En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/15523-OBV/1289

Obstacle à la réalisation des Objectifs du Millénaire, la corruption doit être prise en compte dans le programme de développement pour l’après-2015, estime M. Ban

5/12/2013
Secrétaire généralSG/SM/15523
OBV/1289
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OBSTACLE À LA RÉALISATION DES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE, LA CORRUPTION DOIT ÊTRE PRISE

EN COMPTE DANS LE PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT POUR L’APRÈS-2015, ESTIME M. BAN


On trouvera ci-après le message de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU, à l’occasion de la Journée internationale de la lutte contre la corruption, le 9 décembre:


La corruption compromet la croissance économique car elle coûte cher, et elle nuit à une gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles.  Elle porte atteinte aux droits de l’homme, aggrave la pauvreté et creuse les inégalités en détournant les fonds destinés aux soins de santé, à l’éducation et à d’autres services essentiels.  Des milliards de personnes, partout dans le monde, subissent les effets néfastes de la corruption.  La criminalité, le dysfonctionnement des institutions publiques et la mauvaise gouvernance sont à la fois les causes et les conséquences de ce phénomène.


La bonne gouvernance est essentielle pour parvenir au développement durable, et vitale pour lutter contre la criminalité organisée.  Dans un trafic, chaque maillon de la chaîne est exposé à la corruption.  Ainsi, il y a corruption lorsque des trafiquants d’armes ou de drogues versent des pots-de-vin à des fonctionnaires consentants ou lorsque de faux permis sont utilisés pour faciliter le commerce illicite des ressources naturelles.


La corruption règne aussi dans le monde du sport et des affaires et dans le domaine des marchés publics.  Au cours des 10 dernières années, le secteur privé a pris un rôle de plus en plus important dans la lutte contre la corruption.  Dans leur Appel à l’action, le Pacte mondial et ses partenaires invitent les entreprises et les pouvoirs publics à introduire de la transparence dans les procédures de passation de marchés.  Par ailleurs, des directives sont élaborées pour aider les entreprises à lutter contre la corruption dans le parrainage sportif et la représentation.


L’ONU est fermement déterminée à s’acquitter de ses obligations dans ce domaine.  Présente dans certains des environnements les plus instables du monde, elle est exposée à une corruption multiforme qui risque de compromettre l’action qu’elle mène en faveur du développement, de la paix et des droits de l’homme.  Nous avons mis au point un système solide de contrôles internes et continuons d’être vigilants et de nous employer activement à montrer l’exemple de l’intégrité.


La corruption étant un obstacle à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, elle doit être prise en compte lors de l’élaboration et de la mise en œuvre d’un programme solide de développement pour l’après-2015.  La Convention des Nations Unies contre la corruption adoptée il y a 10 ans est le cadre le plus important qui existe à l’échelle mondiale pour prévenir et combattre ce phénomène.  Pour l’appliquer dans son intégralité, il faudra prendre des mesures de prévention, de répression, de coopération internationale et de recouvrement des avoirs.  En cette Journée internationale de la lutte contre la corruption, j’invite instamment les pouvoirs publics, le secteur privé et la société civile à s’attaquer tous ensemble à ce fléau complexe qui touche tous les pays dans leur tissu social, politique et économique.  Pour offrir à tous, demain, un monde plus équitable, plus ouvert et plus prospère, nous devons encourager une culture d’intégrité, de transparence, de responsabilité et de bonne gouvernance.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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