Compte tenu des succès socioéconomiques des pays en développement, la coopération Sud-Sud doit faire partie du partenariat mondial, estime Ban Ki-moon
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COMPTE TENU DES SUCCÈS SOCIOÉCONOMIQUES DES PAYS EN DÉVELOPPEMENT, LA COOPÉRATION
SUD-SUD DOIT FAIRE PARTIE DU PARTENARIAT MONDIAL, ESTIME BAN KI-MOON
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud, le 12 septembre:
Cette année, la Journée des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud se tient dans un contexte marqué par l’intensification des efforts déployés à l’échelle internationale pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement d’ici à la fin 2015, qui est la date butoir arrêtée par la communauté internationale, et par l’émergence du Sud comme acteur clef du développement sur la scène mondiale. Dans de nombreux pays en développement, les revenus s’accroissent, la pauvreté recule et l’espoir renaît. L’objectif de réduire de moitié l’extrême pauvreté a été atteint. L’équité entre filles et garçons a été instaurée dans l’enseignement primaire. La mortalité infantile a été considérablement réduite; dans cinq des neuf régions en développement, la mortalité des enfants de moins de 5 ans a diminué de moitié. Plus de 2 milliards de personnes ont désormais accès à l’eau potable. Grâce à ces succès et à leur réussite économique, les pays du Sud ont vu émerger une classe moyenne qui se développe rapidement et qui n’hésite pas à revendiquer davantage de liberté et d’équité, ainsi que l’accès à un travail décent et à toute une gamme de biens et de services essentiels au progrès de l’humanité.
Malgré ces tendances encourageantes, 1,2 milliard de personnes continuent d’être aux prises avec l’extrême pauvreté. Des discussions ambitieuses se tiennent actuellement au niveau international pour définir un programme de développement pour l’après-2015 propre à mobiliser les énergies en faveur du développement à tous les niveaux pour les années et décennies à venir. Le programme n’a pas encore été arrêté, mais une idée fait déjà l’objet d’un consensus au sein de la communauté internationale: la coopération Sud-Sud devrait continuer à faire partie intégrante du partenariat mondial pour le développement.
Les pays en développement s’inspirent les uns des autres pour trouver des solutions novatrices aux problèmes pressants qu’ils rencontrent en matière de développement. Grâce au programme de versement d’aides Bolsa Familia, le Brésil a réussi à améliorer la nutrition et l’éducation des enfants, et le système a été transposé avec succès en Afrique. En Inde, avec le programme de garantie de l’emploi rural, chaque famille rurale du pays à tous les ans droit à 100 jours d’emploi non qualifié dans un programme de travaux publics. Les efforts déployés par la Chine en matière de développement des infrastructures dans d’autres pays en développement se sont traduits par une amélioration de la fourniture d’électricité, une extension du réseau ferré et une réduction du prix des services de télécommunication. Les pays du Sud ont bien d’autres atouts en main, qui, s’ils sont utilisés à bon escient, peuvent s’avérer décisifs dans un grand nombre de domaines prioritaires, comme la lutte contre la faim, l’accès à la santé et à l’éducation et le développement de l’énergie durable.
La coopération Sud-Sud offre des solutions réelles et concrètes à des problèmes de développement communs. Le partage des meilleures pratiques, le financement de projets-pilotes dans des endroits reculés, l’apport de capital à des projets prometteurs, la fourniture de biens collectifs régionaux, le développement et l’adaptation de technologies appropriées sont autant de possibilités que la communauté internationale se doit de mettre pleinement à profit. En cette Journée des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud, j’appelle tous les partenaires à redoubler d’efforts pour capter toute la richesse des connaissances, des savoir-faire et des idées que recèlent les pays du Sud en matière de développement.
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