Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 18 février 2014
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POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE
GÉNÉRAL DE L’ONU: 18 FÉVRIER 2014
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas
undocument officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par Martin Nesirky, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
OCHA/Somalie
J’ai à côté de moi M. John Ging, Directeur des opérations du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), qui va nous parler de la situation en Somalie après sa récente visite dans ce pays. John Ging nous fera d’abord une présentation qui, j’en suis sûr, sera ensuite suivie de nombreuse questions de la part de presse.
République populaire démocratique de Corée (RPDC)
Aujourd’hui, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Mme Navi Pillay, a salué le rapport de la Commission d’enquête indépendante des Nations Unies sur les droits de l’homme en République populaire démocratique de Corée, qui a été publié hier à Genève.
Elle a dit que les faits établis par les enquêteurs et les conclusions de ce rapport doivent être traités avec la plus grande urgence, car ils laissent entrevoir que des crimes contre l’humanité continuent d’être commis en RPDC à une échelle inimaginable.
Mme Pillay a dit qu’en janvier 2013, elle a exhorté la communauté internationale à consacrer plus d’efforts à faire face à la situation des droits de l’homme de la population de la RPDC. Deux mois plus tard, la Commission d’enquête a été établie par le Conseil des droits de l’homme.
La Haut-Commissaire a indiqué que la Commission a désormais publié un rapport historique, qui met en lumière des violations commises sur une échelle terrifiante, dont la gravité et la nature –selon les termes du rapport– n’ont aucun équivalent dans le monde contemporain. Elle a ajouté qu’il ne pouvait plus y avoir d’excuses à l’inaction.
La Haut-Commissaire a déclaré qu’une attention insuffisante était accordée à ce type de violations des droits de l’homme, qui sont commises de manière horrible et soutenue et se produisent de façon continue en RPDC. Le manque d’attention dont faisait preuve la communauté internationale a été maintenant en partie rectifié.
Mme Pillay a ajouté que nous avions désormais besoin d’un engagement international fort pour donner suite aux observations d’un caractère très grave que fait la Commission d’enquête, et elle appelle la communauté internationale, en accord avec les recommandations du rapport, à utiliser tous les mécanismes à sa disposition afin d’assurer la redevabilité dont doivent faire preuve les autorités de la RPDC face aux faits constatés, y compris à travers la saisine de la Cour pénale international (CPI).
Mme Pillay a dit qu’il était d’une importance vitale de maintenir l’élan imprimé par le rapport en ce qui concerne les réponses à donner aux sérieuses violations que ce remarquable document met en évidence de manière très holistique. L’attention portée à la situation des droits de l’homme en RPDC ne doit pas diminuer, même quand elle ne fera plus les grands titres de la presse.
La Commission d’enquête indépendante doit officiellement présenter son rapport au 47 États membres du Conseil des droits de l'homme, à Genève, le 17 mars 2014.
Soudan du Sud
En ce qui concerne le Soudan du Sud, la Mission des Nations Unies dans ce pays (MINUSS) a fait état de combats de forte intensité entre soldats de l’Armée populaire de libération du Soudan (SPLA) et combattants de l’opposition dans les environs de la base de la MINUSS à Malakal, dans l’État du Haut-Nil, depuis les premières heures de la matinée.
La Mission indique qu’il semble que les combats se soient calmés depuis le début de l’après-midi, même si elle fait toujours état de détonations, de coups de feu et de tirs de mortiers.
La Mission indique qu’elle fournit des soins à un certain nombre de combattants blessés ainsi qu’a des civils dans sa base.
Au cours du week-end, la Mission a aussi reçu des informations faisant état de combats entre la SPLA et les forces d’opposition à l’Est de Malakal, dans la province de Baliet.
La MINUSS se dit très inquiète en raison des combats et réitère la nécessité pour les parties de mettre en œuvre pleinement l’accord conclu sur la cessation des hostilités et le statut des détenus. Les parties doivent coopérer pleinement avec le Mécanisme de surveillance et de vérification de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), qui est soutenu par l’ONU. Dans l’ensemble, la Mission de l’ONU protège 75 000 civils dans plusieurs bases dispersées à travers le Soudan du Sud, dont 22 000 civils à Malakal.
Eau
Le Secrétaire général est intervenu ce matin lors du débat thématique de l’Assemblée générale sur l’eau, l’assainissement et l’énergie durable, pour déclarer que l’accès à une eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène doit être mis en évidence dans le programme de développement pour l’après-2015.
Le Secrétaire général a noté que les communautés les plus pauvres à travers le monde, -représentant des centaines de millions de personnes, notamment des femmes et des enfants– consacrent des heures chaque jour à collecter du bois de chauffe et de l’eau. Il a indiqué que les conséquences sanitaires de l’insalubrité de l’eau et de la pollution de l’air dans les habitations sont immenses. Dans le même temps, environ 2,5 milliards de personnes n’ont pas accès à un assainissement adéquat; et un milliard de personnes font leurs besoins naturels à l’air libre du fait de l’absence de toilettes et de latrines.
Le Secrétaire général a mis l’accent sur les objectifs de son initiative « Énergie durable pour tous », qui sont notamment: l’accès universel à l’énergie d’ici à 2030; l’amélioration de l’efficience énergétique; et une augmentation de la part des sources d’énergie renouvelable dans la fourniture et la consommation d’énergie. Le texte intégral de l’intervention du Secrétaire général est disponible à mon Bureau et sur le site Internet de l’ONU.
Libye
Le Bureau de la Haut-Commissaire aux droits de l'homme a exprimé son inquiétude aujourd’hui concernant le risque de voir l’adoption en Libye d’une nouvelle loi qui conduirait à une restriction abusive de la liberté d’expression et d’opinion. Il est aussi inquiet en raison de l’augmentation du nombre d’attaques contre des journalistes au cours des récents mois.
Le Bureau de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme a indiqué que la loi apparait comme étant en contradiction avec l’esprit de la révolution du 17 février. Il indique que le texte de la loi en question contient des termes approximatifs et vagues qui pourraient clairement être utilisés pour limiter arbitrairement la liberté d’expression et d’opinion.
Le Bureau a également condamné de récents actes de violence et d’intimidation qui ont eu lieu contre des journalistes en Libye et a appelé à la conduite d’enquêtes impartiales, rapides et effectives au sujet de ces attaques, afin que leurs auteurs soient traduits en justice.
Ouganda
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, ou ONUSIDA, se dit très inquiet concernant une nouvelle loi dont la promulgation est prévue en Ouganda et dont les termes aggraveraient les sanctions à l’encontre des homosexuels.
L’ONUSIDA indique que cette loi requiert une peine de 14 ans de prison pour une première condamnation et la prison à vie pour une infraction concernant le motif d’« homosexualité aggravée ».
Le Directeur exécutif d’ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a déclaré que l’Ouganda a été le premier pays en Afrique à rompre la conspiration du silence sur le sida et à donner la parole aux individus les plus marginalisés, mais qu’il avait maintenant peur que cette nouvelle loi ne signifie un retour en arrière pour l’Ouganda.
M. Sidibé exhorte fortement les autorités ougandaises à rejeter cette loi pour préserver les droits de l’homme et la dignité de tous les habitants de l’Ouganda.
Plus d’informations sont disponibles sur cette question sur le site Internet d’ONUSIDA.
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