Conférence de presse des Îles Marshall sur le changement climatique et la sécurité
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CONFÉRENCE DE PRESSE DES ÎLES MARSHALL SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ET LA SÉCURITÉ
« Il y a près de 35 ans, j’étais venu demander l’indépendance de mon pays et aujourd’hui, je suis venu demander une action pour sa survie. » C’est par cette « ironie » et cette « bizarrerie », selon ses propres mots, que M. Tony Debrum, Ministre attaché au Président des Îles Marshall, a résumé la réunion qu’il a eue, ce matin, avec les membres du Conseil de sécurité sur la question du changement climatique et de la sécurité.
Au cours de la conférence de presse qu’il a donnée au Siège de l’ONU à New York, le Ministre a estimé que s’il y a un organe de l’ONU qui peut aborder cette question, c’est bien le Conseil de sécurité, chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales. Le changement climatique est bien une question de sécurité, a-t-il asséné, en regrettant que certains membres du Conseil n’aient pas vu ce lien.
Le Ministre a avoué qu’il est très difficile pour un gouvernement de s’entendre dire que le changement climatique ne constitue pas une menace alors qu’il menace l’existence même de son pays.
M. Debrum a espéré avoir convaincu quelques membres du Conseil du fait que ces menaces pèsent non seulement sur les Îles Marshall mais aussi sur d’autres pays du Pacifique comme Tuvalu, et de l’océan Indien comme les Maldives et les Seychelles.
Parmi les opposants à sa thèse, le Ministre a cité la Chine, la Fédération de Russie et le Guatemala. En dehors du Conseil, il a déploré que le Groupe des 77 dont son pays est membre, veuille maintenir la question dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques. Le Ministre y a vu l’illustration que « beaucoup de nos amis » ne réalisent pas l’urgence de la situation.
Nos îles sont envahies par les marées et nos routes sont inondées tous les 30 jours, a alerté le Ministre. Il a annoncé que son pays organisera en septembre 2013 une conférence internationale sur les changements climatiques, en espérant que les acteurs qui comptent réaliser enfin la réalité du danger.
« Nous voulons également démontrer que nous ne sommes pas des insulaires qui attendons que la noix de coco tombe du cocotier. Nous sommes très actifs dans la recherche de solutions, pour nous et pour tout le monde. »
Le Ministre a indiqué que la Cour internationale de Justice (CIJ) n’a pas encore statué sur la demande des Palaos qui ont sollicité un avis consultatif sur la définition du changement climatique comme une question de sécurité et une violation des droits de l’homme.
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