À ce jour, 60 membres du personnel civil de l’ONU sont détenus par des autorités nationales ou entités non gouvernementales
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À CE JOUR, 60 MEMBRES DU PERSONNEL CIVIL DE L’ONU SONT DÉTENUS
PAR DES AUTORITÉS NATIONALES OU ENTITÉS NON GOUVERNEMENTALES
(Adapté de l’anglais)
Alors que les Nations Unies célèbrent la Journée internationale de solidarité avec les membres du personnel détenus ou portés disparus, le 25 mars, 56 personnels civils de l’ONU encore détenus par des autorités nationales selon le Département de la sûreté et de la sécurité (DSS) et quatre membres du personnel, enlevés par des acteurs non étatiques, sont toujours en captivité.
Si le nombre de cas de membres du personnel enlevés a diminué en 2013 par rapport aux années précédentes -passant de 165 en 2012 à 138 en 2013– ce chiffre reste à un niveau inacceptable. Il faudrait faire davantage pour s’attaquer à ce problème et aider ceux qui sont privés de liberté en raison de leur fonction au sein de l’Organisation.
« Dans notre mission de promouvoir la paix et la sécurité à travers le monde, les Nations Unies nous demandent de travailler dans les endroits les plus dangereux du monde », a rappelé le Vice‐Président du Comité Administration-personnel des Nations Unies, M. Ian Richards. « Nous faisons cela par sens du devoir avec la compréhension que l’on veillera sur nous. Néanmoins, il est clair que le drapeau de l’ONU est devenu de plus en plus une cible plutôt qu’un bouclier, en particulier pour les collègues recrutés au niveau national. Nous appelons le Secrétaire général et tous les gouvernements à faire plus pour protéger le personnel de l’ONU et leur indépendance, de façon à ce qu’ils puissent se concentrer sur leur mission et travailler sans crainte. »
La situation est terrible en Syrie. Selon l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), 22 membres du personnel étaient détenus ou présumés tels à la mi-mars. Trois autres étaient portés disparus.
La situation est tout aussi grave au Soudan du Sud, où selon le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Hervé Ladsous, les autorités continuent de harceler le personnel de l’ONU, au point de mettre leur vie en danger. Les membres du personnel de l’ONU ont fait l’objet de menaces, harcèlement, agression physique, arrestation, détention et interrogatoire illégal.
En 2013, 138 membres du personnel civil des Nations Unies ont été détenus et/ou arrêtés par des autorités d’États Membres, dont 17 membres du personnel international et 121 membres du personnel recrutés au niveau local. En 2012, 2011, 2010 et 2009, on comptait respectivement 165, 195, 211 et 163 membres du personnel de l’ONU détenus ou arrêtés. L’Organisation joue un rôle très actif pour faire face à ces cas et soutenir son personnel, notamment en travaillant en étroite coopération avec les États Membres et en notifiant plus rapidement, par le biais du Département de la sûreté et de la sécurité les incidents. Bien que le nombre de cas ait diminué depuis plusieurs années, il reste cependant à un niveau inacceptable.
En 2013, 17 membres du personnel civil, dont 10 internationaux et 7 nationaux, ont été enlevés par des acteurs non étatiques, dont des groupes criminels, des milices illégales et des éléments extrémistes. Tous les otages à l’exception d’un seul, qui reste en captivité, ont été relâchés. La durée de captivité varie de 3 jours à 8 mois.
Il y a eu respectivement 32, 21, 12 et 22 cas d’enlèvement en 2012, 2011, 2010 et 2009. Tous ont été relâchés.
Des membres du personnel de l’ONU sont souvent détenus en raison de leur fonction officielle et, dans de nombreux cas, l’accès à un détenu est refusé aux Nations Unies et aucun motif n’est donné concernant son arrestation. La plupart des cas concernent le personnel recruté au niveau national qui est très souvent visé par ces arrestations et/ou détentions dans des pays où les gouvernements ne respectent pas les droits et privilèges de ceux qui travaillent pour les Nations Unies.
L’augmentation du nombre d’enlèvements à motivation politique ou pour extorsion d’une rançon est très inquiétante. Tout aussi inquiétant est le fait que la plupart de ces cas ne font pas l’objet de poursuites par les autorités nationales.
La Journée internationale de solidarité avec les membres du personnel détenus ou portés disparus marque la date anniversaire de l’enlèvement d’Alec Collett, ancien journaliste et membre du personnel de l’ONU qui travaillait avec l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) lorsqu’il avait été enlevé par des hommes armés en 1985. Ses restes avaient été retrouvés et remis à sa famille en 2009. Cette Journée doit aussi être l’occasion d’honorer sa mémoire et celle de tous ceux qui ont souffert de situations similaires.
La commémoration de cette Journée est organisée par le Syndicat du personnel de l’Organisation des Nations Unies et son Comité permanent sur la sécurité et l’indépendance de la fonction publique internationale.
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