Activités du Secrétaire général à Washington, D.C. du 15 au 18 avril 2015
(Adapté de l’anglais)
Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, s’est rendu à Washington, D.C., mercredi soir 15 avril, afin de rencontrer des responsables américains et de participer aux réunions de printemps du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI). M. Ban était le premier Secrétaire général à être invité à s’exprimer au Comité du développement et au Comité monétaire et financier international de ces deux institutions.
Jeudi matin 16 avril, le Secrétaire général et ses principaux collaborateurs ont fait un exposé devant la Commission des affaires étrangères de la Chambre. Il a discuté du travail de l’ONU sur de nombreuses questions d’intérêt commun, y compris le virus Ebola, les changements climatiques, la Syrie et le Yémen.
Le Secrétaire général a ensuite rencontré, au Pentagone, le Secrétaire américain à la Défense, M. Ashton Carter, et il a dit son appréciation pour la contribution américaine aux missions de maintien de la paix des Nations Unies à travers le monde.
Le Secrétaire général a discuté avec le Secrétaire à la Défense des préparatifs du sommet 2015 sur la réforme du maintien de la paix. Ils ont également parlé des missions de maintien de la paix des Nations Unies à travers le monde, y compris celles en Haïti, au Mali et au Soudan du Sud, ainsi que de la situation au Yémen.
Ensuite, le Secrétaire général est revenu à Capitol Hill, où il a rencontré des membres de la Commission des affaires étrangères du Sénat avec qui il a discuté des préoccupations mutuelles, comme il l’avait fait avec les membres de la Chambre dans la matinée.
Dans la soirée, le Secrétaire général s’est exprimé devant le National Press Club sur les défis auxquels l’ONU fait face à l’année de son soixante-dixième anniversaire.
Il a affirmé que le Yémen était en flammes. Il a appelé à un cessez-le-feu immédiat de toutes les parties. Il a dit qu’il était temps d’appuyer les couloirs d’aide et de secours et le passage vers une paix véritable. « Les Saoudiens m’ont assuré qu’ils comprenaient qu’il devait y avoir un processus politique », a-t-il dit. « Un appui au processus diplomatique des Nations Unies demeure le meilleur moyen de sortir d’une guerre de longue haleine avec des implications terribles pour la stabilité régionale. »
Le Secrétaire général a également fait un plaidoyer au nom des Palestiniens dans le camp de réfugiés de Yarmouk à Damas, qui sont pris entre les feux de la machine militaire du Gouvernement syrien et la brutalité des groupes extrémistes, comme Daech.
Le Secrétaire général a aussi discuté des changements climatiques et a annoncé qu’il se rendrait au Vatican fin avril et qu’il rencontrerait le pape François pour discuter de préoccupations communes, y compris l’encyclique sur l’environnement qu’il prévoit de publier dans les prochains mois. Voir communiqué de presse SG/SM/16669.
Vendredi matin, le Secrétaire général et les dirigeants de la Banque mondiale et du FMI ont entendu les Présidents de la Guinée, du Libéria et de la Sierra Leone parler des efforts visant à lutter contre l’épidémie d’Ebola dans ces pays. Dans la réponse internationale à Ebola, le Secrétaire général a dit que « nous y avons vu le meilleur du multilatéralisme ». En conséquence, a-t-il ajouté, « nous avons constaté une baisse significative des nouveaux cas d’Ebola ». Le Secrétaire général a déclaré que notre « effort marathon » a été un succès, mais que la dernière ligne droite pourrait être la plus difficile. Voir communiqué de presse SG/SM/16670.
Il a dit plus tard aux journalistes que « nous devons nous concentrer pour atteindre zéro cas d’Ebola et s’y maintenir », soulignant qu’il s’agissait là de la phase la plus difficile de la réponse.
Suite à cette conférence de presse, et une interview avec Shawn Donann, du « Financial Times » sur le financement du développement, le Secrétaire général a eu une réunion bilatérale avec le Vice-Ministre des finances de la République islamique d’Iran, M. Mohammed Khazaee Torshizi.
Le Secrétaire général a ensuite rencontré le Président Ernest Bai Koroma de la Sierra Leone, et ils ont discuté des efforts pour faire face à l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest. Le Secrétaire général a souligné l’importance d’arriver à zéro cas, et, une fois cet objectif atteint, la nécessité du relèvement.
M. Ban a également participé à une manifestation intitulée « Universal Financial Access 2020 », organisée par le Groupe de la Banque mondiale.
Il s’est exprimé plus tard lors d’un déjeuner de travail sur les changements climatiques, dans lequel il a dit que les réunions annuelles de printemps de cette année de la Banque mondiale et du FMI arrivaient à un moment critique. Il a ajouté que 2015 était l’année pour mettre le monde sur la voie d’un avenir plus durable pour les générations à venir. Voir communiqué de presse SG/SM/16673.
Le Secrétaire général a ensuite participé avec le Président de la Banque mondiale, M. Jim Yong Kim, à une manifestation spéciale intitulée « Call for Action for 2015: 30 secondes to end poverty by 2030 », durant laquelle, il a délivré un message de moins 30 secondes pour appeler à la fin de l’extrême pauvreté d’ici à 15 ans, autrement dit celle qui touche les individus qui doivent vivre avec moins de 1,25 dollar américain par jour.
Suite à cette réunion, le Secrétaire général a rencontré le Président de la Guinée Alpha Condé, avec lequel il a discuté des efforts pour atteindre zéro cas d’Ebola dans ce pays. Ils ont également parlé du travail de la Mission des Nations Unies pour l’action d’urgence contre l’Ebola (MINUAUCE).
Samedi 18 avril, le Secrétaire général a eu un déjeuner de travail avec l’homme d’affaires George Soros, Président du Soros Fund Management. Il a ensuite eu une réunion avec le Vice-Premier Ministre et Ministre de la stratégie et des finances de la République de Corée, M. Choi Kyung-hwan.
Il s’est ensuite rendu au FMI, où il a été accueilli par la Directrice générale, Mme Christine Lagarde.
Le Secrétaire général a parlé au Comité monétaire et financier international en disant qu’il était honoré de devenir le premier Secrétaire général à le faire. L’année 2015, a-t-il dit, doit être celle de l’action mondiale pour les gens et pour la planète Terre. Et il a discuté de l’objectif d’éradiquer la pauvreté et de créer la prospérité partagée, l’homme devant être au centre de nouvel ordre du jour.
Le Secrétaire général a fait état des événements clefs des prochains mois, y compris la troisième Conférence internationale sur le financement du développement, qui se tiendra à Addis-Abeba, du 13 au 16 juillet, et le Sommet spécial des Nations Unies, du 25 au 27 septembre durant lequel un nouveau programme de développement pour l’après-2015 universel, ambitieux et intégré devrait être adopté. Voir communiqué de presse SG/SM/16676.
À la Banque mondiale, le Secrétaire général a ensuite participé à un déjeuner de travail du Comité de développement suivi par sa participation à la réunion plénière de la Commission du développement.
Il a déclaré aux ministres des finances qui y étaient réunis que le développement durable nécessitait, de la part des pays, une appropriation nationale. Ce n’est pas un exercice qui peut être conçu de haut en bas. Les gouvernements occupent la place du conducteur, a-t-il déclaré. Voir communiqué de presse SG/SM/16677.
Avant de revenir à New York, le Secrétaire général a également dit samedi soir, aux participants du « Global Citizens Concert », à Washington, d’utiliser leur passion afin de construire un monde meilleur et plus durable. Voir communiqué de presse SG/SM/16678.
Il a quitté Washington pour New York dans la nuit.