Activités du Secrétaire général dans l’État de Palestine, les 13 et 14 octobre 2014
Arrivé en Israël d’Égypte, le dimanche 12 octobre, le Secrétaire général Ban Ki-moon s’est rendu en voiture de Jérusalem à Ramallah, dans la matinée du lundi 13 octobre.
À la Présidence (Muqata), il s’est entretenu avec le Premier Ministre du Gouvernement de consensus national, Rami Hamdallah, et quelques membres de son Cabinet.
Lors d’une conférence de presse conjointe, le Secrétaire général s’est dit encouragé par les sommes qui ont été promises par les bailleurs de fonds à la Conférence du Caire sur la reconstruction de Gaza, à laquelle il avait assisté la veille. Le Secrétaire général a souligné qu’au cours de ses mandats, Gaza avait subi des dégâts catastrophiques à trois reprises. « Nous devons mettre fin à ce cycle de souffrances interminable, inutile et stupide », a-t-il ajouté.
Une nouvelle fois, le Secrétaire général a fermement condamné la poursuite, par Israël, des colonies de peuplement. Il a également exprimé sa préoccupation face aux provocations répétées dans les lieux saints de Jérusalem, soulignant qu’elles ne font qu’attiser les tensions et qu’elles doivent cesser.
M. Ban a ensuite assisté à un déjeuner offert par le Premier Ministre, Rami Hamdallah, avant de retourner à Jérusalem.
Le mardi 14 octobre, le Secrétaire général a quitté Jérusalem par route pour Gaza en voiture, via le point de passage d’Erez. À Gaza, il s’est entretenu avec le Vice-Premier Ministre du Gouvernement de consensus national, Ziad Abu Amr, et les ministres basés à Gaza.
Il a dit aux journalistes qu’il avait souligné, lors de ses rencontres avec les responsables israéliens et palestiniens, qu’il n’y a pas d’espoir d’une stabilité de Gaza sans une solution aux causes sous-jacentes du conflit. Cela implique à la fois la levée du blocus de Gaza et la réponse aux préoccupations légitimes d’Israël en matière de sécurité. Le Secrétaire général s’est dit heureux d’annoncer que le premier camion transportant du matériel de construction arrivait à Gaza ce jour-là, conformément à l’accord sur un mécanisme de contrôle temporaire de ce matériel.
Lors d’une rencontre avec les employés des différentes agences des Nations Unies travaillant à Gaza, le Secrétaire général a appelé à une minute de silence en hommage aux membres de l’UNRWA qui ont perdu la vie lors du conflit à Gaza, l’été dernier.
À l’occasion d’une conférence de presse organisée dans une école de l’UNRWA, à Jabalia, qui avait été endommagée pendant le conflit, le Secrétaire général a confié qu’il avait passé une journée très émouvante et inoubliable et qu’il avait été inspiré par la force et le courage des enfants qu’il a rencontrés. Il a souligné que l’école de Jabalia était désormais ouverte, passant du site d’une terrible tragédie à un symbole de la résilience, de l’apprentissage et de l’espoir d’un jour meilleur. Il a ajouté qu’il ne pouvait y avoir de paix au Moyen-Orient, ni de sécurité pour Israël, tant que la crise couvait. « Le cycle des destructions et des reconstructions doit cesser. »
Toujours à Gaza, le Secrétaire général a rencontré un groupe de familles forcées de quitter leurs maisons pendant le conflit, habitant dans un abri pour déplacés et ayant perdu des êtres chers lors des combats. Il a partagé avec elles ses inquiétudes face à l’approche de l’hiver.
Le Secrétaire général a aussi vu un projet du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour soutenir le secteur de la pêche de Gaza. Il y a rencontré la seule femme pêcheur de Gaza.
De Gaza, le Secrétaire général est repassé par le point de passage d’Erez pour se rendre dans un kibboutz en Israël.