Le Secrétaire général appelle à lutter contre les maladies à transmission vectorielle, une menace grave mais évitable qui pèse sur la santé humaine et le développement
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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL APPELLE À LUTTER CONTRE LES MALADIES À TRANSMISSION VECTORIELLE, UNE MENACE GRAVE MAIS ÉVITABLE QUI PÈSE SUR LA SANTÉ HUMAINE ET LE DÉVELOPPEMENT
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée mondiale de la santé, célébrée le 7 avril:
Chaque année, plus d’un million de personnes meurent de maladies transmises par les moustiques, les mouches, les tiques et d’autres insectes, tels que les triatominae. Le paludisme, la dengue, la fièvre jaune, l’encéphalite japonaise, la maladie de Chagas et la leishmaniose sont autant de maladies à transmission vectorielle, maladies chroniques qui concernent des centaines de millions de personnes et causent d’immenses souffrances.
Les changements climatiques, la modification des habitats, l’essor du commerce international et la multiplication des voyages font que davantage de personnes sont exposées aux vecteurs qui transmettent ces maladies. Si le risque est présent dans toutes les régions, y compris dans les pays où la menace avait été éliminée, ce sont les populations les plus défavorisées qui sont les plus touchées, surtout celles qui vivent dans des zones rurales reculées, loin des services de santé, ou dans des bidonvilles. Ayant des répercussions non négligeables sur la santé publique, les maladies à transmission vectorielle constituent un obstacle de taille à la réduction de la pauvreté et au développement durable.
Alors que nous nous employons à réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement et à définir un programme de développement pour l’après-2015, convenons qu’investir dans la lutte antivectorielle et la prévention des maladies est un investissement sage et nécessaire. Nous avons les connaissances scientifiques et savons comment intervenir pour faire reculer ces maladies. En Afrique, par exemple, l’utilisation de plus de 700 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide ont d’ores et déjà permis de diminuer considérablement la prévalence du paludisme, surtout chez les enfants et les femmes enceintes.
Un engagement politique soutenu peut permettre de sauver des millions de vies et avoir d’importantes retombées sociales et économiques. Il convient toutefois de reconnaître que la lutte antivectorielle ne se limite pas au secteur de la santé. Lorsque les initiatives de développement sont mal planifiées, qu’il s’agisse de déforestation, de construction de barrages ou de projets d’irrigation visant à accroître la production alimentaire, elles peuvent favoriser l’apparition de maladies. Pour s’attaquer à cette question, il faut mener une action intégrée, cohérente et unie dans de nombreux secteurs, notamment l’environnement, l’agriculture, l’eau et l’assainissement, l’aménagement urbain et l’éducation.
Chacun a un rôle à jouer dans la lutte contre les maladies à transmission vectorielle – les organisations internationales, les pouvoirs publics, le secteur privé, la société civile, les groupes locaux et les individus. En cette Journée mondiale de la santé, j’exhorte les pays et les partenaires de développement à faire de la lutte antivectorielle une priorité. Unissons nos efforts pour contrer cette menace grave, pourtant tout à fait évitable, qui pèse sur la santé humaine et le développement.
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