En cours au Siège de l'ONU

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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 22 décembre 2015

(La version française du Point de presse quotidien  n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:

Haïti

Dans une déclaration qu’il a rendue publique, aujourd’hui, le Secrétaire général se dit préoccupé par l’incertitude politique croissante en Haïti, suite à la publication des résultats des élections du 25 octobre. 

Chine

Dans une autre déclaration, le Secrétaire général présente ses sincères condoléances aux familles des victimes du glissement de terrain dévastateur à Shenzhen. 

Yémen

Ce matin, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen,. M. Ismail Ould Cheikh Ahmed, a informé le Conseil de sécurité de la situation dans le pays et indiqué que les dernières réunions qui se sont tenues en Suisse entre les parties ont offert une base solide pour la reprise des discussions et pour une cessation renouvelée et renforcée des hostilités.  Dans le même temps, les discussions ont révélé des divisions profondes entre les deux parties dont le niveau de confiance mutuelle demeure faible. 

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, M. Zeid Ra’ad al-Hussein, a également fait une déclaration dans laquelle il a indiqué que son Bureau estime à plus de 2 700 le nombre de morts parmi les civils et à plus de 5 300 celui des blessés depuis le début du conflit.  Le Bureau a aussi enregistré des dizaines de cas présumés de détention illégale, principalement de la part des Comités populaires.

La Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires, Mme Kyung-wha Kang a dit qu’environ 7,6 millions de personnes au Yémen ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence pour survivre.  Au moins deux millions de personnes sont malnutries, dont 320 000 enfants qui souffrent de malnutrition aigüe.  (Voir communiqué de presse CS/12180)

L’Envoyé spécial du Secrétaire général et le Haut-Commissaire aux droits de l’homme ont ensuite répondu aux questions de la presse.

Conseil de sécurité

Plus tôt ce matin, le Conseil de sécurité a adopté une résolution sur l’achèvement des travaux judiciaires du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), après qu’il a rendu son dernier jugement le 14 décembre dernier, et avant sa fermeture définitive le 31 décembre.  La même résolution donne les détails de la prorogation du travail du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY).  

Le Conseil de sécurité a aussi prorogé de six mois le mandat de la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement(FNUOD) dans le Golan.  

Enfin, le Conseil a, dans une autre résolution, exigé que toutes les parties, en particulier les autorités syriennes, s’acquittent sans délai des obligations que leur impose le droit international, notamment, selon les cas, le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme. 

Soudan du Sud

La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a signalé l’arrivée hier du premier groupe de 150 membres du SPLM-dans l’Opposition à Juba, la capitale, pour commencer le travail de mise en œuvre de l’Accord sur le règlement du conflit, signé en août de cette année.  D’autres membres de la délégation sont attendus aujourd’hui.

La Mission a salué la première réunion de la Commission mixte de suivi et d’évaluation qui a eu lieu, aujourd’hui, pour discuter de différentes questions, dont le statut du cantonnement des forces.  Selon le tout dernier calendrier publié par la Commission, tous ses organes devraient se rencontrer le 23 décembre. 

Figurent aussi à l’ordre du jour le processus ministériel de sélection, les arrangements pour le retour des membres du M/APLS dans l’opposition à Juba et la situation des États.

Mali

Le Bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a publié un rapport sur les graves violations et abus des droits de l’homme et du droit humanitaire international commis les 20 et 21 mai 2015 dans le village de Tin Hama, dans la région de Gao, après les affrontements entre le Groupe d’autodéfense Touaregs Imghad et alliés (GATIA) et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).  Le rapport note qu’aucune enquête n’a été ouverte.

Le Bureau du Haut-Commissaire aux droits de l’homme a publié un autre rapport avec la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) sur les violations et les abus des droits de l’homme et du droit humanitaire international commis entre le 16 et le 21 mai 2014 à Kidal par des groupes armés et les Forces nationales de sécurité et de défense.  Le rapport ajoute que presqu’aucune mesure n’a été prise et rendue publique par les autorités maliennes ou les forces armées pour identifier les auteurs de ces abus.

Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, M. Zeid Ra’ad Al Hussein, a déclaré que c’est en traitant des évènements de Tin Hama et de Kidal, en rendant justice aux victimes et en mettant fin à l’impunité que les autorités maliennes et les groupes armés, qui sont signataires de l’Accord d’Alger, démontreront réellement leur engagement en faveur des droits de l’homme.

Nigéria

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a dit que la violence et les attaques contre les populations civiles dans le nord-est du Nigéria et dans les pays voisins ont forcé plus d’un million d’enfants à abandonner l’école.

Le nombre d’enfants en décrochage scolaire à cause du conflit s’ajoute au nombre estimé à 11 millions d’enfants en âge d’aller à l’école primaire qui n’y allaient déjà plus au Nigéria, au Cameroun, au Tchad et au Niger, avant la crise.

