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TAD/2057

Le Secrétaire général de la CNUCED identifie la sécurité alimentaire comme un « axe indispensable » de la promotion du développement

25/04/2012
Conseil économique et socialTAD/2057
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA CNUCED IDENTIFIE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

COMME UN « AXE INDISPENSABLE » DE LA PROMOTION DU DÉVELOPPEMENT


(Publié tel que reçu)


DOHA, QATAR, 25 avril -- L’organisation, ce matin, à Doha, au Qatar, d’une table ronde sur le thème: « S’attaquer aux problèmes de développement, persistants et nouveaux » a été l’occasion, pour les participants aux travaux de la treizième Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED XIII), d’identifier les principaux défis structurels qui persistent en matière commerciale, économique dans de nombreux pays en développement et d’en débattre.


« Axe indispensable du développement, la sécurité alimentaire est la première des priorités », a notamment affirmé le Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), M. Supachai Panitchpakdi, pour qui, il faut également accélérer le processus de transformation des bases économiques des pays en vue d’en faire des économies vertes. 


Outre l’insécurité alimentaire, de nombreux autres défis se posent, a signalé Supachai Panitchpakdi, en évoquant notamment le manque d’accès à l’électricité ou encore la désertification provoquée par les changements climatiques.  En outre, l’accès à la technologie deviendra plus que probablement une autre source de discrimination car les gens connectés seront mieux lotis que ceux qui ne le sont pas, a-t-il prévenu.


« La question de la transformation structurelle des économies doit donc être abordée sous un autre angle », a-t-il souligné. 


Plusieurs intervenants, dont la Ministre du commerce et de l’industrie du Botswana, ont insisté sur l’importance de la mobilisation des ressources de financement du développement sur le plan national, y voyant un moyen de réduire la dépendance, voir la vulnérabilité, des pays aux flux de ressources externes.


La nécessité de se préparer à un avenir sans pétrole a également été évoquée à plusieurs reprises au cours de cette table ronde, de même que les problèmes découlant de l’inadéquation de la formation des ressources humaines dans de nombreux pays, où l’on continue de former trop de littéraires et pas assez de scientifiques ou d’ingénieurs.  Les intervenants ont à cet égard mis l’accent sur l’importance de la promotion de l’éducation scientifique et technologique.


À ce sujet, le Vice-Ministre des affaires multilatérales et des droits de l’homme du Mexique a souligné l’importance du rôle du secteur privé qui, a-t-il estimé, est le plus à même de fournir aux pays les innovations scientifiques et technologiques dont ils ont besoin.  La défense de la propriété intellectuelle ne doit pas s’ériger comme une nouvelle barrière au développement, a-t-il mis en garde en soulignant que le secteur privé doit accompagner le développement.


La CNUCED XIII achèvera ses travaux demain, jeudi 26 avril.


S’attaquer aux problèmes de développement, persistants et nouveaux, qui ont des incidences sur le commerce et le développement et sur les questions associées dans les domaines du financement, de la technologie, de l’investissement et du développement durable


Déclarations


M. SUPACHAI PANITCHPAKDI, Secrétaire général de la CNUCED, a expliqué quele processus de développement est un processus de transformation structurelle continue qui commence, en règle générale, avec l’amélioration des économies agraires et leur transformation en agrobusiness puis en économie plus industrialisée.  Les pays apprennent ensuite à être compétitifs et s’industrialisent davantage en créant plus de valeur ajoutée.  Petit à petit, les gens qui travaillent dans le secteur manufacturier commencent à travailler dans le secteur des services, lequel contribue beaucoup aux secteurs du transport et de l’eau, par exemple.


De nombreux défis se posent à ce processus, a cependant fait savoir le Secrétaire général, notamment l’insécurité alimentaire, le manque d’accès à l’électricité ou encore la désertification provoquée par les changements climatiques.  En outre, l’accès à la technologie deviendra plus que probablement une autre source de discrimination car les gens connectés seront mieux lotis que ceux qui ne le sont pas.


Pour M. Supachai, il importe donc d’aborder la question de la transformation structurelle sous un autre angle.  Les pays africains ont les économies les plus ouvertes du monde et malgré leur croissance, ils dépendent toujours de leurs produits de base alors que la pauvreté y est toujours trop présente.  Il a insisté sur l’importance de la sécurité alimentaire, « première des priorités », y voyant un axe indispensable du développement. Cette sécurité, a-t-il indiqué, nécessite un bien plus grand investissement dans les infrastructures et de meilleurs arrangements institutionnels pour faciliter le travail des associations ou la négociation du prix des intrants, par exemple.


Évoquant ensuite la « récession » que connait l’Europe, il a souligné la nécessité pour les économies de devenir beaucoup plus résilientes et de mieux mobiliser leurs ressources internes.


Il a également parlé de l’importance d’accélérer le processus de transformation en économie verte.  Les combustibles classiques s’épuiseront d’ici 10 ans et les économies doivent donc pouvoir se transformer tout en maintenant la croissance des investissements, a-t-il notamment estimé.  En outre, les besoins en financement demeurent toujours importants dans le monde, notamment en Afrique, en particulier dans le secteur des infrastructures routières.  La croissance, a-t-il souligné, doit devenir inclusive et durable.


Mme DORCAS MAKGATO-MALESU, Ministre du commerce et de l’industrie du Botswana, a signalé que 80% de la population de son pays dépendaient de l’agriculture et que la marginalisation de ce secteur avait un impact sur l’ensemble de l’économie nationale.  Tant qu’il n’y aura pas d’investissements suffisants dans ce secteur, on ne pourra pas aller de l’avant, a-t-elle signalé.  Elle a évoqué les défis posés par les barrières tarifaires et les subventions agricoles. Comment faire pour concurrencer les pays développés?  À cela, il faut ajouter les défis posés par les changements climatiques et le manque d’attractivité du secteur agricole auprès des jeunes, sans oublier le manque d’expertise technique.  La Ministre a aussi insisté sur l’importance de prendre plus au sérieux les connaissances et les capacités autochtones et a fait savoir que le Botswana est en train de mettre sur pied une Université technique.  La mobilisation des ressources sur le plan national, a-t-elle ajouté, a un potentiel incroyable car elle permet de réduire la dépendance et la vulnérabilité aux ressources externes.


Le commerce international, a enchainé la Ministre, c’est comme le tango, il faut connaitre les règles et les pas avant de pouvoir commencer à danser.  Elle a également évoqué l’importance de simplifier le jargon commercial afin de le rendre plus accessible au citoyen lambda.  Une approche intégrée de promotion des capacités structurelles est extrêmement importante de même que l’adoption de politiques qui tiennent compte des règles sectorielles, a-t-elle par ailleurs estimé.


M. JOSÉ ANTONIO URQUIZO MAGGIA, Ministre de la production du Pérou, a indiqué que son pays connaissait une croissance constante, une stabilité des prix et une hausse constante des exportations, mais qu’il pâtissait cependant d’un manque de formation, de la jeunesse notamment.  Il a fait savoir que le Pérou avait contracté des accords de libre échange avec de nombreux pays, l’Union européenne plus récemment, et que Lima accueillera prochainement une réunion sur la coopération entre l’Amérique latine et les pays arabes.  M. Maggia a ensuite expliqué que pour devenir plus compétitif, le Gouvernement avait adopté un plan stratégique en sept points et accordait une attention particulière à la sécurité alimentaire et à la durabilité, entre autres.


Le Pérou, a-t-il notamment fait savoir, connait un important contraste entre une croissance galopante d’une part, et une importante marginalisation de certaines tranches de la population, de l’autre. Différents objectifs ont donc été adoptés pour permettre au Pérou de diversifier son industrie, d’atteindre le plein emploi et d’assurer la sécurité alimentaire de la population.  Une attention particulière sera accordée à l’institutionnalisation de la science, de l’innovation et de la technologie ainsi qu’à la création de marchés.  Il faut également veiller à la compétitivité des petites et moyennes entreprises (PME), a-t-il ajouté.  M. Maggia a également souligné l’importance de renforcer les associations et les programmes de formation, à la gestion d’entreprises notamment.  Le Pérou met également l’accent sur l’amélioration d’une gestion respectueuse de l’environnement ainsi que sur les énergies renouvelables, hydraulique notamment, a-t-il ajouté.


M. BAMBANG SUSANTONO, Vice-Ministre des transports de l’Indonésie, a indiqué que l’économie de son pays était relativement solide.  Il a précisé qu’en 2010 le secteur primaire représentait 47% de l’économie nationale et que le Gouvernement avait lancé un plan magistral pour veiller à ce que les secteurs secondaires et tertiaires occupent une part bien plus importante d’ici à 2030.  M. Susantono a ensuite parlé des importants problèmes de transport que connait son pays, dans les grandes villes notamment.  Qui plus est, l’augmentation de la motorisation engendre des problèmes de pollution.  Le pays met donc l’accent sur les transports publics ainsi que sur la réduction de la pollution et du bruit.


Le Vice-Ministre a notamment cité les mérites du système de service rapide par bus (Rapid Bus Transit - BRT) qui est en train d’être développé dans le pays, de la relance du secteur du rail et de la création de voies cyclables et piétonnes.  De plus, le public, a-t-il ajouté, a réagi très positivement à la politique des journées sans voiture.  Nous ne voulons pas devenir une société dépendante de l’automobile, a-t-il affirmé.


M. JUAN MANUEL GÓMEZ ROBLEDO, Vice-Ministre des affaires multilatérales et des droits de l’homme du Mexique, pays qui préside actuellement le G-20, a indiqué que la présidence mexicaine du G-20 a fixé comme priorité la stabilité économique, le renforcement du système monétaire international et l’adéquation des différents instruments financiers à la situation de crise de 2008 et 2009.  Outre ces questions, le G-20 se penche aussi sur les questions ayant trait à la sécurité alimentaire, aux politiques de croissance verte et à celles concernant la promotion de l’économie verte.  Le G-20, d’abord perçu comme une instance d’intervention d’urgence en cas de crise financière, est devenu un groupe beaucoup plus ouvert auquel participent 30 pays, a fait valoir M. Gómez Robledo.  Le Mexique a ainsi invité l’Espagne, le Chili, le Cambodge, -pour représenter l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE)- et le Bénin -pour représenter l’Union africaine-.  Si le G-20 a pour objectif la cohérence des mesures prises au plan international, il ne prétend cependant remplacer aucune institution, a assuré M. Robledo.


Le Sommet du G-20 prévu en juin au Mexique se penchera en particulier sur la question urgente de la sécurité alimentaire, a indiqué le Vice-Ministre mexicain, en tenant compte d’un certain nombre de facteurs comme les modèles de consommation, les changements climatiques et les catastrophes naturelles.  Le Mexique a aussi proposé de réfléchir aux moyens de promouvoir l’innovation, la transformation technologique et la science, en particulier dans les petits pays vulnérables.  Il a aussi suggéré de développer la synergie entre le secteur public et le secteur privé, a dit M. Robledo.  Il faut aussi définir de meilleurs critères de durabilité, a-t-il ajouté.  En ce qui concerne la sécurité énergétique, le Vice-Ministre mexicain a suggéré de se préparer à un avenir sans pétrole.  Il a aussi invité les États à ne pas mettre en place de nouvelles barrières protectionnistes.


« Il faut faire preuve de souplesse et de créativité pour mobiliser les ressources nécessaires à tous ces changements », a conclu le Vice-Ministre.  Il s’est réjoui de l’engagement pris à Copenhague de mobiliser 100 milliards de dollars par an, à partir de 2020, afin de faciliter la gestion des effets des changements climatiques.  « C’est un faux problème de penser qu’on ne peut pas à la fois protéger l’environnement et promouvoir le développement de l’économie », a-t-il lancé, avant d’inviter les pays développés et en développement à se fixer des objectifs communs, avec des engagements communs, mais différenciés.  Enfin, il a expliqué que les sommets du G-20 ne sont pas seulement des réunions de chefs d’État, précisant qu’elles sont toujours précédées de réunions avec le secteur privé et la société civile, notamment les jeunes.


