En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/17379-DH/5276-OBV/1560

Le Secrétaire général rappelle que les déplacés et migrants sont particulièrement exposés à la traite et à l’esclavage

On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, le 2 décembre:

Cette année, la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage doit être l’occasion non seulement de nous souvenir des crimes commis par le passé, mais aussi de réaffirmer notre engagement à régler les problèmes d’aujourd’hui.

De nos jours, l’esclavage peut prendre de nombreuses formes.  Ce sont, entre autres, des enfants contraints d’exécuter des travaux domestiques ou agricoles ou de travailler à l’usine, des hommes et des femmes réduits en servitude qui peinent à régler une dette toujours plus lourde, et des victimes de trafic sexuel soumises à des violences atroces.

S’il est difficile d’établir des statistiques à ce sujet, les experts estiment néanmoins que près de 21 millions de personnes sont aujourd’hui réduites en esclavage.  Il nous faut absolument mettre fin à cette odieuse pratique.  Nous le devons tant à ceux qui en sont victimes qu’à tous ceux qui pourraient le devenir.

Cette obligation est d’autant plus importante que le monde est actuellement le théâtre de graves crises humanitaires.  On compte plus de 60 millions de déplacés, qui risquent d’être victimes de la traite ou d’être réduits en esclavage, tout comme les millions d’autres personnes qui traversent des frontières en quête d’une vie meilleure.

Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 est l’occasion de véritablement neutraliser les vecteurs de pauvreté, d’injustice et de sexisme.  En l’adoptant, les dirigeants du monde entier se sont engagés à promouvoir la prospérité, la paix et la liberté pour tous, se donnant expressément pour but d’éliminer le travail forcé et la traite d’êtres humains et d’abolir l’esclavage sous toutes ses formes, y compris le travail des enfants.

La réalisation de ces objectifs passe nécessairement par la réadaptation des victimes et leur réinsertion dans la société.  En plus de 20 ans d’existence, le Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour la lutte contre les formes contemporaines d’esclavage a transformé la vie de dizaines de milliers de victimes dans le monde entier en leur apportant une aide humanitaire, financière et juridique.  Je prie donc instamment les États Membres, les entreprises, les fondations privées et les autres donateurs à faire la preuve de leur détermination à abolir l’esclavage en faisant en sorte ce que ce Fonds soit doté de toutes les ressources dont il a besoin pour s’acquitter de son mandat.

À l’occasion de cette Journée, engageons-nous ensemble à faire du Programme de développement durable à l’horizon 2030 un plan d’action pour éradiquer les causes profondes de l’esclavage et libérer tous ceux qui vivent sous le joug de ce fléau.

 

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