En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/16894

Trois ans après le Communiqué de Genève sur le conflit en Syrie, M. Ban Ki-moon estime que « nous devrions tous avoir honte » que les souffrances du peuple syrien s’aggravent

On trouvera ci-après la déclaration du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion du troisième anniversaire du Communiqué de Genève sur la Syrie:

Nous devrions tous avoir honte que, trois ans après l’adoption du Communiqué de Genève sur le règlement d’un conflit cataclysmique en Syrie, les souffrances du peuple syrien continuent de s’enfoncer dans de nouveaux abymes.

Plus de 220 000 Syriens sont morts.  Près de la moitié des hommes, des femmes et des enfants du pays ont été contraints de fuir de chez eux.  Les civils font face à un barrage d’explosifs et à d’autres violations atroces des droits de l’homme comme la torture et la détention prolongée de dizaines de milliers de personnes.  Il ne saurait y avoir d’impunité pour une situation aussi inhumaine.

Les différentes parties du pays sont de plus en plus contrôlées par une mosaïque d’acteurs, y compris non étatiques, comme Daech et le Front el-Nosra.  Le patrimoine culturel du pays est attaqué.  La Syrie est sur le point de tomber en morceaux, un plus grand danger encore pour ce qui est déjà la région la plus instable au monde.

La communauté internationale, et en particulier le Conseil de sécurité, ne peut se permettre de perdre encore du temps pour mettre fin au cycle de la violence.  Mon Envoyé spécial sur la Syrie, M. Staffan de Mistura, s’est engagé dans une série de consultations sur la façon dont le Communiqué de Genève peut enfin être traduit en mesures substantielles pour atténuer le sort du peuple syrien.

Aux yeux de tous, le coût humain de tout autre retard devrait être inacceptable, stratégiquement, politiquement et moralement.  Je lance un appel, dans les termes les plus forts possibles, à la communauté internationale pour qu’elle se joigne à mon Envoyé spécial et travaille véritablement à la mise en œuvre du Communiqué de Genève avant que d’autres dommages irréparables ne soient faits à la Syrie, à son peuple et à la région.

Trois ans après que les parties elles-mêmes et tous ceux qui ont de l’influence sur elles ont exprimé leur appui à un plan pour mettre fin à cette souffrance, il est temps de trouver les moyens de s’extirper de cette folie. 

 

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