En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/16774-OBV/1468-FEM/2039

Lutte contre la fistule obstétricale: le Secrétaire général demande à chaque pays d’élaborer une stratégie et un plan d’action chiffrés et assortis d’un délai d’exécution

On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale de l’élimination de la fistule obstétricale, le 23 mai:

Bien qu’elle puisse être totalement évitée et, dans bien des cas, traitée, la fistule obstétricale est une complication dévastatrice de l’accouchement.  Devenues incontinentes, les femmes, jeunes pour beaucoup, sont souvent stigmatisées, maltraitées et rejetées par leur famille et leur communauté.  Au moins 2 millions de femmes et de filles sont concernées, et on compte 50 000 à 100 000 nouveaux cas chaque année.

Il est choquant de constater que les inégalités sociales et économiques, les inégalités entre les sexes, le déni des droits de l’homme et l’accès insuffisant à des services de santé procréative de qualité, notamment à des soins de santé maternelle et néonatale, expliquent que les femmes et les filles les plus pauvres et les plus marginalisées du monde entier restent les plus touchées.  Nous pouvons, et nous devons, mettre fin à ces souffrances inutiles.

En 2015, la Journée internationale aura pour thème « Mettre fin à la fistule, rétablir la dignité des femmes ».  Je demande aux dirigeants politiques du monde entier de prendre l’engagement d’éradiquer le fléau de la fistule dans les toutes prochaines années.  Pour atteindre cet objectif, chaque pays touché doit élaborer une stratégie nationale et un plan d’action chiffrés associant toutes les parties et assortis d’un délai d’exécution.  En outre, la communauté internationale doit considérablement renforcer l’appui qu’elle fournit aux nations qui en ont le plus besoin.

Pour répondre aux problèmes –alors négligés– que posait la fistule obstétricale sur les plans de la santé et des droits de l’homme, le FNUAP, le Fonds des Nations Unies pour la population, a lancé avec ses partenaires une campagne mondiale d’éradication de la fistule.  Dans les 12 ans qui se sont écoulés depuis le début de cette campagne, de gros progrès ont été accomplis.  Plus de 57 000 femmes et filles ont notamment bénéficié d’une réparation chirurgicale.  Cependant, il reste encore beaucoup à faire.

Faisant écho à la résolution sur l’élimination de la fistule adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU en décembre 2014, j’exhorte la communauté internationale à redoubler d’efforts pour éradiquer le problème.  L’action devra s’inscrire dans le cadre d’un programme de développement durable ambitieux et ouvert à tous qui permette d’améliorer la santé sexuelle et procréative et la santé néonatale, de renforcer les systèmes sanitaires, d’éliminer les inégalités et d’accroître le niveau des fonds mobilisés et la prévisibilité du financement.

En tant que communauté mondiale, nous avons l’obligation morale d’achever la tâche entreprise en vue d’éliminer la fistule obstétricale.  Ensemble, tenons notre promesse de veiller au respect des droits de l’homme pour tous et de garantir la santé et la dignité des femmes et des filles partout dans le monde.

 

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