Abordant les questions débattues par la table ronde sous l’angle de la perspective africaine, M. ABEBE SHIMELES, du Groupe de la Banque africaine de développement, venant de Tunisie, a rappelé que la décennie écoulée a été assez prospère pour le continent africain, qui a connu un taux de croissance moyen plus important que dans le reste du monde.  Outre ses ressources naturelles, le continent a des ressources humaines importantes, a-t-il souligné.  Il a ajouté qu’entre 15 à 30% des Africains appartiennent à la classe moyenne.  En ce qui concerne l’agriculture, il a indiqué que la part de ce secteur a baissé dans l’économie de la plupart des pays d’Afrique, mais cela ne veut pas dire que la productivité industrielle a augmenté.  Il a aussi rappelé que la plupart des personnes souffrant de malnutrition dans le monde vivent en Afrique.  Il y a beaucoup moins de tracteurs et de fertilisants en Afrique qu’ailleurs, a-t-il expliqué.  Les investissements à opérer dans ce secteur sont donc très importants.  Ils doivent en outre être soutenus par la coopération internationale, notamment en assurant l’accès aux marchés, a préconisé l’intervenant.


M. Shimeles a également relevé le faible niveau d’épargne dans les pays africains.  Les envois de fonds des migrants augmentent, a-t-il ajouté, rappelant que leur volume est supérieur à celui de l’aide publique au développement (APD) et constituent près de la moitié des flux monétaires allant vers l’Afrique.  Par ailleurs, si le nombre de personnes poursuivant des études dans le secteur tertiaire a triplé au cours des dernières années, la plupart d’entre elles font des études littéraires et peu se consacrent aux sciences et aux technologies, a-t-il constaté.  M. Shimeles a signalé par ailleurs la possibilité pour les pays d’Afrique de faire appel aux ressources des fonds souverains des États qui en disposent et ont d’importants excédents financiers.  En ce qui concerne les changements climatiques, il a rappelé que ses incidences négatives sont subies davantage en Afrique que dans le reste du monde.


La Banque africaine de développement a mis en place une stratégie de développement à long terme qui se concentre sur les infrastructures, la promotion de la science, de la technique, de la bonne gouvernance, ainsi que sur le développement du secteur privé.  Nous sommes surtout les défenseurs d’une croissance verte, a-t-il dit.


M. TETTEH HORMEKU-AJEI, de la branche africaine de Third World Network (TWN), réseau de la société civile, a expliqué que l’un des enseignements à tirer de la crise économique et financière est que l’Afrique dépend énormément de ses exportations de produits de base.  Dans les pays d’Afrique, notre production nationale a beaucoup baissé, à cause de l’effondrement des entreprises, a-t-il expliqué.  Il a estimé que le secteur industriel est essentiel, même si l’Afrique dépend beaucoup de l’agriculture.  Si on veut transformer les produits du secteur agricole, il faut développer les technologies permettant aux agriculteurs de bénéficier d’une certaine indépendance, a estimé M. Hormeku-Ajei.  Il a expliqué l’intérêt de relier le secteur agricole aux autres secteurs, notamment le secteur manufacturier, afin d’établir des liens importants entre le secteur industriel et l’agriculture.


La capacité de résilience de nos économies ne dépend pas seulement des subventions accordées, a ajouté M. Hormeku-Ajei, soulignant le rôle important de la libéralisation des échanges.  Il a aussi plaidé en faveur d’un environnement commercial qui soutienne mieux le développement de l’Afrique.  Il a lancé un appel pour que les défis des changements climatiques soient relevés au plan international, en respectant les obligations souscrites à Rio, il y a 20 ans.  Il a enfin dénoncé la tendance du G-20 à devenir un « petit club de privilégiés ».


Intervenant à titre personnel, un parlementaire du Kenya a estimé que les accords de propriété intellectuelle liés au commerce (Accords TRIPS) avaient été un piège.  Il a voulu connaître l’avis des panélistes concernant les Accords de partenariat économique (APE) que le Groupe des États d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP) sont en train de négocier avec l’Union européenne et leur a demandé de donner leur point de vue concernant la date butoir de 2013 qui est imposée par l’Europe aux pays ACP pour la conclusion de ces APE.


La Ministre du Botswana a estimé que le délai de 2013 n’était pas du tout réalisable.  Quand un partenaire à une négociation fixe une date butoir qui lui convient sans tenir compte de la perspective de son interlocuteur, cela ne facilite pas les choses, a-t-elle estimé.  Il faut une approche structurée de manière à satisfaire tout le monde.


