À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, le Secrétaire général estime qu’il faut s’attaquer au gaspillage alimentaire
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
À L’OCCASION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE L’ENVIRONNEMENT, LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
ESTIME QU’IL FAUT S’ATTAQUER AU GASPILLAGE ALIMENTAIRE
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, célébrée le 5 juin, et observée cette année sur le thème « Pensez. Mangez. Préservez: dites non au gaspillage alimentaire »:
Nous vivons dans un monde d’abondance où la production alimentaire dépasse la demande mais où 870 millions de personnes sont sous-alimentées et où les retards de croissance des enfants sont une pandémie silencieuse. Pour créer l’avenir que nous voulons, nous devons remédier à cette injustice. Nous devons assurer à tous une nutrition suffisante, doubler la productivité des petits agriculteurs qui produisent l’essentiel des aliments du monde en développement et rendre durables les systèmes alimentaires face aux chocs environnementaux et économiques. C’est la vision de mon Défi Faim zéro lancé l’an dernier à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20).
Un moyen de réduire l’écart de la faim et d’améliorer le bien-être des plus vulnérables est de s’attaquer aux pertes et gaspillages énormes inhérents aux systèmes alimentaires actuels où le tiers au moins de tous les aliments produits ne parvient pas aux consommateurs. C’est là avant tout un affront aux affamés mais c’est aussi un coût environnemental massif sur les plans de l’énergie, des terres et de l’eau.
Dans les pays en développement, les insectes nuisibles, les installations de stockage insuffisantes et les chaînes d’approvisionnement inefficaces sont les grandes causes des pertes alimentaires. Par ailleurs, ceux qui produisent pour exporter sont souvent à la merci des attentes excessives d’acheteurs qui attachent trop d’importance à l’apparence des produits. Dans les nations développées, les aliments que jettent les ménages, les détaillants et les restaurants pourrissent dans des décharges, émettant d’importantes quantités de méthane, gaz à puissant effet de serre.
Or, nous pouvons tous nous attaquer aux pertes et au gaspillage alimentaires. C’est pourquoi le Programme des Nations Unies pour l’environnement, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et les partenaires des secteurs public et privé ont lancé la campagne « Pensez. Mangez. Préservez: dites non au gaspillage alimentaire » pour sensibiliser le monde et offrir aux pays, tant développés qu’en développement, des solutions utiles.
Les infrastructures et la technologie peuvent réduire la quantité d’aliments qui périssent après la récolte et avant d’atteindre les marchés. Les gouvernements des pays en développement peuvent travailler à améliorer l’infrastructure essentielle et à maximiser les possibilités d’échanges avec leurs voisins; les nations développées peuvent aider le commerce équitable et rationaliser les dates limites de vente et autres systèmes d’étiquetage; les entreprises peuvent réviser leurs critères de rejet des produits; et les consommateurs peuvent réduire au maximum le gaspillage en n’achetant que ce qu’il leur faut et en utilisant les restes.
En cette Journée mondiale de l’environnement, j’invite tous les acteurs de la chaîne alimentaire mondiale à assumer la responsabilité de systèmes alimentaires environnementalement durables et socialement équitables. On pense que la population mondiale, actuellement de sept milliards de personnes passera, d’ici à 2050, à neuf milliards. Mais le nombre des affamés, lui, n’a pas à augmenter. En réduisant le gaspillage, on pourra économiser de l’argent et des ressources, minimiser les effets environnementaux et surtout progresser vers un monde où chacun mange à sa faim.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel