En cours au Siège de l'ONU

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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 4 novembre 2014

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:

Déplacements du Secrétaire général

Le Secrétaire général a poursuivi aujourd’hui sa visite à Vienne, où il est intervenu devant le Forum sur le développement industriel inclusif et durable organisé par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI).

Le Secrétaire général a fait remarquer que le développement durable était un impératif fondamental pour l’avenir de notre planète, et que le développement industriel inclusif et durable pouvait être un facteur de succès.

Le Secrétaire général a également rencontré M. Lamberto Zannier, Secrétaire général de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), avant de s’adresser au Conseil permanent de l’OSCE.

Nous sommes dans un monde en transition où le paysage de la sécurité se modifie considérablement, a-t-il indiqué au Conseil permanent.  Nous devons faire plus pour combattre la discrimination et la marginalisation, y compris contre des groupes minoritaires, ce qui est indispensable pour les sociétés pluralistes, tolérantes et progressives que nous voulons, a ajouté le Secrétaire général.

Enfin, avant de quitter Vienne, le Secrétaire général a participé à une réunion du Forum de haut niveau des affaires et des investissements, en marge de la Conférence de l’ONUDI.  Il sera de retour à New York dans la soirée.

Ebola

Le Chef de la Mission des Nations Unies pour l’action d’urgence contre l’Ebola (MINUAUCE), M. Anthony Banbury, était aujourd’hui au Libéria, dernière étape de sa visite dans les trois pays les plus affectés par l’épidémie.

M. Banbury a rencontré la Présidente Ellen Johnson-Sirleaf et visité un centre logistique opéré par le Programme alimentaire mondial(PAM). 

En plus de l’assistance alimentaire qu’il a fournie à 1,3 million de personnes depuis le mois d’avril, le PAM apporte également un appui crucial en matière de transports et de logistique, en particulier aux partenaires de santé, dans les capitales et dans les zones éloignées.

Hier, les présidents des formations de la Commission de consolidation de la paix pour la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone se sont rencontrés pour examiner l’impact potentiel de la crise du virus Ebola sur les institutions étatiques et la stabilité politique.  Ils ont convenu de se concentrer sur les défis liés au fonctionnement de l’État, et d’anticiper l’effet à long terme de la crise sur la cohésion sociale, la sécurité et les institutions politiques, pour compléter les efforts nationaux, régionaux et internationaux.

Burkina Faso

Le Secrétaire général reste gravement préoccupé par la crise en cours au Burkina Faso et son impact sur la stabilité nationale et régionale.  Il réitère son appel en faveur d’une transition inclusive et conduite par des civils en vue de la restauration complète de l’ordre constitutionnel à travers des élections démocratiques.

La mission conjointe ONU/Union africaine/Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est, dans le cadre de ses consultations, réunie hier avec le Président du Ghana, M. John Dramani Mahama, en sa capacité de Président de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO.

Le Représentant spécial du Secrétaire général en Afrique de l’Ouest, M. Mohammed Ibn Chambas, a également fait le point sur les progrès réalisés dans les consultations en cours avec le Président du Togo, M. Faure Gnassingbe, à Lomé. Tous les interlocuteurs ont reconnu que le processus de transition au Burkina Faso devrait respecter les dispositions constitutionnelles.

La mission conjointe est repartie à Ouagadougou pour s’entretenir avec toutes les parties, dans le but de parvenir à un accord qui restaure l’ordre constitutionnel et permet une transition démocratique et civile.  A cet égard, la mission est encouragée par l’engagement des parties à résoudre la crise de manière pacifique et en accord avec la Constitution nationale.

Nigéria

La Directrice du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Mme Valérie Amos, a alloué 3,5 millions de dollars du Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) aux opérations humanitaires dans le nord-est du Nigéria.

D’après OCHA, les fonds du CERF satisferont des besoins en matière de protection, de santé, d’eau, d’assainissement et d’hygiène.  Les interventions auront lieu dans les États de Yobe et de Borno, qui sont les plus affectés par les conflits.

République démocratique du Congo

Le personnel humanitaire de l’ONU a appelé aujourd’hui à la protection des civils et des travailleurs humanitaires pour que ceux-ci puissent opérer sans entrave dans le Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC).

Des attaques menées par des groupes armés à Beni et dans les zones environnantes ont tué plus d’une centaine de personnes depuis le début du mois d’octobre et déplacé environ 20 000 personnes. 

Le Nord-Kivu est la province la plus instable de la RDC avec une présence importante de groupes armés.  Environ 861 000 personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, soit près d’un tiers de la population de personnes déplacées, qui représente 2,7 millions de personnes en RDC.

À la suite des dernières attaques, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) renforce sa présence, aux côtés des Forces armées congolaises.

