En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse du Président du Comité olympique palestinien, le général Jibril Rajoub

6/6/2013
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU COMITÉ OLYMPIQUE PALESTINIEN, LE GÉNÉRAL JIBRIL RAJOUB


Le général de division Jibril Rajoub, qui préside le Comité olympique palestinien, a dénoncé aujourd’hui, à l’occasion d’une conférence de presse tenue au Siège de l’ONU à New York, les restrictions imposées par Israël à la liberté de mouvement des athlètes palestiniens ainsi qu’à l’organisation de manifestations sportives en Palestine.


M. Rajoub, qui intervenait aux côtés de M. Riyad Mansour, Observateur permanent de l’État de Palestine, a notamment affirmé que la partie israélienne imposait des restrictions de mouvement aux athlètes, aux entraîneurs et aux associations sportives, empêchait les équipes étrangères de se rendre en Palestine pour des rencontres amicales et bloquait les livraisons d’équipements sportifs ainsi que la construction d’infrastructures sportives.


« Israël a choisi comme tactique de nous étouffer en prenant pour cible les jeunes et le sport.  Israël, s’est-il alarmé, est en train de tuer la solution à deux États et menace la stabilité régionale. »


« Il est dans leur intérêt de reconnaître les droits des Palestiniens et de garantir leur liberté de mouvement et toutes les autres dont jouissent les familles sportives du monde entier », a enchaîné M. Rajoub, qui a par ailleurs exhorté la communauté internationale à pousser Israël à cesser ses « violations des droits de l’homme, de la charte olympique ainsi que du règlement de la Fédération internationale de football association (FIFA) ».


Le Président du Comité olympique palestinien a par ailleurs fait savoir que la Palestine avait décidé, il y a cinq ans, de séparer le sport de la politique et fait du sport un « choix stratégique » pour trouver une issue au conflit qui l’oppose à Israël.  Il a également estimé que le sport n’avait aucune place dans les conflits idéologiques internes qui opposent les différentes factions politiques palestiniennes.


« Au lieu de jeter une grenade, lançons des ballons pour promouvoir et inculquer aux jeunes l’éthique et les valeurs du sport », a déclaré M. Rajoub.  « Le sport, a-t-il dit, c’est l’idée de nation, le sport c’est le patriotisme, le sport permet de brandir sa cause au grand jour, le sport est un outil par lequel atteindre ses aspirations nationales. »


M. Rajoub a en outre souligné que ni le Bureau du Comité olympique ni aucun stade construit en Palestine n’avait été utilisé pour lancer des roquettes à l’encontre d’Israël.  « Les affirmations contraires sont un gros mensonge de la part d’Israël », a observé le Directeur du Comité olympique palestinien qui a par ailleurs dénoncé, photos à l’appui, le fait qu’un stade palestinien eût récemment été pris d’assaut par des soldats israéliens armés.


À la question de savoir s’il autoriserait un athlète palestinien à disputer un match à un athlète israélien lors des prochains Jeux olympiques, M. Rajoub a affirmé ne voir aucune raison de s’y opposer à condition que le match se déroule sous l’égide du Comité international olympique (CIO).  Reste maintenant à savoir si la partie adverse l’acceptera, a-t-il cependant ajouté.


M. Rajoub a jugé prématuré d’organiser des matchs amicaux entre Israël et la Palestine alors que les athlètes palestiniens vivent sous occupation et voient leur liberté de mouvement limitée.  Il a toutefois indiqué qu’une initiative avait récemment été lancée, mais que la question de l’hymne national et du drapeau avait poussé les organisateurs à annuler la rencontre.  « En la matière, j’estime que le ballon est à présent entre les mains d’Israël », a-t-il affirmé.


Suite à une question posée au sujet de la nomination de la nouvelle Représentante permanente des États-Unis, M. Mansour a déclaré, de son côté, qu’il attendait de voir comment celle-ci, Mme Samantha Powers, gérerait les trois questions les plus importantes aux yeux de la Palestine, à savoir le gel des colonies de peuplement, la nécessité de lancer les négociations sur la base des frontières d’avant 1967 et la libération des prisonniers palestiniens.


En la matière, M. Mansour a précisé que la question des prisonniers attisait les passions en Palestine où 800 000 Palestiniens ont été emprisonnés par Israël depuis 1967 et où pas une seule famille ne s’est vue épargner la douleur de voir l’un de ses proches emprisonnés.  Il a également affirmé que le Président du Comité olympique palestinien avait lui-même été incarcéré pendant 17 ans.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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