Le renforcement des efforts pour protéger la couche d’ozone pourrait être une des plus grandes victoires contre le changement climatique, estime M. Ban, à la veille de la Conférence de Paris
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone, le 16 septembre:
Il n’y a pas si longtemps encore, l’humanité se trouvait au bord d’une catastrophe qu’elle s’était elle-même infligée. En utilisant des substances appauvrissant la couche d’ozone, telles que les chlorofluorocarbones (CFC), nous avions provoqué l’apparition d’un trou dans la couche d’ozone qui nous protège des rayons ultraviolets nuisibles du soleil.
Nous y avons remédié. Il y a 30 ans, la communauté internationale a signé la Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone. Dans le cadre du Protocole de Montréal, elle a unanimement décidé de renoncer à produire et à consommer les CFC et autres substances appauvrissant la couche d’ozone.
Ensemble, nous sommes parvenus à faire en sorte que, d’ici au milieu du siècle, la couche d’ozone de la stratosphère soit restaurée. C’est ainsi que jusqu’à 2 millions de cas de cancer de la peau pourront être évités chaque année, sans compter les cas, encore plus nombreux, de cataracte oculaire.
En nous préparant à adopter le Programme de développement durable à l’horizon 2030, et en attendant l’effort que vont entreprendre les gouvernements cette année à Paris afin de trouver une nouvelle voie pour lutter collectivement contre le changement climatique, nous devrions nous inspirer du succès que représente le Protocole de Montréal: il incarne, en effet, ce que nous sommes capables d’accomplir, en tant que nations, lorsque nous nous unissons pour relever un défi planétaire.
Cela étant, la mission que nous fixe le Protocole de Montréal est loin d’être accomplie: les hydrofluorocarbones (HFC) sont désormais utilisés pour remplacer les substances appauvrissant la couche d’ozone. Or, s’il est vrai que les HFC n’appauvrissent pas la couche d’ozone, ils se révèlent toutefois de puissants gaz à effet de serre qui, si nous n’agissons pas, contribueront sensiblement, dans les décennies à venir, au réchauffement d’une planète déjà aux prises avec une trop forte élévation des températures.
Désormais, de nombreux pays envisagent la possibilité de mettre en œuvre le régime instauré par le Protocole de Montréal pour réduire les émissions de HFC.
Un engagement politique en faveur d’une bonne gestion des HFC dans le cadre du Protocole de Montréal pourrait être une des plus grandes victoires obtenues, dans la lutte contre les changements climatiques, à l’occasion des préparatifs de la Conférence de Paris sur le climat. Il représenterait également une grande victoire obtenue grâce aux efforts entrepris sur le plan multilatéral pour protéger notre environnement. En cette journée internationale, veillons à protéger le climat tout comme nous avons préservé la couche d’ozone.