Le Secrétaire général prône la remise en état des 2 milliards d’hectares de terres dégradées dans le monde pour lutter contre la désertification et la concurrence autour des ressources
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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL PRÔNE LA REMISE EN ÉTAT DES 2 MILLIARDS D’HECTARES DE TERRES DÉGRADÉES DANS LE MONDE
POUR LUTTER CONTRE LA DÉSERTIFICATION ET LA CONCURRENCE AUTOUR DES RESSOURCES
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la désertification, célébrée le 17 juin, qui a pour thème cette année « les terres appartiennent aux générations futures, faisons en sorte qu’elles résistent aux changements climatiques »:
Provoquée ou exacerbée par les changements climatiques, la dégradation des terres ne menace pas seulement les modes de subsistance, mais aussi la paix et la stabilité, comme on peut commencer de le voir dans la concurrence que se livrent éleveurs et agriculteurs de subsistance pour les terres les plus productives et dans les conflits entre communautés pour des ressources en eau de plus en plus rares. La volatilité des marchés mondiaux de denrées alimentaires, les déplacements de population et les migrations de masse sont autant de symptômes de l’insécurité dans ce domaine.
Si la dégradation des terres se fait particulièrement ressentir dans les régions les plus arides, environ 80% de ses manifestations sont en fait observées ailleurs dans le monde. Plus de 1,5 milliard de personnes dépendent de terres en voie de dégradation pour leur survie. Il s’agit pour l’essentiel de petits exploitants agricoles, dont la productivité est directement affectée par les changements climatiques. Dans de nombreuses régions, les ressources en eau douce s’amenuisent, les zones de culture vivrière se déplacent et les récoltes sont de moins en moins bonnes.
À l’échelle mondiale, les phénomènes météorologiques extrêmes ou imprévisibles devraient avoir des répercussions encore plus graves sur la production alimentaire. Alors que s’accroit la population mondiale, il est impératif que nous nous efforcions de favoriser la résilience de toutes les ressources foncières productives et des communautés qui en dépendent. Il faut gérer durablement les terres, empêcher qu’elles ne se dégradent encore plus et réparer le mal qui a été fait. Plus de 2 milliards d’hectares de terres pourraient être remises en état et réhabilitées. Nous devons montrer la voie pour que ces zones puissent être sauvées.
La remise en état des terres dégradées peut avoir de multiples vertus. C’est le moyen d’éviter les pires effets des changements climatiques, de produire davantage de denrées alimentaires et d’assouplir la concurrence autour des ressources. C’est aussi le moyen de préserver des services écosystémiques essentiels, comme la rétention de l’eau, qui nous protège des inondations ou des sécheresses. Enfin, une approche globale et à large échelle de la remise en état des terres peut être l’occasion de créer de nouveaux emplois, débouchés et moyens de subsistance, pour que les populations aient d’autres choix que celui d’essayer simplement de survivre.
Cette année, le thème retenu pour la Journée mondiale de la désertification est « Les terres appartiennent aux générations futures, faisons en sorte qu’elles résistent aux changements climatiques ». C’est à notre portée, comme le montrent les initiatives prises au Burkina Faso, au Niger et au Mali pour remettre en état plus de 5 millions d’hectares de terres dégradées. Il nous faut nous inspirer de ces exemples parmi tant d’autres et protéger les terres et nous en occuper au nom des générations présentes et futures.
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