Abondant dans le même sens, le panéliste de la société civile a estimé que la date butoir de 2013 générait en fait des doutes.  Aucune pression n’est exercée à l’encontre de l’Union européenne, a-t-il notamment observé.  De plus, l’argument de l’Europe selon lequel il faut se méfier de la Chine et que seuls les APE vont aider le développement des ACP est faux, mais la partie européenne va l’utiliser car il lui permet de se positionner dans ce débat.


« En matière de transformation structurelle, la question de la durabilité doit être prise en compte dans la formulation des stratégies de développement », a commenté à son tour le représentant du Sénégal après avoir demandé des précisions sur le plan de développement du Pérou.


Le Ministre de la production du Pérou a indiqué que les efforts déployés par son gouvernement étaient destinés à transformer le pays en une économie de production de biens.  Un plan stratégique sectoriel a été mis en place pour la période 2012-2016, et le Gouvernement péruvien envisage de créer un ministère des sciences et de la technique, a-t-il précisé.


On presse les pays en développement pour qu’ils s’industrialisent, mais ces pays sont aussi les premiers fournisseurs de matières premières au monde et ils se sont en outre engagés sur la non-restriction du commerce de tous ces matières et produits de base, a indiqué de son côté la représentante du Maroc.  Comment peut-on respecter ces engagements tout en assurant l’industrialisation de nos pays?


À cela, le Vice-Ministre aux affaires multilatérales et aux droits de l’homme du Mexique a argué que l’industrialisation n’était pas incompatible avec une diversification de la base économique des pays en développement.  Les économies, a-t-il soutenu, doivent être suffisamment diversifiées pour pouvoir faire face aux différents défis qui se posent à elles, et il faut aussi veiller à ce que la croissance économique se fasse dans un contexte de respect de l’environnement.  Le Mexique estime que la croissance verte est parfaitement compatible avec la croissance très poussée que connaissent certains pays d’Amérique latine, comme par exemple le Panama.  En outre, a-t-il ajouté, s’il est souhaitable d’investir de plus en plus dans la recherche technologique et scientifique, il est également souhaitable qu’on accepte que le secteur privé est le plus à même de fournir les innovations nécessaires.  La propriété intellectuelle ne doit cependant pas s’ériger comme une nouvelle barrière au développement, a-t-il mis en garde.  Le secteur privé, a-t-il affirmé, doit accompagner le développement.


Il faut que la véritable valeur de nos avoirs soit reconnue, a renchéri la Ministre du commerce et de l’industrie du Botswana.  Il ne faut plus négocier à partir d’une position « apologétique », mais en insistant sur nos droits et sur la valeur réelle de nos avoirs, a-t-elle préconisé.


On ne peut plus se fier à la mesure du seul taux de croissance, a estimé pour sa part le représentant de la Ligue des États arabes, un important taux de croissance peut s’accompagner de problèmes structurels persistants, comme le démontre par exemple l’important taux de chômage chez les jeunes en Égypte.  Il faut parler davantage de développement et ne pas accorder tant d’attention au taux de croissance, a-t-il estimé.


La croissance ne nous éloigne pas forcément du développement, a réagi le représentant de la Banque africaine de développement.  De son avis, l’absence d’une transformation structurelle est la cause de l’écart existant entre le taux de croissance et le manque de développement de certains pays.


Un autre intervenant représentant le Kenya a évoqué les problèmes d’approvisionnement que connaissent les pays en développement, ainsi que ceux liés à l’absence des compétences nécessaires à la bonne conclusion et à la mise en œuvre des accords commerciaux qui sont de plus en plus complexes. En outre, de nombreux pays ne sont pas en mesure de pouvoir financer les technologies de l’information et des communications pourtant essentielles, a-t-il déploré. Les institutions internationales doivent nous venir en aide, a-t-il déclaré.


À son tour, le modérateur de la table ronde a demandé des précisions sur le financement des transports en Indonésie, suite à quoi le Vice-Ministre des transports de l’Indonésie a souligné l’importance des partenariats public-privé.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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