Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 6 août 2014
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POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 6 AOÛT 2014
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas
un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par Farhan Haq, Porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
Secrétaire général – Gaza
Le Secrétaire général est intervenu, ce matin, au cours de la session informelle de l’Assemblée générale sur Gaza. Il a indiqué aux États Membres que le cessez-le-feu longtemps attendu semble tenir. Pour le moment, a-t-il précisé, les tirs de roquettes du Hamas et de missiles et de mortiers d’Israël, qui étaient lancés de manière presque ininterrompue, ont cessé.
Le Secrétaire général a toutefois ajouté que l’on ne peut rester passif tant que les souffrances continuent. Ce cessez-le-feu a été conclu à un prix qui est presque trop difficile à supporter.
M. Ban Ki-moon a souligné qu’il faudrait tout faire pour que la période de calme en cours se traduise par un cessez-le-feu durable qui réponde aux causes sous-jacentes du conflit: la cessation des tirs de roquettes depuis Gaza, le trafic d’armes, l’ouverture des points de passage, la levée du blocus et le placement de Gaza sous l’autorité d’un seul Gouvernement palestinien qui accepte et respecte les engagements de l’OLP.
Le Secrétaire général a également évoqué les attaques qui ont pris pour cible des locaux des Nations Unies et a rappelé que le drapeau de l’ONU doit être respecté et qu’il faudrait assurer la protection des personnes qui se trouvent dans le besoin. Les abris des Nations Unies doivent être des lieux sûrs et non pas des zones de combat.
M. Ban a remercié le personnel de l’ONU qui se trouve à Gaza pour sa bravoure et ses sacrifices et a rendu hommage aux membres du personnel qui ont perdu la vie pendant le conflit. Demain, a-t-il précisé, les drapeaux de l’ONU seront mis en berne pour honorer leur mémoire.
Gaza
Le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Robert Serry, qui s’est également adressé à l’Assemblée générale par visioconférence depuis Le Caire, en Égypte, a parlé des efforts nécessaires pour conclure un cessez-le-feu durable. Il a indiqué que les points de passage légaux de Gaza devaient être ouverts, tout en prenant en compte les préoccupations sécuritaires d’Israël. Il a également souligné l’importance de ramener l’Autorité palestinienne à Gaza.
Intervenant depuis Gaza, le Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), M. Pierre Krähenbühl, a indiqué que 90 locaux de l’UNRWA avaient été frappés par des tirs pendant le conflit. Il a fait savoir que l’UNRWA avait demandé une enquête sur les attaques qui ont pris pour cible des écoles de l’Office qui avaient accueilli les personnes déplacées de Gaza.
La Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires, Mme Kyung-hwa Kang, dressant le bilan du conflit, a précisé que 1 800 Palestiniens avaient été tués. Parmi les personnes identifiées, 1 300 étaient des civils, dont plus de 400 enfants et 200 femmes. Par ailleurs, 64 soldats et 3 civils israéliens ont été tués. Mme Kang a ajouté que plus d’un demi-million de personnes, soit plus d’un quart de la population de Gaza, avaient été déplacées par le conflit.
Enfin, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Mme Navi Pillay, a insisté sur l’importance de la reddition de comptes. Elle a indiqué que les conclusions et les recommandations de la Commission d’enquête qui avait été établie le mois dernier par le Conseil des droits de l’homme, seront publiées en mars 2015 et devront être examinées de manière approfondie et accompagnées de mesures de suivi appropriées.
Soudan du Sud
Le Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, M. Edmond Mulet, a fait le point, ce matin, devant le Conseil de sécurité, sur l’évolution de la situation au Soudan du Sud.
Il a prévenu que le Soudan du Sud était au bord d’une catastrophe humanitaire causée par la poursuite du conflit interne. Les deux parties, a-t-il ajouté, continuent de croire qu’elles peuvent accomplir davantage en optant pour la voie militaire.
M. Mulet a déclaré qu’il était urgent que la communauté internationale s’exprime d’une même voix pour que les parties participent sérieusement aux pourparlers de paix et les a averties contre les conséquences de toute entrave au processus de paix.
Les parties doivent conclure un accord sans délai pour mettre un terme au conflit et s’engager sur la voie de la réconciliation, a-t-il souligné.
Dans l’après-midi, le Conseil de sécurité examinera la situation au Burundi.
La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a par ailleurs indiqué qu’en début de journée, environ 110 Casques bleus étaient arrivés à Bunj, dans l’État du Haut-Nil, pour protéger le personnel de l’ONU et des organisations humanitaires, ainsi que les civils qui se sont réfugiés dans des locaux des Nations Unies.
Les Casques bleus accueillent actuellement les employés locaux des organisations humanitaires qui sont exposés à de graves risques et qui doivent être évacués dès que possible.
La MINUSS a précisé qu’aujourd’hui, 220 membres du personnel international de l’ONU et d’ONG avaient été évacués de Bunj par voie aérienne. Environ 80 d’entre eux ont été amenés à Juba et les autres ont été transportés jusqu’à Malakal. Les opérations d’évacuation se poursuivront demain.
