Le Secrétaire général prévient que l’année 2014 a battu le record du nombre des réfugiés, soit 59,5 millions de personnes ou un individu sur 122
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’OU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, célébrée le 20 juin:
En cette Journée mondiale des réfugiés, songeons à la détresse dans laquelle vivent des millions de personnes dans le monde, qui ont été contraintes à fuir leurs habitations, à la suite de conflits et de persécutions. À la fin de 2014, on comptait 59,5 millions de personnes dans le monde en situation de déplacement forcé, le nombre le plus élevé dans les annales, ce qui veut dire qu’un individu sur 122 est aujourd’hui réfugié, déplacé ou demandeur d’asile.
Le conflit en Syrie et les crises en Iraq, en Ukraine, au Soudan du Sud, en République centrafricaine, dans le nord-est du Niger et dans des zones du Pakistan ont entraîné une augmentation vertigineuse, voire une accélération des déplacements forcés dans le monde. En 2014, on comptait chaque jour 42 500 nouveaux réfugiés, déplacés ou demandeurs d’asile, taux qui a quadruplé en quatre ans. Dans le même temps, beaucoup de conflits prolongés n’ont toujours pas été réglés: en 2014, jamais le nombre de réfugiés réintégrant leurs foyers n’avait été aussi faible depuis des décennies. La situation des demandeurs d’asile dure aujourd’hui 25 ans en moyenne.
De plus en plus d’individus déracinés cherchent protection contre les persécutions et les violences. Nombreux sont ceux parmi eux qui n’ont d’autre choix que de chercher à gagner un lieu sûr par des moyens dangereux, comme on peut le constater avec la montée en flèche des mouvements irréguliers d’embarcations en Méditerranée, dans le sud-est de l’Asie et ailleurs. À de tels moments, il est essentiel que les États et les sociétés dans le monde s’attachent à nouveau à fournir refuge et sécurité à ceux qui ont tout perdu à la suite de conflits ou de persécutions. De nos jours, 86% de l’ensemble des réfugiés vivent dans le monde développé et les réseaux d’intervention humanitaire sont sollicités au-delà de leurs moyens, d’où l’importance fondamentale de faire preuve de solidarité internationale et de se départager le fardeau pour satisfaire les besoins tant des populations déplacées que des communautés d’accueil.
Les réfugiés sont des gens comme vous et moi. Ils menaient des vies ordinaires avant d’être contraints à fuir. Leur plus grand rêve est de pouvoir vivre à nouveau normalement. En cette Journée mondiale des réfugiés, faisons valoir notre humanité commune, célébrons la tolérance et la diversité et ouvrons nos cœurs aux réfugiés du monde entier.