En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/17229-DEV/3201-OBV/1533

« Bien plus qu’un manque de nourriture, la faim est une injustice terrible », s’offusque le Secrétaire général

On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, le 16 octobre:

Cette année, la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation intervient juste après l’adoption historique, par les dirigeants du monde, du Programme de développement durable à l’horizon 2030, dont les 17 objectifs sont appelés à orienter l’action que nous menons en vue d’assurer à tous, sur une planète en bonne santé, un avenir placé sous le signe de la dignité et de la prospérité.

La façon dont nous décidons de cultiver, de traiter, de distribuer et de consommer nos produits alimentaires a d’importantes conséquences pour les êtres humains et l’environnement et est déterminante pour la prospérité et la paix.  Nous ne pourrons concrétiser les engagements pris dans le Programme 2030 sans avancer rapidement sur la voie de l’élimination de la faim et de la dénutrition. De la même manière, seuls des progrès majeurs dans tous les domaines du nouveau programme nous permettront de tenir l’engagement que nous avons pris de mettre définitivement un terme à la faim.

Dans le cadre du deuxième objectif de développement durable, nous nous sommes engagés à éliminer la faim, à assurer la sécurité alimentaire, à améliorer la nutrition et à promouvoir une agriculture durable.  D’importantes avancées ont été enregistrées en la matière, puisque depuis 2002, la proportion de personnes sous-alimentées dans le monde a été quasiment réduite de moitié.  Malgré ces progrès, dans un monde où près d’un tiers des denrées alimentaires produites sont perdues ou gaspillées et où nous produisons suffisamment pour nourrir toute la planète, presque 800 millions de personnes souffrent encore de la faim.  Trop nombreux sont ceux pour qui sortir de la pauvreté est encore hors de portée.

Le thème de la Journée mondiale de l’alimentation de 2015 –Protection sociale et agriculture: rompre le cercle vicieux de la pauvreté dans les zones rurales– met en lumière le rôle crucial que jouent les transferts monétaires, l’assurance maladie, les régimes de retraite et les autres programmes de protection sociale en permettant aux personnes vulnérables de mieux gérer les risques et de s’assurer des moyens de subsistance satisfaisants.

L’initiative Défi faim zéro que j’ai lancée en 2012 souligne la nécessité de voir les pays prendre la direction des opérations et d’établir de vastes partenariats multipartites.  L’élimination de la faim est la responsabilité de chacun.  Agriculteurs, scientifiques, organisations internationales, militants, entreprises et consommateurs ont tous un rôle à jouer.  En outre, pour mettre en place des systèmes alimentaires sans exclusive, résilients et viables à long terme, il est nécessaire de donner des moyens d’action aux agricultrices, d’offrir des perspectives aux jeunes et d’investir dans les petites exploitations agricoles.

Bien plus qu’un manque de nourriture, la faim est une injustice terrible.  À l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, réaffirmons notre détermination à œuvrer ensemble pour éliminer la faim de notre vivant.

 

 

 

 

 

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