Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 12 novembre 2014
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
Voyages du Secrétaire général
Le Secrétaire général a pris la parole au sixième Sommet annuel de l’ONU et de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), dont il est le Coprésident, qui se déroule aujourd’hui à Naypyitaw, capitale du Myanmar. Il a affirmé aux dirigeants présents que les Nations Unies s’efforçaient de répondre aux nombreuses crises auxquelles le monde est confronté à l’heure actuelle, tout en restant vigilantes quant aux défis à relever à plus long terme, comme les changements climatiques. Il a, par ailleurs, estimé que la discrimination à l’égard des minorités et la violence envers les femmes continuaient d’être de graves problèmes dans la région. L’ONU est toutefois prête à travailler avec l’ASEAN pour renforcer les capacités nationales en matière de promotion des droits de l’homme, a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général a ensuite participé à une conférence de presse au cours de laquelle il a exprimé sa préoccupation devant les tensions historiques et les revendications territoriales concurrentes dans la région qui risquent, à son avis, de retarder le développement de la région. Il s’est également dit encouragé par les mesures prises récemment pour renforcer le dialogue et a exprimé l’espoir que cela permettra d’éviter toute escalade inutile.
Il a précisé que le processus de démocratisation au Myanmar se trouvait à un moment crucial, avec la tenue l’année prochaine d’une élection inclusive et transparente qui sera déterminante pour l’avenir du pays. Le Secrétaire général s’est aussi inquiété du sort de la population Rohingya, qui est exposée à la discrimination et à la violence, encourageant les dirigeants du Myanmar à respecter les droits de l’homme, à prendre fermement position contre l’incitation à la violence et à assurer l’accès humanitaire aux Rohingyas vivant dans la précarité.
Le Secrétaire général a également estimé que le monde devait faire encore plus pour traiter l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, précisant que le nombre de nouveaux cas indiquait des signes encourageants de ralentissement dans certaines des régions les plus durement touchées du Libéria, de la Guinée et de la Sierra Leone.
Changements climatiques
Dans une déclaration publiée la nuit dernière, le Secrétaire général a salué l’annonce conjointe de la Chine et des États-Unis de leur plan d’action pour l’après-2020 sur les changements climatiques comme une contribution importante au nouvel accord climatique qui devra être conclu l’année prochaine à Paris. Le Secrétaire général a remercié les Présidents Xi Jinping et Barack Obama pour leur détermination personnelle de travailler ensemble à l’élimination de tous les obstacles à la conclusion d’un accord à Paris.
Il a affirmé que le leadership dont ont fait preuve ces deux pays offrira à la communauté internationale une occasion sans précédent pour parvenir à un accord universel significatif en 2015. Le Secrétaire général a exhorté tous les pays, en particulier les grandes puissances économiques, à suivre l’exemple de la Chine et des États-Unis et à annoncer dès que possible des objectifs ambitieux pour l’après-2020, mais au plus tard au premier trimestre de 2015.
La déclaration complète du Secrétaire général est disponible en ligne et dans nos bureaux.
Moyen-Orient
Dans une déclaration publiée hier après-midi, le Secrétaire général a exprimé sa préoccupation face à la montée de la violence et des assassinats perpétrés, ces derniers jours, en Israël et en Cisjordanie. La violence ne fait que renforcer la méfiance, tout en rendant plus éloignées les perspectives de paix entre Israéliens et Palestiniens, a-t-il estimé. Le Secrétaire général y appelle toutes les parties à faire tout leur possible pour éviter d’exacerber un environnement déjà tendu. Ses pensées sont avec les familles des victimes.
Libéria/Ebola
Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Hervé Ladsous, a informé ce matin le Conseil de sécurité sur la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL), affirmant qu’il n’y avait plus de signes d’une aggravation de la situation sécuritaire dans ce pays fortement touché par le virus Ebola. Toutefois, a-t-il nuancé, il conviendrait de reporter l’examen du retrait des troupes et des forces de police de l’ONU jusqu’à la fin de la crise de l’Ebola dans le pays.
Ses déclarations sont disponibles au bureau du Porte-parole du Secrétaire général.
Par ailleurs, le docteur David Nabarro, Envoyé spécial du Secrétaire général sur le virus Ebola, a fait ce matin au Siège un bref exposé destiné aux organisations non gouvernementales, au cours duquel il a exprimé son admiration pour ceux qui travaillaient en première ligne de l’épidémie et a souligné le rôle important qu’ils jouent dans la sensibilisation, la collecte de fonds et l’évolution de la situation sur le terrain.
L’événement a été diffusé en ligne et est disponible sur webtv.un.org.
Demain, le docteur Nabarro et le Chef de la Mission des Nations Unies pour l’action d’urgence contre l’Ebola (MINUAUCE), M. Anthony Banbury, informeront l’Assemblée générale sur le virus Ebola et seront ensuite les invités du point de presse.
Conseil de sécurité
Avant sa réunion sur le Libéria, ce matin, le Conseil de sécurité a adopté une résolution sur la piraterie au large des côtes de la Somalie.
Cet après-midi, le Conseil tiendra une réunion publique sur l’Ukraine au cours de laquelle ses membres entendront le Sous-Secrétaire général par intérim du Département des affaires politiques, M. Jens Toyberg-Franzen, et les représentants de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Le Conseil tiendra ensuite des consultations sur le Liban durant lesquelles ses membres entendront M. Derek Plumbly, Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban. Ce dernier devrait s’adresser à la presse au sortir de cette réunion.
Afghanistan
La culture du pavot en Afghanistan a augmenté de 7% cette année par rapport à 2013, passant de 209 000 hectares l’an dernier à 224 000 hectares à présent, révèle une enquête sur l’opium en Afghanistan, qui a été rendue publique aujourd’hui par le Ministère afghan de la lutte contre les stupéfiants et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Par ailleurs, la production d’opium pourrait avoir augmenté de 17%, avec des récoltes estimées à 6 400 tonnes en 2014, contre 5 500 tonnes l’année précédente.
Ces augmentations interviennent après des records enregistrés en 2013, lorsque la culture avait augmenté de 36% et la production de près de moitié depuis 2012.
Le Directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, M. Yury Fedotov, a estimé que le problème des stupéfiants en Afghanistan constituait un défi pour la communauté internationale et une responsabilité partagée de tous. Il a affirmé qu’il ne fallait pas permettre que la stabilité à long terme de l’Afghanistan et de l’ensemble de la région soit compromise par la menace des opiacés.
Pollution de l’air intérieur
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié aujourd’hui ses recommandations sur la pollution de l’air intérieur.
Ces recommandations mettent en évidence les dangers de la combustion de combustibles comme le charbon non-traité et du kérosène au foyer, et se fixent des objectifs de réduction des émissions de polluants nocifs pour la santé provenant de cuisinières à gaz, des appareils de chauffage autonomes et des lampes à combustible.
On estime à 4,3 millions le nombre de décès annuel dans le monde causés par la pollution de l’air de la maison émise par la biomasse rudimentaire et les cuisinières à charbon. Des millions de personnes meurent aussi tous les ans d’accidents vasculaires cérébraux, de maladies cardiaques ou pulmonaires, notamment la pneumonie et le cancer du poumon causés par la pollution de l’air de la maison.
L’OMS met l’accent sur la nécessité d’un élargissement rapide de l’accès à des appareils de cuisson et de chauffage modernes et plus propres, ainsi qu’aux lampes, en particulier dans les foyers des pays en développement.
Des renseignements supplémentaires sur la pollution de l’air intérieur sont disponibles sur le site Web de l’Organisation.