Ukraine
Hier après-midi, le Conseil de sécurité a tenu une réunion publique sur l’Ukraine.
Intervenant au nom de la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence, Mme Valerie Amos, le Directeur de la Division de la coordination et des interventions du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), M. John Ging, a indiqué que la situation humanitaire se dégradait et que l’escalade des violences dans des zones urbaines exposait un grand nombre de personnes à de sérieux risques.
Jusqu’à ce que les violences prennent fin, a-t-il indiqué, nous continuerons à assister aux souffrances de la population civile et à une augmentation du nombre de personne déplacées. C’est pourquoi, il faut agir rapidement pour empêcher que cette crise ne se détériore davantage.
M. Ging a indiqué que 3,9 millions de personnes vivaient dans des zones directement affectées par les violences. Les combats ont endommagé de manière significative les infrastructures, affectant la fourniture d’électricité et d’eau.
À mesure que le conflit s’intensifie, le nombre des victimes augmente, a-t-il fait remarquer. Selon les estimations du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a-t-il dit, 1 367 personnes ont été tuées –civils et combattants– et plus de 4 000 personnes ont été blessées, depuis la mi-avril, au cours des affrontements dans l’est de l’Ukraine.
Iraq
Dans une déclaration publiée aujourd’hui, les membres du Conseil de sécurité ont condamné les attaques de l’État islamique à Sinjar et Tal Afar dans le nord-ouest de l’Iraq. Ils se sont dits préoccupés par les centaines de milliers de personnes déplacées, dont de nombreux membres de communautés minoritaires vulnérables, à la suite d’attaques et qui ont un besoin urgent de l’aide humanitaire.
Les membres du Conseil de sécurité ont appelé toutes les communautés iraquiennes à s’unir pour répondre, avec le soutien de la communauté internationale, à cette menace violente et insensée contre l’unité, l’identité et l’avenir de l’Iraq.
Également au sujet de l’Iraq, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) indique que le Gouvernement iraquien estime, que près de 200 000 personnes auraient fui Sinjar. Depuis le 3 août, 45 000 personnes sont arrivées dans la région du Kurdistan. Des informations font aussi état de 3 000 Iraquiens ayant fui vers la Syrie et indiquent que le HCR essaie de les aider à obtenir l’autorisation de franchir à nouveau la frontière en direction du Kurdistan iraquien.
Plus d’informations sur la question sont disponibles en ligne.
Ebola
L’Organisation mondiale de la Santé a publié, aujourd’hui, une mise à jour sur l’épidémie Ébola.
Entre le 2 et 4 août 2014, 108 nouveaux cas ont été enregistrés, ainsi que 45 décès, en Guinée, au Libéria, au Nigéria et en Sierra Leone. Ceci porte le nombre total de cas à 1 711, et le nombre de décès à 932.
Comme cela avait été annoncé hier, l’Organisation mondiale de la Santé a convoqué, aujourd’hui, en urgence une réunion d’experts internationaux pour examiner les problèmes posés par cette épidémie. Un résumé de cette réunion sera publié et une conférence de presse aura lieu vendredi.
En Guinée, un contrôle à la sortie du pays est actuellement testé en partenariat avec le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies.
Au Libéria, les questions de sécurité continuent d’être préoccupantes, tandis que la résistance des communautés est à fleur de peau.
Au Nigéria, le Gouvernement se concentre sur le suivi des contacts du premier patient.
En Sierra Leone, les efforts sont en cours pour déterminer les lieux où des centres de traitement et des laboratoires doivent être mis en place en priorité.
Plus de détails sont disponibles sur le site de l’OMS.
Hiroshima
À l’occasion de l’anniversaire du bombardement d’Hiroshima, le Secrétaire général a adressé un message qui sera lu au cours de la cérémonie de paix qui a lieu, aujourd’hui, dans cette ville japonaise.
Cette commémoration solennelle, déclare-t-il, connecte les mémoires d’un passé tragique avec la vision d’un avenir libéré d’armes nucléaires.
L’une des plus grandes ironies des sciences modernes, fait-il observer, est que les êtres humains cherchent la vie sur d’autres planètes tandis qu’ils développent et modernisent des armes de destruction massive dont l’utilisation pourrait détruire toute vie sur la planète Terre. C’est pourquoi, dit-il, nous devons nous attaquer à cet échec et lutter contre le militarisme qui alimente cette course à l’armement.
Le Secrétaire général appelle à des progrès immédiats et concrets de manière à ce que les hibakusha –les survivants de la bombe– et le monde puissent être les témoins de la destruction de la dernière arme nucléaire lorsque le cauchemar historique connu sous le nom de l’« âge de l’arme nucléaire » prendra fin. Il salue, en conclusion, l’avènement d’une nouvelle ère d’espoir, de paix et de prospérité pour tous.
Le message complet est disponible sur le site de l’ONU.
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