En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/17343-OBV/1553

Ban Ki-moon rappelle que la privation de liberté des enfants doit toujours être une mesure de dernier ressort et brève

On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance, célébrée le 20 novembre:

La Journée mondiale de l’enfance vise à promouvoir le bien-être et les droits fondamentaux des enfants de la planète, en particulier ceux qui sont exposés à la pauvreté, aux conflits armés, à la discrimination et à l’exploitation.  La date retenue pour cette célébration, le 20 novembre, commémore le jour où l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Convention relative aux droits de l’enfant en 1989.  Aujourd’hui, nous réaffirmons notre obligation de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que tous les enfants du monde puissent survivre et se développer, s’instruire et grandir, se faire entendre et réaliser pleinement leur potentiel.

Cette année, je voudrais insister sur l’importance de veiller à ce que les engagements pris par la communauté internationale à l’égard des enfants s’étendent à un groupe d’enfants qui est trop souvent oublié ou négligé: ceux qui sont privés de leur liberté.

Bien trop d’enfants sont détenus dans des prisons, des institutions psychiatriques ou d’autres lieux de détention.  Certains enfants sont vulnérables parce qu’ils sont migrants, demandeurs d’asile, sans domicile fixe ou exploités par des organisations criminelles.  Quelles que soient les circonstances, la Convention est formelle: la privation de liberté doit être une mesure de dernier ressort et durer le moins longtemps possible.  Nous devons faire en sorte que l’intérêt supérieur de l’enfant soit privilégié, en prévenant la privation de liberté et en promouvant des solutions de substitution.

Compte tenu de ce qui précède, et en réponse à une demande de l’Assemblée générale, l’ONU prépare actuellement une étude mondiale qui vise à faire la lumière sur l’étendue du problème, sur les conditions de détention des enfants privés de liberté, ainsi que sur les moyens de protéger les droits de ce groupe de population.  L’étude recueillera les informations nécessaires, recensera les bonnes pratiques et aidera les pays à prendre conscience de l’ampleur préoccupante du phénomène et à élaborer des mesures pour y remédier.  Une coalition d’intervenants relevant du système des Nations Unies a décidé de mutualiser ressources et expertise pour mener l’étude à bien.  Je souscris pleinement à cet effort et engage les États Membres à faire de même.

Cette année, la Journée mondiale de l’enfance est célébrée alors que, nombre sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, 60 millions de personnes ont dû prendre la route de l’exode.  Près de la moitié de ces déplacés fuyant l’oppression, le terrorisme, la violence et d’autres atteintes aux droits de l’homme sont des enfants.  La célébration de la Journée mondiale intervient aussi au lendemain de l’adoption historique du Programme de développement durable, dont l’objectif est de mettre en place, d’ici à 2030, des sociétés pacifiques, prospères et inclusives.  La réalisation des objectifs de développement durable dépendra fortement de notre capacité de venir en aide aux enfants les plus vulnérables.

En cette Journée mondiale de l’enfance, réaffirmons notre engagement envers un avenir où les enfants ne sont pas laissés pour compte, en particulier ceux qui sont privés de liberté.

 

 

 

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