Le Secrétaire général souhaite que l’ONU tire les leçons de son incapacité à protéger les civils lors de la guerre de 2009 au Sri Lanka
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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SOUHAITE QUE L’ONU TIRE LES LEÇONS DE SON INCAPACITÉ
À PROTÉGER LES CIVILS LORS DE LA GUERRE DE 2009 AU SRI LANKA
On trouvera, ci-après, la déclaration du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la publication du rapport du Groupe d’experts sur le Sri Lanka:
La conduite des derniers mois de la guerre au Sri Lanka en 2009 a engendré de profondes inquiétudes au sujet des violations présumées des droits de l’homme et du droit international humanitaire. En 2010, suite à un accord avec le Président Mahinda Rajapaksa, j’ai créé un Groupe d’experts chargé de me conseiller sur les mesures à prendre pour promouvoir la responsabilité.
Le rapport du Groupe d’experts a soulevé un nombre de questions importantes, y compris celle concernant la réponse des Nations Unies à la situation terrible des civils dans le nord du Sri Lanka. Le Groupe d’experts a recommandé « un examen exhaustif de l’action du système des Nations Unies pendant la guerre au Sri Lanka, puis s’agissant de la mise en œuvre de ses mandats humanitaires et de protection ».
J’ai créé, par conséquent, un nouveau Groupe chargé de mettre en œuvre cette recommandation. Le Groupe, présidé par M. Charles Petrie, vient d’achever son étude longue de huit mois. Ce matin, M. Petrie m’a présenté les conclusions et recommandations de ce rapport.
Le rapport conclut que le système des Nations Unies n’a pas réussi à faire face à ses responsabilités, en mettant l’accent, en particulier, sur le rôle joué par le Secrétariat, les organismes et programmes de l’équipe de pays des Nations Unies et les membres du Conseil de sécurité et du Conseil des droits de l’homme.
Ces conclusions ont des implications profondes sur nos travaux à travers le monde, et je suis déterminé à ce que les Nations Unies tirent les leçons appropriées et mettent tout en œuvre pour gagner la confiance des populations du monde, notamment celles prises dans des conflits et qui se tournent vers l’Organisation pour obtenir son aide.
Le rapport du Groupe reconnaît les initiatives que nous avons prises au lendemain des événements au Sri Lanka, afin d’éviter le même effondrement. Néanmoins, je suis pleinement engagé à ce que nous fassions plus encore.
Comme première étape immédiate, je vais mettre sur pied une équipe de haut niveau chargée d’examiner les recommandations et de me conseiller sur la marche à suivre. D’autres actions suivront à brève échéance.
Parce que la transparence et la responsabilité sont d’une importance essentielle pour la légitimité et la crédibilité de l’ONU, j’ai aussi décidé, il y a quelques jours, de rendre public ce rapport.
Dès le début de mon mandat de Secrétaire général, je me suis engagé à renforcer le rôle des Nations Unies et de leur mission principale consistant à protéger les peuples de toute menace. Les événements d’aujourd’hui en Syrie, nous rappellent le caractère crucial de ce travail.
Notre devoir envers l’humanité est de surmonter nos échecs, d’apprendre de nos erreurs, de renforcer nos réponses et d’agir utilement et efficacement pour l’avenir. Ces principes et objectifs m’ont conduit à créer ce Groupe et nous guiderons dans l’examen de ses conclusions.
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