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Point de presse

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 15 janvier 2014

15/1/2014
Communiqué de pressePoint de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE

GÉNÉRAL DE L’ONU: 15 JANVIER 2014


(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)


Ci-dessous les principaux points évoqués par Martin Nesirky, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:


Nigéria


Le Secrétaire général partage la profonde préoccupation qu’a exprimée hier la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Mme Navi Pillay, après l’adoption de la loi interdisant le mariage homosexuel au Nigéria.  La loi introduit un large éventail de délits, en violation des droits de l’homme et des libertés fondamentales, dont une peine de 14 ans de prison pour les couples de même sexe qui vivent ensemble ou qui cherchent à officialiser leur union par une cérémonie. 


Le Secrétaire général craint que la loi n’alimente les préjugés et la violence et est alarmé par les informations selon lesquelles, dans le nord du Nigéria, la police a arrêté des individus suspectés par les autorités d’être homosexuels, et les aurait même torturés.  Comme l’ont indiqué hier dans une déclaration, ONUSIDA et le Fonds mondial, la loi risque aussi de compromettre toute réponse efficace au VIH/sida.


Le Secrétaire général réitère que chaque personne doit pouvoir jouir des mêmes droits fondamentaux et vivre une vie de valeur et de dignité sans discrimination.  Ce principe fondamental est inscrit dans la Charte des Nations Unies et la Déclaration universelle des droits de l’homme.


Le Secrétaire général espère vivement que la constitutionnalité de la loi pourra être réexaminée.  Les Nations Unies sont toujours prêtes à aider le Nigéria de quelque manière que ce soit à initier un dialogue constructif et les changements sur cette question.


Déplacement du Secrétaire général au Koweït


Le Secrétaire général est intervenu au cours de la deuxième Conférence de haut niveau d’annonces de contribution pour la Syrie, qui s’est ouverte aujourd’hui à Koweït City, et a affirmé que le monde envoie un message au peuple syrien pour lui signaler qu’il n’est pas oublié.


La Conférence a permis de lever plus de 2,4 milliards de dollars.  Le Secrétaire général a indiqué que les Nations Unies feraient le meilleur usage possible de cet argent en fournissant des vivres, de l’eau, des abris, des traitements d’urgence et d’autres fournitures et services à des millions de personnes qui se trouvent dans le besoin.  Il a souligné que la communauté internationale avait fait preuve de générosité au cours de cette Conférence et qu’il appelait à présent tous ceux qui sont concernés à redoubler d’efforts pour rassembler les parties.  Il a aussi exhorté les parties à répondre à la générosité d’aujourd’hui en permettant aux secours d’atteindre les zones assiégées.


En début de journée, le Secrétaire général s’est entretenu avec l’Émir du Koweït, Sabah IV Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah,et l’a remercié pour son appui exceptionnel en faveur des efforts de secours syriens, manifesté aujourd’hui par la promesse de contribution de 500 millions de dollars du Koweït.


Le Secrétaire général a également tenu, en marge de la Conférence, une série de réunions bilatérales avec les délégations qui s’étaient rendues à Koweït City, notamment avec le Secrétaire d’État des États-Unis, M. John Kerry; le Premier Ministre du Liban, M. Tammam Salam; le Ministre égyptien des affaires étrangères, M. Nabil Fahmy; et la Commissaire européenne à la coopération internationale, à l’aide humanitaire et à la réaction aux crises, Mme Kristalina Georgieva.


Le Secrétaire général doit regagner New York demain.


Syrie


La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence, Mme Valerie Amos, est également intervenue, aujourd’hui, au cours de la Conférence de haut niveau d’annonces de contribution pour la Syrie, et a indiqué aux participants qu’alors que la violence s’intensifie et que la situation sur le terrain devient de plus en plus complexe, la population sombre de plus en plus dans le désespoir.  Elle a dit être profondément troublée par des informations persistantes selon lesquelles des personnes dans les zones assiégées, où vivent environ 245 000 personnes, sont en manque de vivres.


Mme Amos a également fait savoir qu’en dépit de l’appel lancé par le Conseil de sécurité pour mettre un terme aux attaques aveugles et pour assurer un passage sans entrave de l’aide humanitaire, aucune évolution majeure n’a été constatée sur le terrain.


UNRWA


Le manque d’accès aux vivres des personnes vivant dans les zones assiégées est illustré de manière sinistre par la situation qui prévaut dans le camp de Yarmouk.


L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a fait part de sa profonde déception suite au fait qu’un de ses convois a dû rebrousser chemin, lundi, après avoir cherché sans succès à accéder au camp de Yarmouk, en Syrie.


Ce convoi était constitué de six petits camions transportant de quoi nourrir 6 000 personnes ainsi que 10 000 doses de vaccin contre la poliomyélite et d’autres fournitures médicales.  Il a dû faire marche arrière lorsqu’un bulldozer qui déblayait la route devant lui a essuyé des tirs et que des coups de feu ont ensuite éclaté à proximité.


