Journée des droits de l’homme: le Secrétaire général appelle la communauté internationale à s’unir pour défendre le « droit de se faire entendre »
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JOURNÉE DES DROITS DE L’HOMME: LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL APPELLE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE À S’UNIR
POUR DÉFENDRE LE « DROIT DE SE FAIRE ENTENDRE »
On trouvera ci-après le message publié par le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à l’occasion de l’observation de la Journée des droits de l’homme, le 10 décembre:
Tout le monde a le droit de se faire entendre et d’influencer les décisions qui ont un impact sur la société à laquelle il appartient. Ce droit est consacré par la Déclaration universelle des droits de l’homme et intégré dans le droit international, dont en particulier l’article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Ces 100 dernières années, nous avons indiscutablement avancé dans la lutte contre l’exclusion.
Et pourtant, beaucoup trop de groupes et trop de personnes se heurtent à des obstacles beaucoup trop nombreux. Les femmes ont le droit de vote presque partout, mais elles demeurent extrêmement sous-représentées dans les parlements et les processus de paix, dans les hautes sphères du pouvoir et les conseils d’administration, comme en général dans tout organe doté d’un pouvoir de décision. Les peuples autochtones font souvent l’objet d’une discrimination qui les empêche de jouir pleinement des droits qui leur sont garantis, ou qui ne tient aucun compte des particularités de leur situation. Les minorités religieuses et ethniques –de même que les personnes handicapées et celles qui se distinguent par leurs mœurs sexuelles ou leurs opinions politiques– ont souvent du mal à participer à la vie des grandes institutions et aux processus d’importance déterminante. Les institutions doivent représenter la société dans toute sa diversité, et la vie publique doit elle aussi refléter cette diversité.
Dans une perspective plus générale, nous assistons dans plusieurs régions de la terre à une mise en cause alarmante des progrès accomplis quant au caractère démocratique de la gouvernance. Dans certains pays, les associations de la société civile sont soumises à des pressions et à des restrictions de plus en plus lourdes. Des lois ont été passées, qui ont explicitement pour cible les organisations de la société civile et visent à les paralyser quasiment complètement. Les défenseurs de la démocratie se heurtent à de nouvelles formes de lutte. Une telle régression a de quoi nous inquiéter tous.
Même les sociétés qui sont incontestablement sur la bonne voie ont encore du chemin à parcourir. Aucun pays n’a encore réussi à faire en sorte que tous ses habitants puissent avoir véritablement leur mot à dire dans la conduite des affaires publiques, avoir le droit de se faire élire à des fonctions publiques et bénéficier de l’égalité d’accès aux services publics. Trop souvent, la discrimination persiste dans la pratique et il peut être difficile de surmonter les obstacles qu’elle crée les mentalités qu’elle perpétue.
La vitalité des groupes de la société civile est essentielle au bien-être et au bon fonctionnement d’un pays, quel qu’il soit, et l’ONU déplore toute mesure tendant à les réprimer. C’est pourquoi, en cette Journée des droits de l’homme, elle donne un coup de phare sur le droit de participer et sur les droits connexes sans lesquels celui‑ci ne peut exister: liberté d’expression et d’opinion, liberté de réunion et d’association pacifique.
Le droit international ne laisse aucun doute: qui que vous soyez et où que vous viviez, ce que vous avez à dire a de l’importance. En cette journée, unissons-nous pour défendre votre droit de le faire entendre.
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