Le Secrétaire général exhorte la communauté internationale à redoubler d’efforts pour débarrasser le monde du fléau de la tuberculose d’ici à 2035
On trouvera ci-après le texte intégral du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, célébrée le 24 mars:
Après que quelque 37 millions de vies ont pu être sauvées entre 2000 et 2013 grâce aux diagnostics et aux traitements de la tuberculose, c’est une des plus importantes victoires mondiales dans le secteur de la santé qui est aujourd’hui à portée de main. Nous avons la possibilité non seulement d’endiguer la propagation de la tuberculose mais aussi d’éradiquer entièrement, d’ici à 2035, cette épidémie dont de nombreuses familles de par le monde continuent de souffrir.
Mais la victoire est loin d’être assurée. Environ 9 millions de personnes ont contracté la tuberculose en 2013 et 1,5 million ont perdu la vie. En cette Journée mondiale de la tuberculose, j’engage donc les gouvernements, les communautés touchées par la tuberculose et le personnel de santé partout dans le monde à redoubler d’efforts conformément à l’ambitieuse stratégie adoptée à l’Assemblée mondiale de la santé en 2014 pour en finir avec cette épidémie mondiale dans les 20 prochaines années.
La stratégie Halte à la tuberculose de l’Organisation mondiale de la Santé a vu la définition de mesures et d’objectifs clairs qui tracent la voie à suivre pour faire en sorte que la tuberculose ne fasse plus de morts ou de victimes. Centré sur les soins prodigués aux patients, ce plan d’action dynamique fera fond sur les progrès de la recherche et les innovations qui permettront de lutter contre la tuberculose, y compris face à l’apparition de nouvelles formes de tuberculose ultrarésistante et multirésistante, qui ne laisse d’être préoccupante.
Cette stratégie tient aussi compte de la nécessité de jeter des ponts avec les initiatives concernant la lutte contre la pauvreté, la protection sociale et l’offre d’une couverture de santé universelle. Ce sont les populations les plus vulnérables qui sont frappées le plus durement par la tuberculose, celles qui souffrent de la pauvreté, sans pouvoir compter sur de solides systèmes de santé dans les pays à faible revenu et revenu intermédiaire, les femmes à l’âge où elles sont le plus productives, de 15 à 44 ans, parmi lesquelles la tuberculose est l’une des cinq premières causes de mortalité, les enfants, les prisonniers et les migrants, et ceux qui vivent avec le VIH, chez qui la tuberculose est la maladie la plus courante et la première cause de mortalité.
Si l’on peut se féliciter que l’on soit parvenu à enrayer l’épidémie de tuberculose en 2015, en atteignant ainsi l’un des principaux objectifs du Millénaire pour le développement en matière de santé, la Journée mondiale de la tuberculose vient rappeler aux gouvernements et aux collectivités que l’heure n’est pas à l’autosatisfaction. Il faut sans plus tarder prendre les mesures qui s’imposent pour permettre le bon lancement de la stratégie Halte à la tuberculose dans le monde entier et promouvoir la recherche, clef du succès.
En cette Journée mondiale de la tuberculose, sachons célébrer les résultats obtenus au cours des 15 dernières années dans la lutte contre la tuberculose en réaffirmant notre volonté de débarrasser le monde entier de ce fléau d’ici à 2035.