En cours au Siège de l'ONU

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 09 octobre 2014

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

 Ci-dessous les principaux points évoqués par Mme Vannina Maestraci, Porte-parole adjointe de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU:

Déclaration du Secrétaire général

Le Secrétaire général est préoccupé par la récente escalade de la violence le long de la ligne de contrôle entre l’Inde et le Pakistan.  Il déplore les pertes en vies humaines et le déplacement de civils des deux côtés.

Le Secrétaire général encourage les Gouvernements de l’Inde et du Pakistan à résoudre tous les différends par le biais du dialogue et à s’engager de manière constructive à trouver une solution à long terme pour la paix et la stabilité au Cachemire.

Voyages du Secrétaire général

Le Secrétaire général se trouve à Washington aujourd’hui, où il a participé à des séances de discussions importantes, organisées en marge des réunions d’automne de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), sur la lutte contre la maladie à virus Ebola et le besoin d’une meilleure hygiène publique à Haïti.

Sur Ebola, il a appelé une nouvelle fois la communauté internationale à intensifier ses efforts dans la lutte contre l’épidémie en Afrique de l’Ouest, affirmant qu’il était possible de vaincre la maladie.  « Le meilleur antidote contre la peur est une action efficace et rapide.  Nous avons besoin de multiplier par 20 les ressources mobilisées », a-t-il dit.

Sur Haïti, il a évoqué la nécessité de garantir pour tous les Haïtiens un accès à l’eau, à l’hygiène et à la santé.  Le Plan national sur 10 ans de 2,2 milliards de dollars n’est aujourd’hui financé qu’à 10%, donc de toute évidence il reste beaucoup à faire.

Le Secrétaire général a également pris part à une réunion sur le financement du développement.

Il partira plus tard pour la prochaine étape de son déplacement, en Tunisie.

Ebola

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le nombre total de cas d’Ebola est maintenant de 8 033, le nombre de décès étant de 3 879.

Les pays touchés sont la Guinée, le Libéria, le Nigéria, le Sénégal, la Sierra Leone, et les États-Unis.  Le cas confirmé annoncé en Espagne n’est pas compris dans cette mise à jour, qui concerne la période allant jusqu’au 5 octobre.

L’OMS a déclaré que la semaine écoulée avait été marquée par la poursuite des tendances récentes: la situation en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone continue à se détériorer, avec des transmissions répandues et persistantes du virus Ebola.

Concernant le Libéria, l’OMS a indiqué que les informations sur une chute du nombre de nouveaux cas n’étaient vraisemblablement pas fondées.  Elles illustrent plutôt la détérioration de la capacité des intervenants débordés à enregistrer précisément les données épidémiologiques.

En République démocratique du Congo (RDC), le Chef de la Mission des Nations Unies dans le pays, M. Martin Kobler, s’est rendu à Lokolia et à Boende, dans la province d’Équateur, où une épidémie d’Ebola sans lien avec celle de l’Afrique de l’Ouest est considérée sous contrôle.  Il a salué les autorités, le système des Nations Unies et Médecins sans frontières (MSF) pour leur travail, leur dévouement et leur professionnalisme extraordinaires.

Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité tient des consultations sur les opérations de maintien de la paix de l’ONU.  S’adressant au Conseil, le Conseiller militaire, le général de corps d’armée Maqsood Ahmed a souligné que les missions de maintien de la paix opéraient souvent dans des conditions très difficiles.

Le général Ahmed a dit que les opérations de maintien de la paix au Mali, où la mission a essuyé le plus de pertes cette année, ainsi qu’en République centrafricaine, au Soudan et au Golan faisaient face à des situations de sécurité très compliquées.  Il a ajouté que la flambée d’Ebola en Afrique de l’Ouest ajoutait une dimension supplémentaire de complexité pour les missions dans la région.

Parmi les autres orateurs, se sont exprimés les Commandants des Forces de maintien de la paix de l’ONU en République démocratique du Congo (Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo) et au Mali (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) et de la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement.

République centrafricaine

Le Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCAR), le général Babacar Gaye, a condamné avec force la poursuite des violences dans les rues de Bangui.  Il appelle tous les acteurs au dialogue.  Le général Gaye a souligné que le dialogue était la seule façon d’arriver à la réconciliation et à une paix durable en République centrafricaine.

La Mission a fait état de violentes manifestations devant son siège ces deux derniers jours.  Plusieurs véhicules ont été visés par des tirs de munitions et de pierres.  Aucun personnel de l’ONU n’a été blessé.  Ces manifestations sont en cours de dispersion, et la police de l’ONU patrouille maintenant les rues de Bangui.

Selon les sources humanitaires de l’ONU, quelque 3 000 personnes ont été déplacées à la suite des récents affrontements dans la capitale, et sont arrivées dans la ville de Bimbo, capitale de la préfecture d’Ombella-M’poko.  Les travailleurs sanitaires ont annoncé que des groupes armés avaient tenté de pénétrer dans l’hôpital de la localité.  Un enfant a été tué et un autre blessé.

RDC

Dans un rapport publié aujourd’hui, les Nations Unies ont lancé un appel afin que justice soit rendue à l’égard des crimes commis par le Mouvement du 23 mars (M23) dans la province du Nord-Kivu en 2012 et 2013.  Des enquêtes du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme en RDC ont révélé qu’au cours de cette période, de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire –qui pourraient constituer des crimes internationaux ainsi que des crimes selon le Code pénal congolais- ont été commises par le M23.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, M. Zeid Ra’ad Al Hussein, a encouragé les autorités à poursuivre leurs efforts pour que les responsables soient traduits en justice.

Le Représentant spécial du Secrétaire général en RDC, M. Martin Kobler, a souligné que la nouvelle loi d’amnistie en RDC ne couvrait pas les crimes graves tels que le génocide, les crimes contre l’humanité ou les crimes de guerre, et il a appelé les autorités congolaises à faire une application stricte de la loi.

UNICEF

L’acteur, réalisateur et producteur indien Aamir Khan est devenu le nouvel Ambassadeur de bonne volonté du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en Asie du Sud.  Il va soutenir le travail de l’UNICEF pour promouvoir le droit à la nutrition des enfants d’Asie du Sud, avec une attention particulière sur les problèmes de retard de croissance.

M. Khan a dit que les retards de croissance des enfants étaient l’un des plus grands défis pour le développement dans la région.  Après l’Afrique subsaharienne, l’Asie du Sud est la région avec le plus fort taux de mortalité infantile.  M. Khan se trouve actuellement au Népal, où il a participé au lancement d’une campagne nationale sur la nutrition.

Conférence de presse demain

Il y aura demain ici une conférence de presse de la Coalition pour la Cour pénale internationale (CPI) sur la situation au Kenya et les Amendements au Statut de Rome.  Celle-ci sera parrainée par la Mission permanente du Liechtenstein auprès des Nations Unies.

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