L’UNICEF a indiqué que plus 2 000 écoles demeurent fermées dans ces quatre pays à cause du conflit, certaines d’entre elles depuis plus d’un an.  Des centaines d’écoles ont été attaquées, pillées ou incendiées. 

Dans le nord-est du Nigéria, l’UNICEF a contribué à la réinsertion scolaire de 170 000 enfants dans les zones sûres des trois États les plus affectés par le conflit, où la majorité des écoles ont pu rouvrir.  Mais de nombreuses salles de classe sont gravement bondées, étant donné que les établissements scolaires servent toujours à abriter un grand nombre de déplacés ayant fui le conflit.

Dans d’autres zones, l’insécurité, la peur de la violence et les attaques ont empêché de nombreux enseignants de reprendre le travail et découragé les parents d’envoyer leurs enfants à l’école.  Au Nigéria, près de 600 enseignants ont été tués depuis le début de l’insurrection de Boko Haram.

Libye

Le Programme alimentaire mondial (PAM) et ses partenaires ont commencé à fournir environ 1 300 tonnes d’aide alimentaire aux communautés libyennes dans l’est et l’ouest du pays.  L’aide devrait toucher près de 5 000 familles déplacées.

Pour 2016, le PAM demande 47,7 millions de dollars pour apporter de l’aide dans les zones les plus affectées.  Selon le Plan de réponse humanitaire 2016 pour la Libye, quelque 2,44 millions de personnes ont besoin d’aide et de protection.  Ce chiffre comprend les 500 000 déplacés.  Un nombre estimé à 1,3 million de Libyens demeurent en insécurité alimentaire.

Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR)

Les persécutions, les conflits et la pauvreté ont forcé le nombre impressionnant d’un million de personnes à chercher refuge en Europe en 2015, selon les estimations du HCR et de l’Organisation internationale des migrants (OIM).

Hier, c’était en tout 972 500 personnes qui avaient traversé la Méditerranée, alors que plus de 34 000 personnes étaient passées de la Turquie en Bulgarie et en Grèce par la route. 

Le nombre de personnes déplacées par les guerres et les conflits est le plus élevé en Europe occidentale et centrale depuis la crise des Balkans dans les années 90. 

Un personne sur deux qui a traversé la Méditerranée cette année, soit 500 000 personnes, était un citoyen syrien fuyant la guerre dans son pays alors que les Afghans comptaient pour 20% et les Iraquiens pour 7%.

Le Haut-Commissaire pour les réfugiés, M. Antonio Guterres, a estimé que, comme le sentiment anti-étranger s’aggrave dans certains coins, il est important de reconnaître la contribution positive que les réfugiés et les migrants peuvent faire aux sociétés dans lesquelles ils vivent.  Il est tout aussi important d’honorer les valeurs européennes, à savoir la protection de la vie, le respect des droits de l’homme et la promotion de la tolérance et de la diversité.

El Niño

En Afrique australe, les perspectives de la production agricole –culture et bétail compris- ont été affaiblies par le phénomène météorologique El Niño qui a diminué les pluies et accru la température, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

La FAO avait déjà prévenu en mars que l’El Nino actuel serait puissant.  Il semble désormais que ce soit l’épisode le plus puissant en 18 ans, lequel atteindra son pic au début de l’année prochaine, avant la période habituelle des récoltes en Afrique australe.

L’Afrique du Sud a déjà déclaré l’état de sécheresse dans les cinq provinces céréalières, alors que le Lesotho a publié un plan d’atténuation de la sécheresse et que le Swaziland a imposé des limites dans la consommation d’eau au moment où ses réserves baissent. 

Aviation

Les premiers chiffres de l’Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) montrent que le nombre total des passagers des lignes commerciales est passé à 3,5 milliards en 2015, soit une hausse de 6,4% depuis l’année dernière. 

Arménie-Azerbaïdjan

Le Secrétaire général a pris note du sommet tenu entre les Présidents de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan le 19 décembre dernier à Berne, en Suisse, lequel a été organisé sous les auspices des Coprésidents du Groupe de Minsk de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).  Le Secrétaire général salue les efforts de ces Coprésidents et leur travail en cours pour désamorcer la situation le long de la Ligne de contact et à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. 

Le Secrétaire général est convaincu que le sommet a offert aux deux parties l’occasion de discuter des mesures pratiques pour réduire les violations du cessez-le-feu et les dégâts civils et pour se mettre d’accord sur les moyens de faire avancer le processus de paix.

Le Secrétaire général a aussi noté l’appui exprimé par les deux Présidents aux efforts des Coprésidents visant des mesures pour réduire le risque de violence.

Le Secrétaire général appelle les deux parties à travailler étroitement avec les Coprésidents pour apaiser les tensions actuelles et éviter toute action qui pourrait faire resurgir la violence.

Tableau d’honneur

Aujourd’hui c’est au tour du Bélarus d’être remercié pour avoir payé l’intégralité de sa contribution au budget ordinaire, devenant ainsi le cent-quarante-deuxième État Membre de l’ONU à le faire.

 

 

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