Lorsque les autorités syriennes ont donné à l’UNRWA l’autorisation de livrer des secours au camp de Yarmouk, elles ont exigé que l’Office emprunte l’entrée sud du camp, ce qui a contraint le convoi à conduire 20 kilomètres dans une zone qui connaît des combats armés fréquents et intenses.


Ce revers est extrêmement décevant pour les habitants de Yarmouk qui continuent de vivre dans des conditions de misère inhumaine.  L’UNRWA ne se démonte pas face à ces entraves frustrantes et presse déjà les autorités syriennes d’appuyer une prochaine tentative de livraison d’aide humanitaire à Yarmouk.


Le Secrétaire général est lui aussi préoccupé et frustré par la situation et a lancé un appel, depuis Koweït City, pour assurer l’accès à toutes les zones assiégées.


Soudan du Sud


La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a indiqué qu’un civil qui avait cherché refuge dans sa base de Malakal, dans l’État du Haut-Nil, avait été tué par balle suite à des tirs, hier, dans la base.  Des dizaines de civils et un officier militaire de l’ONU ont été blessés par balle hier, au sein de la base, et ont été soignés à l’hôpital de la MINUSS.  La Mission a affirmé que les Casques bleus avaient tiré de nombreux coups de feu afin de dissuader toute personne impliquée dans les combats de s’approcher trop près de la base, et ce, dans le but de protéger les civils.


Aujourd’hui, la MINUSS a signalé que les combats ont cessé à Malakal mais que la situation demeure fluide.  La Mission a précisé que l’on peut entendre des coups de feu intermittents à une certaine distance de la base de l’ONU, laquelle protège à présent 20 000 civils.


La MINUSS a fait état également de fortes explosions et de tirs continus à proximité de sa base de Bor qui abrite 9 000 civils.  Six mille autres personnes ont par ailleurs cherché refuge dans la base de Bentiu.


Dans une déclaration diffusée hier, le Secrétaire général appelle toutes les parties à cesser les hostilités et les encourage à s’engager de manière constructive dans le processus de négociation dirigé par l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD).


Génocide


Ce matin, le Vice-Secrétaire général de l’ONU, M. Jan Eliasson, est intervenu au cours d’une manifestation spéciale sur le génocide, organisée à l’occasion du vingtième anniversaire du génocide rwandais.  Il a indiqué que les conséquences du fait de n’avoir pas tenu compte des signes avant-coureurs au Rwanda avaient été terriblement effroyables.  Il a souligné que nous ne devons jamais oublier l’échec collectif à empêcher le génocide rwandais.


Le Vice-Secrétaire général a toutefois fait état d’améliorations en matière de protection des civils, affirmant que la situation qui prévaut actuellement au Soudan du Sud illustre l’engagement en faveur de la protection des personnes et les innovations en la matière. 


M. Eliasson a souligné qu’en dépit du nombre « tragiquement impressionnant » de personnes qui meurent dans des situations de conflit, des milliers de civils ont la vie sauve aujourd’hui car ils ont pu se réfugier au sein des enceintes de l’ONU et ont pu y obtenir protection et aide.


Le Vice-Secrétaire général a souhaité que davantage d’efforts soient déployés pour agir contre les atrocités.  Rien qu’au cours de ces dernières semaines, des hommes, des femmes et des enfants ont été massacrés, non seulement au Soudan du Sud, mais également en République centrafricaine et dans le « cauchemar de la Syrie », a-t-il dit.


Grands Lacs


La Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Mme Navi Pillay, a exhorté les dirigeants qui participent à un important sommet organisé dans la région des Grands Lacs, en Afrique, à s’assurer que les personnes soupçonnées d’avoir commis des crimes internationaux et des violations graves des droits de l’homme ne puissent pas échapper à la justice en franchissant les frontières.  Mme Pillay a affirmé que la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, qui se déroule actuellement à Luanda, la capitale de l’Ouganda, est l’occasion pour les pays de faire des avancées en matière de lutte contre l’impunité.


L’objectif de la réunion est de promouvoir la paix, la sécurité, la stabilité et le développement.  Selon Mme Pillay, il ne pourra être atteint que lorsque les auteurs de violence et d’exploitation économique illégale seront tenus responsables.


L’Envoyée spéciale du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Mme Mary Robinson, est également intervenue au cours de la Conférence.


Investisseurs


Plus de 500 dirigeants financiers internationaux se réunissent aujourd’hui à l’ONU pour débattre de la situation d’urgence croissante que présentent les changements climatiques et des mesures que doivent prendre les investisseurs pour résoudre la crise du climat.  Des parties prenantes clefs du débat sur les changements climatiques participent à ce rassemblement d’une journée qui est coprésidé par le CERES et la Fondation des Nations Unies (FNU).


Conférence de presse aujourd’hui


Cet après-midi, la Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Mme Christiana Figueres; la Présidente du Ceres, Mme Mindy Lubber; le Contrôleur de l’État de New York, M. Thomas DiNapoli; et le Président-Directeur général de Bloomberg New Energy Finance, M. Michael Liebreich; ont commenté le Sommet de 2014 des investisseurs sur les risques climatiques.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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