisation mondiale de la Santé (OMS)

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié une nouvelle étude mettant en évidence la nécessité d’intensifier l’action nationale pour atteindre les objectifs mondiaux agréés par les gouvernements pour préserver les gens des maladies cardiaques, des cancers, des diabètes, et des maladies pulmonaires. 

Au niveau mondial ces quatre maladies non contagieuses qui représentent la principale cause de décès parmi les gens de moins de 70 ans, posent une menace majeure au développement durable. 

L’étude indique aussi que certains pays font des progrès notables, notamment par le biais de mesures visant à protéger les gens de l’exposition à l’utilisation du tabac, des conséquences néfastes de l’alcool, de l’alimentation non saine et de l’inactivité physique.

Plus d’information est disponible sur le site de l’OMS.

FAO

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié aujourd’hui son rapport sur la situation des forêts du monde à l’ouverture de la vingt-troisième session du Comité des forêts de la FAO qui a débuté aujourd’hui à Rome.  Son message clef met l’accent sur l’urgence de promouvoir des interactions plus positives entre les forêts et l’agriculture qui reste le principal moteur de la déforestation au niveau mondial, afin de construire des systèmes agricoles durables et améliorer la sécurité alimentaire.

Il y a plus d’information disponible sur le site de la FAO.

Mandela

Commémorant aujourd’hui la Journée internationale Nelson Mandela, le Secrétaire général a exhorté chacun à agir et à inspirer le changement, et faire plus pour construire un monde plus pacifique, plus durable et plus équitable pour tous.

Il a ajouté que nous devions continuer de nous appuyer sur l’héritage de Nelson Mandela en matière d’altruisme et de sens profond de l’intérêt commun alors que le monde se prépare à mettre en œuvre le nouveau Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Le Vice-Secrétaire général, M. Jan Eliasson, et le Messager des Nations Unies pour la paix, M. Stevie Wonder, ont participé à cet événement commémoratif de l’Assemblée générale.  M. Eliasson a souligné que le meilleur hommage que nous pouvions rendre à cet homme extraordinaire est de faire partie du Mouvement Mandela pour faire du monde un meilleur endroit pour vivre

Toujours en rapport avec cette journée, le Vice-Secrétaire général participera dans quelques instants à 12 h 30 à un événement public au cours duquel pourront remettre des vêtements destinés au newyorkais nécessiteux dans le rond-point du Secrétariat.

Personnel

Suite à une question vendredi sur l’affectation des fonctionnaires travaillant au Cabinet du Secrétaire général, la résolution 57/305 de l’Assemblée générale approuvée à la requête du Secrétaire général Kofi Annan permet au Secrétaire général d’affecter le personnel qui arrive au terme de son mandat au cabinet. 

Lors de sa proposition, le Secrétaire général Kofi Annan a expliqué que pour trouver le personnel de son Cabinet, les compétences requises étaient souvent disponibles au sein de l’organisation et que la possibilité pour le Secrétaire général de nommer du personnel en dehors des procédures établies, en détachant ce personnel de leur poste précédent.  

Le Secrétaire général était d’avis que, logiquement, il devrait y avoir des arrangements similaires, pour lui permettre d’affecter le personnel quittant son service, pour s’assurer que les opportunités de carrière de ce personnel ne soient pas menacées par cette activité au Cabinet du Secrétaire général.  

De plus, un tel processus d’affectation permette au Secrétaire général nouvellement nommé de nommer le personnel de son choix.  La décision reste en vigueur jusqu’à ce que l’Assemblée générale en décide autrement.  Depuis la décision de l’Assemblée générale, le Secrétaire général a exercé cette autorité dans certains cas.  

Dans l’intérêt d’une bonne administration et de la transparence, une circulaire du Secrétaire général a été publiée récemment, pour préciser les critères d’éligibilité aux fins de telles affectations et le processus y afférent. 

Conférence de presse

Demain à 12 h 30, il y aura une conférence de presse sur « les engagements du secteur privé et les objectifs de développement durable ».  Parmi les intervenants figure le Président de la Commission entreprise et développement durable, M. Mark Malloch Brown.

 

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