M. Ban Ki-moon appelle à aider les pays en développement à se doter des moyens
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M. BAN KI-MOON APPELLE À AIDER LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT À SE DOTER DES MOYENS
DE PRÉVENIR LES DÉCÈS DUS À LA TUBERCULOSE ET D’ARRÊTER SA PROPAGATION
On trouvera, ci-après, le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, publié à l’occasion de la Journée mondiale de la tuberculose, célébrée le 24 mars:
Il y a 20 ans, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que la tuberculose constituait une urgence à l’échelle de la planète. Peu après, elle a lancé une stratégie mondiale de lutte contre la tuberculose, qui a finalement été adoptée par quasiment tous les pays. Plus de 50 millions de personnes atteintes de cette maladie extrêmement contagieuse ont été traitées avec succès et 20 millions de vies ont été sauvées.
Le monde a déjà atteint l’Objectif du Millénaire pour le développement consistant à arrêter et à inverser la progression de l’épidémie de tuberculose d’ici à 2015. Nous sommes sur la bonne voie pour atteindre l’objectif mondial de réduction de 50% du nombre des décès par rapport à 1990, bien que l’Afrique et l’Europe restent à la traîne.
De nouveaux diagnostics, de nouveaux médicaments et la promesse de nouveaux vaccins pourraient accélérer davantage les progrès de la lutte contre ce fléau, qui continue de tuer 1,4 million de personnes par an, soit plus que n’importe quelle autre maladie infectieuse après le sida. Toutefois, ces progrès se heurtent à deux obstacles.
Le premier est l’apparition de souches de tuberculose qui ne réagissent pas aux médicaments de première intention. Dans le monde entier, quelque 630 000 personnes sont atteintes de tuberculose à bacilles multirésistants; ce qui alourdit le fardeau qui pèse sur les patients, les familles et les systèmes de santé, et menace de réduire à néant les acquis obtenus de haute lutte.
Le second est le besoin de financement. La résistance aux médicaments augmente considérablement le budget de la santé: le coût de traitement de la tuberculose multirésistante peut être 10 fois supérieur au coût de traitement de la tuberculose sensible aux médicaments. Les pays à revenu faible ou intermédiaire acquittent déjà les deux tiers de la facture pour la prise en charge et le contrôle de la tuberculose. Ils comptent sur la communauté internationale pour fournir le tiers restant.
À l’occasion de la Journée mondiale de la tuberculose, qui précède d’un peu plus de 1 000 jours la date butoir fixée pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, il sera essentiel de faire en sorte que ces pays aient les moyens de prévenir les décès dus à la tuberculose et d’arrêter sa propagation. C’est la condition sine qua non pour enrayer cette maladie de notre vivant.
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