Réunion de haut niveau sur le processus politique malien
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RÉUNION DE HAUT NIVEAU SUR LE PROCESSUS POLITIQUE MALIEN
Le 27 septembre, les Nations Unies ont convoqué, en marge du débat général de l’Assemblée générale des Nations Unies, une réunion de haut niveau sur le processus politique malien. Ouvert par le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, et par le Président du Mali, S. E. M. Ibrahim Boubacar Keïta, l’événement a rassemblé les membres de l’équipe de médiation du processus de dialogue inclusif inter-malien -l’Algérie, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, les Nations Unies, l’Union africaine, l’Organisation de la coopération islamique, l’Union européenne, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad– et du Conseil de sécurité pour discuter du processus politique malien. L’Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas, le Portugal, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et la Banque islamique de développement ont participé en tant qu’observateurs.
Les membres de l’équipe de médiation menée par l’Algérie ont fourni une mise à jour sur les négociations en cours à Alger, reconnaissant la nature multidimensionnelle des défis auxquels fait face la région du nord du Mali. Les membres de l’équipe de médiation ont également fait part de leurs efforts pour inclure les points de vue des représentants de la société civile et des communautés choisies par les parties afin de promouvoir une plus grande inclusion dans un processus de paix qui nécessitera une large adhésion par les citoyens maliens.
Les participants ont exprimé un soutien ferme pour les négociations en cours à Alger. Ils ont exhorté les parties à respecter pleinement les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies et la feuille de route des négociations dans le cadre du processus d’Alger qui réaffirment la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’unité nationale de l’État malien. Ils ont aussi appelé à ce que des compromis soient faits afin de trouver un terrain d’entente. Les participants ont rappelé que le travail de bonne foi était essentiel pour parvenir à un accord qui adresse les causes profondes de la crise dans le cadre de la feuille de route signée par toutes les parties le 24 juillet.
Les participants ont également souligné la dimension régionale des défis auxquels est confronté le Mali, reconnaissant le rôle crucial des gouvernements de la région du Sahel pour aborder collectivement les causes profondes de la crise et en particulier celles liées à la gouvernance, la sécurité et la résilience à long terme, et a exhorté les Nations Unies, l’Union africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, l’Union européenne et l’Organisation de la coopération islamique à intensifier leur collaboration pour la mise en œuvre de stratégies régionales ciblées.
Les participants ont fermement condamné les actes de violence et de terrorisme dans la région du nord du Mali, en particulier les attaques contre le personnel de maintien de la paix de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali(MINUSMA), qui ont continué au cours des pourparlers d’Alger, et ont appelé tous les mouvements armés à respecter pleinement l’accord de cessez-le-feu du 23 mai et l’accord de cessation des hostilités du 24 juillet, et à coopérer pleinement avec la MINUSMA et les forces internationales qui sont présentes dans la région du nord du Mali afin de mettre fin à ces attaques.
Les participants ont souligné le besoin de garanties internationales et d’assistance internationale politique, financière et opérationnelle pour la mise en œuvre d’un futur accord de paix, y compris des mesures précoces de renforcement de la confiance entre les parties et les communautés de la région du nord du Mali. Les participants ont noté leur appréciation pour le travail accompli par le groupe des médiateurs et ont réitéré leur soutien unanime au dialogue inclusif intermalien comme étant la seule option viable pour parvenir à une paix et une stabilité durables. Ils ont souligné la nécessité d’un processus qui est véritablement ouvert aux désirs et aux préoccupations de toutes les communautés.
Enfin, les participants ont souligné le rôle central que la MINUSMA pourra jouer en soutien à la mise en œuvre d’un accord de paix et ont exhorté les États Membres à fournir à la MINUSMA tout le soutien politique et opérationnel nécessaire pour qu’elle s’acquitte efficacement de son mandat.
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