Le Secrétaire général exhorte les autorités de transition à bangui à tout faire en leur pouvoir pour prévenir de nouvelles violences et arrêter les 500 prisonniers qui se sont évadés
La déclaration suivante a été communiquée, aujourd’hui, par le Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
Le Secrétaire général déplore l’éruption soudaine de violence en République centrafricaine et la perte tragique de vie de plus de 30 personnes ainsi que les plus de 100 blessés. Les attaques ont été déclenchées par l’assassinat d’un jeune homme musulman le 26 septembre à Bangui.
Le Secrétaire général condamne fermement tous les actes de violence et appelle à un arrêt immédiat de la violence inacceptable et des attaques de représailles. Il exhorte les Autorités de transition de la République centrafricaine à faire tout ce qui est dans leur pouvoir pour prévenir de nouvelles violences. Le Secrétaire général est aussi profondément préoccupé par l’évasion de plus de 500 prisonniers ce matin de la prison de Ngaragba à Bangui et l’augmentation conséquente de la menace pour la population civile et la situation sécuritaire. Il appelle les Autorités de transition de la République centrafricaine à faire tout ce qui est possible pour appréhender ces individus.
Le Secrétaire général rappelle que tous les acteurs des crimes, incitations de violence, violations des droits de l’homme, ainsi que les instigateurs, seront tenus responsables, y compris par le biais des sanctions. Le Secrétaire général réitère que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) prendra toutes les mesures nécessaires permises par son mandat pour protéger les civils, mettre en œuvre son mandat et favoriser la stabilité. Il appelle les forces internationales présentes en République centrafricaine à prendre toutes les mesures nécessaires pour appuyer ces efforts.
Le Secrétaire général souligne l’importance de l’engagement de la communauté internationale dans le soutien du processus politique en République centrafricaine à ce moment critique. Il souligne également l’importance de rehausser les efforts visant à établir la confiance et assurer une coexistence paisible entre les communautés religieuses dans le pays. Il exhorte les leaders de la République centrafricaine et ses partenaires dans la sous-région à travailler étroitement avec la MINUSCA pour s’assurer que la violence ne mène pas au déraillement du processus politique et que la transition soit achevée dans les plus brefs délais, afin de tracer une voie durable vers la paix.