KAKUMA/HCR

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) se dit préoccupé par la situation sécuritaire dans les camps de réfugiés de Kakuma, dans le nord-ouest du Kenya.  Des incidents isolés qui ont commencé il y a une semaine ont coûté la vie à huit réfugiés du Burundi, de la République démocratique du Congo (RDC) et du Soudan du Sud.

Les agences de maintien de l’ordre kenyanes ont renforcé la sécurité, en particulier à Kakuma 4, où sont survenus la plupart des troubles.  Le Département des affaires des réfugiés et le HCR discutent ensemble avec les représentants des réfugiés et des mesures de règlement des conflits ont été mises en place.

Le HCR appelle au calme et à la coexistence pacifique entre toutes les communautés du camp.  Le camp de Kakuma accueille près de 180 000 réfugiés de plus de 20 pays, la majorité venant du Soudan du Sud, de la Somalie, du Soudan et de la RDC.

Iraq

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) lance un appel à hauteur de 173,1 millions de dollars pour répondre aux besoins immédiats de 1,26 million de personnes en Iraq ayant besoin d’une assistance cet hiver.

Depuis janvier dernier, 1,9 million de personnes ont été déplacées en Iraq, la plupart ayant fui avec très peu de biens.  Près de 50% des personnes déplacées ont trouvé refuge dans les zones d’altitude de la région du Kurdistan iraquien, où les températures en hiver sont souvent inférieures à zéro.

Environ 516 000 Iraquiens ont besoin d’un abri immédiat cet hiver, y compris de tentes adaptées au climat, des vêtements chauds, de la nourriture, du combustible de cuisson et des services de santé.  Quelque 1,1 million d’enfants auront besoin de soins supplémentaires pendant les mois d’hiver du fait d’infections respiratoires aigües et de maladies chroniques, tandis que près de 50% des déplacés auront besoin de services médicaux.

Cette assistance d’importance vitale pendant l’hiver est un élément clef du Plan d’intervention stratégique, un appel de 2,2 milliards de dollars destiné à répondre aux besoins humanitaires et à protéger 5,2 millions d’Iraquiens environ jusqu’en décembre 2015.

Déplacements du Vice-Secrétaire général

Le Vice-Secrétaire général, M. Jan Eliasson, quittera ce soir New York pour Londres, où il participera demain à des réunions bilatérales avec de hauts fonctionnaires du Gouvernement du Royaume-Uni.

Jeudi, M. Eliasson prononcera le discours d’ouverture du Sommet mondial sur l’eau organisée par la revue The Economist.  Plus tard dans la journée, il partira pour Stockholm.  Vendredi, il participera à des réunions bilatérales avec le Premier Ministre, le Ministre des affaires étrangères et le Ministre du développement international et de la coopération de la Suède.  Il rencontrera aussi la princesse Victoria et fera une intervention à l’Association des Nations Unies de Suède.

En début de semaine prochaine, le Vice-Secrétaire général se rendra à Berlin pour des réunions bilatérales avec de hauts fonctionnaires de l’Allemagne.  Le 11 novembre, il prononcera le discours Willy Brandt 2014 à l’Université Humboldt de Berlin.  Le 12 novembre, il se rendra à Bonn pour des réunions liées à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et à d’autres fonds, agences et programmes de Nations Unies.

Le Vice-Secrétaire général sera de retour à New York en début de semaine prochaine.

Apatridie

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a lancé aujourd’hui une campagne mondiale décennale visant à mettre fin à l’apatridie. 

Le Haut-Commissaire pour les réfugiés, M. Antonio Guterres, l’Envoyé spéciale du HCR, Mme Angelina Jolie, et plus de 30 célébrités et leaders d’opinion mondiaux ont publié une lettre ouverte pour dire que, soixante ans après que les Nations Unies eurent pour la première fois accepté de protéger les personnes apatrides, il était temps de mettre fin à l’apatridie elle-même.

Au moins 10 millions de personnes dans le monde entier sont aujourd’hui apatrides et un enfant naît apatride tous les dix minutes.  Privés d’une nationalité, les apatrides se voient souvent refuser les droits et les services que les pays offrent normalement à leurs citoyens.

La plupart des situations d’apatridie sont une conséquence directe de la discrimination fondée sur l’ethnicité, la religion ou le sexe.  De nouveaux risques d’apatridie ont émergé avec le nombre croissant de conflits importants dans des pays tels que la République centrafricaine et la Syrie, entre autres.

Le HCR souligne également que 27 pays refusent aujourd’hui aux femmes le droit de donner leur nationalité à leurs enfants à égalité avec les hommes, une situation qui peut créer des chaînes d’apatridie pour des générations. 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.